« Lotus » (《小荷》) est une surprise de la 27^ème Semaine des critiques de cinéma, section autonome de la 69^ème édition de la Mostra de Venise.

« Lotus »  est le premier long métrage, en première mondiale, d’une réalisatrice (et scénariste) de trente-six ans au parcours original : Liu Shu (刘姝). Née dans la ville de Jining (济宁), dans la province du Shandong, elle a étudié les beaux-arts à l’Université normale du Shandong, puis a travaillé comme

Photo du film

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« Lotus » est son premier long métrage. La Lotus du titre, Xiao He (小荷), est une jeune enseignante dans le Nord de la Chine, convaincue que l’enseignement doit faire découvrir des idées nouvelles, et aider les élèves à sortir des sentiers battus et de l’idéologie ambiante. Son indépendance d’esprit, doublée d’une liaison avec un homme marié, lui ayant valu d’être écartée de son poste, elle pense trouver une autre voie en travaillant à la rédaction d’un journal de Pékin.

Mais ses idées libérales lui valent de nouveaux ennuis, et elle n’a d’autre alternative que de devenir serveuse dans un bar pour gagner sa vie, réduite à loger dans une pièce sombre, dans un sous-sol de la périphérie de Pékin. Un homme riche s’éprend alors d’elle ; mais, au moment de lui céder bien que ne l’aimant pas, elle est rappelée à la réalité : elle n’y a, pour les femmes comme elle, que deux voies possibles, la soumission à la culture dominante, ou la rébellion.

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« Lotus » est une réflexion sur le prix à payer, pour une femme dans la Chine d’aujourd’hui, pour conserver son indépendance et ne pas trahir ses rêves en choisissant la voie la plus difficile : la poursuite de ses idéaux au prix de la marginalisation sociale.