Réalisateur et scénariste, Zhu Xin (祝新)
est né en juin 1996 à Hangzhou (杭州).
Il est
sorti en 2018 diplômé de l’Institut des Beaux-arts de Chine,
section publicité (中国美术学院广告专业).
Il
avait vingt ans lorsqu’il a commencé le tournage de son
premier long métrage,
« Vanishing
Days » (《漫游》),
sorti en 2018 au festival de Busan, section New Currents.
Mais
il avait déjà réalisé trois courts métrages et un moyen
métrage :
- en
2015, un premier court métrage de 28’, « Community »
(《午山社区》),
dont le protagoniste est un jeune garçon qui va vivre à
Wushan dans un bâtiment à moitié détruit, dans une zone en
démolition.
Community
- en
2017; un second de 16’ : « On That Afternoon » (《那天下午》).
Cet après-midi-là, un vieil homme se querelle avec le
conducteur dans un bus qui relie la vieille ville et la
nouvelle.
On That Afternoon
- en
2018, un troisième de 7’, intitulé « Fragile Women »
(《山风中的女人》),
littéralement « les femmes dans le vent de la montagne » :
lors d’un pique-nique à la campagne, une femme envoie
accidentellement un volant dans l’eau ; un homme saute dans
l’eau pour le rattraper, et c’est alors qu’elle entend le
vent qui vient de la montagne…
Fragile Women
- et
entre-temps, en 2016, un moyen métrage de 60’ : « Homesick »
(《嘉年华》).
Homesick
« Vanishing
Days »
est adapté d’une nouvelle écrite par un amie du réalisateur
pendant les vacances de l’été 2016. Elle y racontait des
souvenirs un peu flous. Une jeune ado, Senlin (森林),
tente de tromper son ennui en faisant ses devoirs de
vacances quand débarque sa tante qui lui raconte ses
aventures sur une île déserte. Quand son père part en voyage
d’affaires, elle perd sa tortue. Et le père, traversant une
grotte souterraine, rencontre un jeune garçon également
prénommé Senlin, qui est le fantôme de son fils décédé. …
Vanishing Days
Le
film baigne dans une atmosphère onirique à la Bi Gan
(毕赣),
entre rêve et réalité, ou plutôt entre fiction et réel. Le
film est imprégné d’eau ; l’eau est partout, sous diverses
formes, lac, pluie, poissons, et quand on se déplace, c’est
en bateau. Zhu Xin a expliqué que ce paysage est celui de sa
région natale. On n’est pas surpris de le voir citer Tsai
Ming-liang (蔡明亮)
et son film « La
rivière » (《河流》)
comme source d’inspiration, mais aussi le Thaïlandais
Apichatpong
Weerasethakul.
Le
tournage a eu lieu en deux fois, sur chaque fois une semaine
à deux ans d’intervalle, avec des interprètes
non-professionnels et un budget de seulement 2 500 $. Après
Busan, le film a ensuite été sélectionné dans une douzaine
de festivals internationaux, dont le festival de Berlin,
section Forum, en février 2019 ; c’est le film le moins cher
qui ait jamais été sélectionné dans ce programme.
Vanishing Days, trailer
En
2022, Zhu Xin a réalisé un court métrage de science-fiction
de 33’ : « Olympic » (《豹人》),
littéralement « l’homme-léopard ». Nous sommes en 2064. Le
corps humain n’a plus de secrets, mais le record olympique
du 100 mètres hommes établi par le Jamaïcain Powell il y a
plus de cinquante ans n’a toujours pas été battu. Un jeune
garçon s’y prépare.