« Big Shot’s
Funeral » : le hesuipian à l’ère de la mondialisation
par Brigitte Duzan, 9 avril 2016
« Big Shot’s Funeral » (《大腕》)
a été le grand succès de la fin de l’année 2001 en Chine.
Avec cette comédie urbaine que l’on a qualifiée de
postmoderne,
Feng Xiaogang (冯小刚)
revient vers le genre qu’il a créé en 1997 avec « Dream
Factory » (《甲方乙方》) :
la comédie de fin d’année, ou hesui pian (贺岁片),
qui fait de lui le « roi du box-office » en Chine.
« Big Shot’s Funeral » représente cependant un tournant dans
la filmographie de Feng Xiaogang, en s’inscrivant dans un
mouvement qui touche l’ensemble du cinéma chinois en ce
début de millénaire, tournant qui est surtout dans le public
visé : c’est à la fois un effort d’ouverture vers
l’international, de la même manière que pour le wuxiapian
à la même époque, et l’une des premières tentatives de
Hollywood d’explorer les meilleurs moyens de bénéficier du
potentiel offert par l’entrée de la Chine dans
l’Organisation mondiale du commerce (WTO), en décembre 2001
justement
Mais il reste un film éminemment chinois,
Big Shot’s Funeral
destiné au grand public capable d’en apprécier les images, allusions et jeux
de mots qui fusent à toute vitesse à chaque séquence.
Le hesuipian comme comédie et satire sociale
« Big Shot’s Funeral » est un retour vers le genre initié
avec « Dream Factory », et complété par les deux films
suivants : « Be There Be Square » (《不见不散》)
et « Sorry Baby » (《没完没了》).
Dans cette première trilogie, la critique sociale des débuts
de Feng Xiaogang n’a pas disparu, mais, pour éviter les
problèmes, elle est camouflée sous les dehors de comédies
légères et divertissantes. Cette période créative se clôt
avec un film différent, une critique sociale sous forme de
drame personnel et familial permis par un certain
relâchement de la censure :
« A
Sigh » (《一声叹息》).
« Big Shot’s Funeral » est à la croisée des deux
thématiques : une comédie urbaine qui reprend en les
développant les traits narratifs et stylistiques des
comédies précédentes, et la satire sociale caractéristique
des débuts de Feng Xiaogang, qui est aussi conscience
sociale.
Idée originale, mais scénario difficile à finaliser
Le thème narratif est au départ une idée de
Feng Xiaogang. L’idée lui en serait venue en
parlant avec
Chen Kaigedes circonstances tragiques de
la mort du grand réalisateur Akira Kurozawa. Il était en
train de tourner « Après la pluie » (雨
あがる)
en 1995 quand il a fait une chute et s’est brisé le bas de
la colonne vertébrale ; il est resté paralysé et cloué sur
un fauteuil roulant. Sa santé s’est ensuite peu à peu
détériorée et il est mort d’une attaque le 6 septembre
1998. Feng Xiaogang aurait dit en riant à Chen Kaige : ne t’en
fais pas, quand tu mourras, je te ferai des funérailles
aussi grandioses… Ils ont ri et le scénario est parti de là.
Il a beaucoup de détails qui sont empruntés à la vie et
l’œuvre de Kurozawa, dont d’abord le fil narratif
principal : en 1965, son film « Red Beard » ayant été un
échec commercial, Kurozawa a eu beaucoup de peine à trouver
le financement de nouveaux films. Il a alors accepté de
tourner pour la 20th Century Fox les séquences japonaises de
la grande épopée sur Pearl Harbour « Tora ! Tora ! Tora ! ».
Mais en fait, il a quitté le tournage peu de temps après le
début : il s’était mis l’équipe du film à dos à force de se
montrer intraitable sur la qualité des scènes tournées,
peut-être parce qu’il n’avait pas apprécié que le
réalisateur des séquences américaines du film n’ait pas été
David Lean comme on lui avait dit, et qu’il voulait se faire
remplacer pour ne pas continuer dans ces conditions.
Quoiqu’il en soit, l’idée du réalisateur en panne et du
tournage repris par un autre est devenue le fil narratif
principal de « Big Shot’s Funeral ».
Mais
Feng Xiaogang a mis du
temps avant d’obtenir un scénario qui lui plaise. La
rédaction en a d’abord été confiée au scénariste Li Xiaoming
(李晓明),
et cette première version a été révisée par l’écrivain Shi
Kang (石康).
Shi Kang est un trublion des lettres chinoises qui a pris la
suite de Wang Shuo (王朔)
à la fin des années 1990 comme porte-parole d’une jeunesse
déboussolée et rebelle, et il venait de faire sensation avec
un bestseller publié en 1998
[1].
Ce sont deux phénomènes d’édition, et des témoins
iconoclastes de leur époque. Wang Shuo a été le partenaire
des débuts de Feng Xiaogang, il y avait une certaine logique
à ce que Shi Kang lui succède.
Mais le scénario ne plaisait toujours pas au réalisateur qui
voyait avec angoisse passer le temps, car le film devait
sortir pour les fêtes de fin d’année. Donc finalement il a
fait revoir le scénario par son ami Liu Zhenyun (刘震云)
– qui a trouvé la forme finale, mais n’est pas crédité au
générique. En ce sens, « Big Shot’s Funeral » apparaît comme
une transition vers la seconde vague de hesuipian de
Feng Xiaogang, qui commence en 2003 avec « Cell
Phone » (《手机》),
adapté d’une nouvelle de Liu Zhenyun
[2].
Le scénario final n’est donc pas une adaptation littéraire.
Mais il a été publié à la sortie du film, et a servi à sa
promotion.
Une histoire loufoque
Donald Sutherland avec
Ge You
L’histoire est une satire de la commercialisation à outrance
de la société chinoise et de ses travers mercantiles, mais
c’est en même temps une vision désopilante du cinéma
lui-même. Un célèbre réalisateur américain, Don Taylor, est
venu à Pékin tourner un remake de « Dernier empereur » ;
mais il a une crise de créativité et n’arrive pas à terminer
son film. Parallèlement, un cameraman nommé You You (尤优)
a été engagé pour tourner un documentaire sur le making off
du film.
Alors qu’il s’enlise dans son tournage et dépasse
allègrement son budget, Taylor est remplacé impromptu par un
jeune vidéaste japonais. Le choc provoque chez lui une crise
cardiaque. Avant de sombrer dans l’inconscience, Taylor
demande à You You de lui organiser un de ces enterrements à
la chinoise dont il lui a parlé, et qu’il a appelés
« comédies de funérailles » (喜丧)
[3].
You You fait appel à l’un de ses amis, Wang Xiaozhu (王小柱),
spécialiste de l’organisation de galas et fêtes en tous
genres, pour échafauder un enterrement grandiose. Faute de
fonds, cependant, ils décident d’avoir recours à la
publicité pour financer l’opération, et se mettent en chasse
d’annonceurs. Le corps même de Taylor est divisé en de
multiples supports publicitaires. Mais Taylor revient à lui,
et observe de loin la progression de l’organisation de son
enterrement, en s’amusant de l’ingéniosité de son ancien
caméraman… Quant You You apprend la vérité, terrorisé, il
s’enfuit dans un asile d’aliénés et feint la folie pour
échapper à ses créanciers…
Cette trame narrative est prétexte à une avalanche de
situations cocasses qui sont autant de tableaux satiriques
de la société chinoise en plein boom économique, mais aussi
en pleine crise de valeurs. Le film reprend les traits
caractéristiques des premières comédies de Feng Xiaogang
tout en ajoutant un commentaire satirique habilement voilé,
censure oblige.
Satire sociale camouflée sous la comédie
Comme dans les comédies précédentes de
Feng Xiaogang, le héros de l’histoire est un
petit personnage sans importance, un obscur cameraman au
chômage, divorcé, qui gagne son pain quotidien en tournant
des vidéos publicitaires. Le travail pour lequel il a été
embauché par l’assistante de Taylor est tout aussi
secondaire : il doit suivre, observer et filmer, sans se
faire remarquer. Et quand Taylor lui demande d’organiser ses
funérailles, il est perdu, et demande l’aide d’un ami.
Taylor et son
assistante Lucy
Pourtant il se révèle astucieux et entreprenant, et qui plus
est chaleureux, humain, fidèle et généreux. Il cumule et
représente les qualités et les valeurs des petites gens des
couches modestes de la société chinoise, les humbles et les
sans-grades aux prises avec les « bigshots » sans scrupules
de « l’élite » sociale. En outre, clin d’œil à la
mondialisation, le modeste You You qui ne connaît que
quelques mots d’anglais se met Taylor dans la poche, et
finit même par séduire son assistante. De là à y voir la
Chine faisant la conquête de l’Amérique, il n’y a qu’un
pas….
La satire, par
ailleurs, est en grande partie orientée vers cette « élite
du fric » qui est l’objet des plaisanteries dont est truffé
le scénario, sous forme d’allusions et jeux de mots qui sont
l’une des signatures privilégiées de Feng Xiaogang et
désamorcent la critique en détournant partiellement
l’attention. Qui plus est, la tactique du film dans le film
permet aussi de relativiser le discours critique ; c’est le
cas dans la scène de l’asile, par exemple, qui présente les
docteurs au même niveau que les patients, et travestit cette
subversion de l’autorité par la prétention qu’il s’agit
d’une mise en scène, révélée par la double caméra, l’une
filmant l’autre
[4].
L’une des cibles les plus évidentes de la satire est la
saturation par la publicité du moindre recoin de l’espace
social. Le salon des funérailles ressemble finalement à un
gala de fin d’année de CCTV ou n’importe quel show télévisé,
avec ses encarts publicitaires faisant la promotion des
grandes marques industrielles et commerciales, le corps de
Taylor en étant une métaphore visuelle, aux confins de
l’absurde.
Ses ambiguïtés font ainsi de « Big Shot’s Funeral » une
comédie qui se lit à un double niveau : un niveau
superficiel et divertissant de comédie burlesque,et un
niveau plus subtil de satire à lire entre les lignes. C’est
cette ambiguïté qui peut difficilement toucher un public non
averti et se heurte à l’appréciation du film hors de Chine,
surtout quand une grande partie des subtilités sont fondées
sur des jeux de langages et des allusions à des traits
culturels.
Un genre national exportable ?
Coproduction sino-américaine, « Big Shot’s Funeral » a
pourtant été conçu pour dépasser les frontières de la Chine
et s’adresser au public occidental (et en particulier
américain) autant qu’au public chinois. Le film pose ainsi
la question des possibilités de « traduction » et
compréhension de ce genre de comédie hors du contexte
culturel chinois.
Un cinéma populaire conçu comme transnational
Donald Sutherland (à
g.) face à Paul Mazursky
« Big Shot’s Funeral » a été coproduit par China Film et
Huayi Brothers d’un côté, et la filiale hongkongaise de Sony
Picture Entertainment, Columbia Pictures Film Production
Asia, de l’autre, avec des interprètes de Chine continentale
(Ge You (葛优),
bien sûr, dans le rôle principal, Ying Da (英达)
dans celui de Wang Xiaozhu, etc…), de Hong Kong (Rosalyn
Kwan) et des USA (Donald
Sutherland et Paul Mazursky)
[5].
L’annonce de cette coproduction a causé un grand émoi en
Chine, parmi les critiques de cinéma. Feng Xiaogang était
considéré comme le chantre de la comédie haut de gamme, un
pur produit de la culture chinoise qui pouvait redorer le
blason du cinéma chinois. La très influente critique Dai
Jinhua (戴锦华),
en particulier, a pratiquement accusé Feng Xiaogang de
trahison de la cause nationale, en se liguant avec le
capital étranger, si bien que les profits du film iraient
enrichir les producteurs de Hollywood.
Le 21 décembre 2001, interviewé par Sina Entertainment (新浪娱乐)
à la sortie du film
[6],
Feng Xiaogang lui a répondu avec son humour
habituel, et son immense culture classique :
身在曹营心在汉
shēnzài Cáoyíng xīnzài Hàn
si mon corps est
au camp de Cao (Cao), mon cœur est à Han
[7],
(c’est-à-dire : je suis resté loyal à mon pays)
En fait, à l’aube du deuxième millénaire, cette coproduction
marque l’entrée de la Chine – et de son cinéma - dans un
monde globalisé, concrétisée par son admission dans
l’Organisation mondiale du commerce, au moment même où le
film sortait sur les écrans chinois. Il n’était pas le seul.
L’année précédente,
« Tigre
et Dragon » (《卧虎藏龙》)
participait de la même tentative d’ouvrir un autre type de
film typiquement chinois à un public – et donc un marché –
international, ou transnational comme il est désormais usuel
de le qualifier.
Ge You et Da Ying
L’expérience de
« Tigre
et Dragon »a été concluante, et a entraîné
une floraison de wuxiapian du même genre, à commencer
par celui de Zhang Yimou,
« Hero »
(《英雄》).
Mais le succès de
« Tigre
et Dragon »était en grande partie dû à un
travail sur le scénario et la réalisation visant à gommer
les références culturelles qui auraient dérouté un public
non chinois.
C’est là qu’une comédie comme
« Big Shot’s Funeral » pose le problème de son adaptation à un
public étranger, comme tout film ancré dans la culture
chinoise, et tout particulièrement, dans son cas, dépendant
de la langue pour ses effets comiques.
Succès record en Chine, moins à l’étranger
Taylor cherchant son
inspiration, filmé par You You
« Big Shot’s Funeral » a été l’un des grands succès du
box-office chinois à sa sortie fin 2001-début 2002,
encaissant des recettes doubles de celles de
« The Road
Home », sorti aussi en 2001. En revanche, Columbia ne l’a
pas promu à l’étranger ; les critiques américains en
particulier ont tiqué devant la subtilité de l’humour du
film, et l’ont catalogué comme comédie destinée à un public
« local ».
Il est vrai que le
film abonde de plaisanteries et jeux de mots subtils,
difficilement traduisibles, qui nécessitent une connaissance
de la culture et de l’histoire littéraire chinoises pour
pouvoir être pleinement compris. C’est ce qui fait toute la
difficulté du comique de mots par rapport au simple comique
de gestes, voire de situation
[8].
La grande différence avec les wuxiapian est ici : un
film de wuxia reste compréhensible auprès d’un vaste
public, même s’il n’en connaît pas les codes. Et c’est
encore plus vrai des films de kungfu dont le succès tient
pour la plus grande part à la virtuosité des scènes de
combat.
Un tournant
« Big Shot’s Funeral » reste l’une des comédies les plus
réussies de Feng Xiaogang, et un tournant dans sa
filmographie à cet égard. On peut dire que c’est la fin de
l’ère Wang Shuo. A partir du film suivant, « Cell Phone » (《手机》),
en 2003, adapté d’une nouvelle de Liu Zhenyujn, et, en 2004,
« A World Without Thieves » (《天下无贼》),
adapté d’une nouvelle de Zhao Benfu (赵本夫),
Feng Xiaogang développe la satire sociale humoristique
enabandonnant la peinture chaleureuse de petits personnages
pris dans le chaos de leur
Ge You et Rosamund
Kwan
époque, mais sans abandonner leurs valeurs, et s’oriente
vers
des tableaux plus grinçants d’une société dominée par le
matérialisme et mue par le profit.
C’est ce que préfigurait « Big Shot’s Funeral », tout en
gardant un optimisme foncier et un humour désarmant.
Note sur la musique
Le chaos d’une Chine en plein boom économique, mais
désorientée, est rendu par la musique avec la même verve que
les dialogues. Elle est signée
San Bao (三宝),
un compositeur de musique classique comme de musique pop, et
de musiques de films qui a travaillé aussi pour
Zhang Yimou. Pour « Big Shot’s Funeral »,
il a composé un morceau de musique électronique qui colle
parfaitement au contexte.
Il y a plusieurs chansons, dont une qui accompagne une
séquence animée très réussie. Quant à la chanson qui
accompagne le générique final, elle est interprétée par Faye
Wong (王菲) ;
intitulée « Idiot » (白痴),
elle proclame, justement, la foi en l’avenir, l’assurance
qu’on trouvera toujours une solution, que ce n’est pas un
crime de s’entêter, qu’on vaincra l’Himalaya, et que demain
sera mieux qu’hier, on n’est pas idiot ! ….
Note sur le directeur de la photo
Le directeur de la photo est
Zhang Li (张黎).
Membrede la même « cinquième génération », il a commencé sa
carrière avec deux films de Wu Ziniu (吴子牛) en
1983 et 1985,puis un film de Hu Mei
(胡玫)
en 1986.
La scène où le président de la société internet Sogou (搜狗)
décrit la vision qu’il a de l’avenir de sa société donne un
exemple des subtilités et jeux de mots qui parsèment le
film, et des difficultés rencontrées pour bien les
comprendre. D’abord Sogou, littéralement « cherche-chien »,
évoque pour tout Chinois le vrai site web sohu (搜狐),
soit « cherche-renard », dont le PDG s’est forgé une image
moderne et en pointe.
Quant à la vision ambitieuse du PDG de Sogou dans le film,
il l’exprime en une phrase : être héros de son vivant, et,
une fois mort, héros parmi les esprits. Il s’agit en fait
d’une paraphrase de deux vers d’un poème très connu de la
célèbre poétesse de la dynastie des Song Li Qingzhao (李清照),
poème qu’elle adresse en pensée au fameux général Xiang Yu (项羽),
au moment où la dynastie des Song s’est enfuie à
Lin’an devant l’avancée des Jurchen : « La rivière Wu » (《乌江》).
生当作人杰,死亦为鬼雄。
De son vivant preux sur la terre, à sa mort héros parmi les
esprits
至今思项羽,不肯过江东。
Je pense toujours
à Xiang Yu qui refusa de passer la rivière Wu
[9].
C’est évidemment ironique parce que le Xiang Yu en question
est peut-être glorifié par Li Qingzhao qui voit en lui un
symbole de résistance, mais c’est en fait un personnage
contesté, qui est finalement un loser face à Liu Bang,
fondateur de la dynastie des Han… L’image est ambiguë. Mais
l’ironie implicite dans cette ambiguïté n’est évidente que
pour quiconque connaît et le poème et l’histoire.
[4]
Le travail de camouflage de la critique est d’autant
plus net si l’on compare cette scène avec celle du
même ordre qui devait figurer dans le film « I’m
your Dad » (我是你爸爸)
qui devait être réalisé par Wang Shuoen 1996, sur un
scénario de Feng Xiaogang adapté d’une nouvelle de
l’écrivain. Le père accompagne un voisin devenu fou
pour le faire interner, mais c’est lui qui est
diagnostiqué fou, et qui est interné… L’asile est là
métaphore directe des institutions officielles. Le
film a été interdit. Feng Xiaogang a peu à peu
appris à déguiser ses critiques pour éviter les
interdictions, comme une sorte de règle du jeu
implicite.
[7]
Expression tirée du Roman des Trois royaumes (《三国演义》) :
le général Guan Yu a été capturé par Cao Cao qui le
garde à son service. Mais Guan Yu est resté fidèle à
son maître Liu Bei, et repart finalement le
rejoindre.
[8]
Voir le fameux essai de Bergson « Le rire, essais
sur la signification du comique »
[9]
Dans son dernier combat contre Liu Bang, acculé à la
rive de la rivière Wu, Xiang Yu refusa le bateau
qu’on lui proposait pour traverser et rentrer chez
lui. Il s’est battu jusqu’à la dernière minute puis
s’est suicidé.