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« Douce jeunesse » : une subtile comédie de Wu Zuguang, interprétée par Zhou Xuan

par Brigitte Duzan, 24 octobre 2018

 

« Douce jeunesse » (Mofu qingchun 《莫负青春》) est un film peu connu de Wu Zuguang (吴祖光) sorti en avril 1949, mais réalisé en 1947 à Hong Kong où, comme beaucoup d’artistes et d’intellectuels de l’époque, le grand dramaturge, scénariste et réalisateur est allé s’établir après la guerre.

 

Le scénario de Wu Zuguang est adapté avec beaucoup de finesse d’un conte du Liaozhai (《聊斋志异》) de Pu Songling (蒲松龄) [1] intitulé « A Xiu » (《阿绣》) du nom du personnage principal. A Xiu est interprétée par la grande actrice Zhou Xuan (周璇), dans un rôle qui comporte des intermèdes chantés comme dans beaucoup des films où elle a tourné, car sa popularité et son succès tenaient pour beaucoup à sa voix.

 

Le scénario

 

Le conte de Pu Songling [2]

 

Douce jeunesse (affiche d’origine)

  

« A Xiu » est une variation sur un schéma narratif assez typique de Pu Songling où un jeune lettré tombe amoureux d’une jeune femme qui s’avère être une renarde, c’est-à-dire un être fantomatique qui a pris les traits d’une jeune fille pour séduire un homme. Dans ce conte-ci, en fait, la jeune A Xiu n’est pas elle-même une renarde, mais elle a un double qui en est une. Pu Songling joue sur le thème de la réalité et des apparences, de la vérité et des illusions.

 

Le jeune lettré, nommé Liu Zigu (刘子固), habite à Haizhou. Il va rendre visite à son oncle à Gaisheng et là, tombe amoureux de la fille de l’épicier. Il entre lui acheter un éventail, mais elle appelle son père qui lui extorque un prix exorbitant. Le lendemain, même scène, mais la fille le rappelle pour lui rendre la moitié de l’argent. Ensuite, Liu Zigu revient la voir en l’absence de son père ; en bavardant, elle lui confie que son nom de famille est Yao et son prénom A Xiu. Mais, au bout de quinze jours, le serviteur se rend compte du manège et en informe l’oncle, qui renvoie illico Liu Zigu chez lui. Il emporte une pleine valise d’objets achetés dans la boutique, en souvenir.

 

L’année suivante, il revient à Gaisheng, et va directement au magasin, mais il est fermé. Il apprend des voisins que les affaires ne marchaient pas très bien et que la famille est revenue chez elle, à Guangning (广宁). Liu Zigu, désespéré, rentre chez lui. Le serviteur ayant appris à sa mère ce qui s’est passé, elle interdit à son fils de revenir à Gaisheng.  Liu Zigu en perd le sommeil, ne mange plus. Sa mère finit par céder et demande à l’oncle d’aller voir la famille Yao. Mais l’oncle revient en disant qu’A Xiu a été promise à un garçon de Guangning. Liu Zigu, désespéré, ne souhaite plus qu’une chose : trouver une seconde A Xiu.  Comme dans beaucoup de récits de Pu Songling, son désir est si fort qu’il finit par se matérialiser.

 

Alors qu’il se désespère, arrive une entremetteuse louant la beauté d’une fille de Fuzhou. Liu Zigu y part aussitôt, mais, en arrivant aux portes de la ville, il aperçoit dans une boutique d’éventails une jeune fille qui ressemble trait pour trait à A Xiu. Les voisins lui disent qu’elle s’appelle Li. Comme il cherche à la revoir, il l’aperçoit un soir au coucher du soleil, mais elle rentre en le voyant. Il fait le tour de la maison derrière laquelle il y a un parc abandonné, fermé à l’ouest par un petit mur, à hauteur d’épaule. Il se cache dans l’herbe et attend. Au bout d’un long moment, A Xiu passe la tête par-dessus le mur, Liu Zigu en la voyant fond en larmes et A Xiu tend son mouchoir pour les essuyer en lui expliquant que Li est son oncle pour le consoler, puis lui dit de rentrer chez lui et de renvoyer son serviteur. Elle arrive seule peu après et passe la nuit avec Liu Zigu après lui avoir expliqué que l’histoire du mariage à Guangning était un mensonge de son oncle qui ne voulait pas de leur union. Liu Zigu oublie l’autre A Xiu. Un mois plus tard il est toujours là.

 

Une nuit, cependant, le serviteur aperçoit de la lumière dans sa chambre, s’approche et le voit avec A Xiu. Quand elle est partie, il le met en garde : cette maison est déserte, c’est l’endroit typique où se rassemblent les revenants et les renardes. Il a vérifié : personne ne vit dans le voisinage, cette femme est un fantôme, elle en a toutes les apparences. Liu Zigu est paniqué mais quand la femme revient, il est toujours sous le charme. « Je connais le fond de votre pensée, lui dit-elle, c’est vrai que je ne suis pas A Xiu, mais je ne pense pas lui être tellement inférieure. » Elle disparaît en entendant sonner la troisième veille, en promettant de revenir.

 

Persuadé qu’elle lui a dit la vérité, Liu Zigu revient à Gaixian voir son oncle et l’accuse de l’avoir trompé. Il paie une entremetteuse et l’envoie avec de somptueux cadeaux chez la famille Yao pour demander leur fille en mariage. La mère répond : « Le père d’A Xiu lui a choisi un mari à Guangning, et il y est parti avec elle. Je ne sais pas si l’affaire est faite, il faut attendre son retour pour le savoir. »

 

Quelques jours plus tard, Liu Zigu entend dire que c’est la guerre et que les combats se rapprochent ; il boucle sa valise et part précipitamment. Il est capturé en chemin par des soldats, mais réussit à s’enfuir. Arrivé aux portes de Haizhou, il voit une femme échevelée sur le bord de la route qui lui crie : « Liu Zigu, tu ne me reconnais pas ? Je suis A Xiu. » Liu Zigu lui raconte toute l’histoire. « Mon père m’a effectivement emmenée à Guangning pour me marier, répond A Xiu, mais en chemin nous avons été capturés par des soldats. Je suis tombée de cheval, et une femme m’a alors attrapée par le poignet et entraînée sans que personne ne nous arrête, en courant si vite que j’arrivais à peine à la suivre. Quand nous avons été assez loin, elle m’a lâchée et m’a dit en partant : « Maintenant tu peux marcher tranquille, l’homme que tu aimes va venir te chercher. » Liu Zigu comprend alors que son oncle lui a dit la vérité, que cette femme était la renarde, et il lui est infiniment reconnaissant.

 

En arrivant chez lui, Liu Zigu trouve sa mère saine et sauve. En voyant A Xiu elle comprend que son fils en soit amoureux. Quelques jours plus tard, la famille Yao réunie choisit un jour propice pour le mariage.

 

Ce jour-là, l’autre A Xiu vient féliciter les jeunes mariés, et aucun des invités de la noce ne peut distinguer qui est la vraie et qui est la fausse.  Cependant quand Liu Zigu veut la remercier, elle a déjà disparu. Les jeunes mariés installent un autel en son honneur dans leur maison et elle revient les voir régulièrement après leur avoir expliqué qu’elle est en fait la sœur aînée d’A Xiu, mais qu’elle est morte prématurément. Sa seule présence suffit à résoudre les problèmes et éloigner les voleurs….

 

Le scénario de Wu Zuguang

 

Wu Zuguang a repris les personnages et la trame générale du récit de Pu Songling, en en préservant l’esprit général et en y apportant juste quelques modifications :

- le lettré s’appelle simplement Liu Sheng (刘生),

- A Xiu vit seule avec son père qui est un parfait ivrogne et l’aide à tenir sa boutique,

- l’oncle de Liu Sheng a des traits caricaturaux de lettré méprisant pour les petits boutiquiers,

- Wu Zuguang a ajouté une séquence burlesque de satire des médecins de campagne, un peu à la Molière,

- il n’y a pas de prétendant à Guangning ; sur les instances de son père, pendant que Liu Sheng est malade, chez sa mère, et qu’elle ne le voit pas revenir, A Xiu accepte d’épouser le fils des Zhao, au village,

- mais le plus grand changement concerne l’enlèvement des personnages : dans le film, il n’y a pas de guerre ni de soldats, il y a des bandits (qui pullulaient en Chine dans les années 1940). Cela évite des scènes de guerre qui auraient ruiné l’unité du film ;

- la fin est également différente : il n’est pas précisé que la renarde est la sœur d’A Xiu, elle semble plutôt une émanation du Bouddha du temple, ou de l’esprit même du jeune lettré, et elle part sans promettre de revenir. Le film se termine sur une image bucolique des deux jeunes tourtereaux partant vers un avenir forcément radieux.

 

La grande différence, cependant, est dans le ton du film : c’est essentiellement une comédie, avec des personnages-types et même quelques scènes de farce, outre l’attrait des chansons de Zhou Xuan pour le grand public de l’époque, à Hong Kong et dans la diaspora chinoise « des mers du sud » (Nanyang 南洋), la région du sud-est asiatique où le cinéma de Hong Kong réalisait une majeure partie de ses profits. C’est l’un des meilleurs films « avec séquences chantées » (歌唱) tournés à Hong Kong en cette fin des années 1940, avec la grande star de Shanghai, Zhou Xuan.

 

Le film

 

Le film a été produit par la compagnie Da Zhonghua, ou Great China Film Company (大中华) qui cherchait à capitaliser sur les talents de chanteuse de Zhou Xuan, comme dans plusieurs autres films produits en même temps et réalisés selon un modèle analogue : une sorte de mélodrame avec intermèdes chantés sur le modèle des « Anges du boulevard » (《马路天使》) de Yuan Muzhi (袁牧之) qui avait rendu Zhou Xuan célèbre.

 

Une histoire de gros sous

 

Couverture du lianhuanhua adapté du film,

avec Zhou Xuan et Lü Yukun

 

A son arrivée à Hong Kong, le premier travail qu’entreprend Wu Zuguang est l'adaptation au cinéma de sa pièce « Retour de nuit dans le vent et la neige » (《风雪夜归人》). Cependant, le scénario de « Douce jeunesse » avait été écrit auparavant, pour la Da Zhonghua, compagnie qu’un transfuge de Shanghai, Jiang Boying (蒋伯英), venait d’établir à Hong Kong [3]. Cette comédie très vivante, mettant en scène un petit village au début du printemps, se terminant par le mariage de deux amoureux malgré les obstacles posés par leur entourage, a été jugée plus attrayante ; la compagnie a donc

invité Wu Zuguang à tourner d’abord ce film-là et a tout de suite commencé, avant même le début du tournage, à faire de la publicité dans toute la région du sud-est asiatique. 

 

Au printemps de l’année 1946, Jiang Boying invita plusieurs fois Zhou Xuan à se rendre à Hong Kong pour tourner des films. Les conditions financières étant attrayantes, Zhou Xuan a accepté de venir à Hong Kong. Elle a signé un contrat avec Jiang Boying pour deux films : « An All-Consuming Love » (《长相思》) de He Shaozhang (何兆璋) sorti en janvier 1947, et un film tourné par Zhu Shilin (朱石麟) la même année, dont on pourrait traduire le titre par « A chacun son style » (《各有千秋》). Après avoir terminé ces deux films, Zhou Xuan est retournée à Shanghai. Quand les deux films sont sortis à Hong Kong, ils ont rencontré un grand succès auprès du public. La Da Zhonghua en vendit des copies dans toute la région du Nanyang et Jiang Boying fit une petite fortune.

 

Il fit donc revenir Zhou Xuan et, sans lui laisser le temps de souffler, signa immédiatement un nouveau contrat avec elle, et cette fois pour trois films du même genre, le premier étant « Douce jeunesse » sur le scénario Wu Zuguang [4]. Zhou Xuan a tourné les trois films en quelques mois à peine. C'est probablement l'une des périodes les plus tendues de sa vie. Mais les conditions de travail n’étaient pas idéales pour Wu Zuguang non plus.

 

Et pourtant…

 

Encart publicitaire

  

On peut imaginer le degré de tension qui régnait sur le tournage de « Douce jeunesse ». La post-production était faite parallèlement au tournage. De plus, les distributeurs de du sud-est asiatiques, alléchés par la publicité et la présence de Zhou Xuan à l’affiche, avaient payé des avances ; impatients de recevoir le film, ils harcelaient sans cesse le producteur. Tout le monde était sur les dents.

 

Wu Zuguang a pourtant réussi à surmonter les contraintes liées aux conditions de tournage et de production : tout en se pliant au cahier des charges lui imposant des chansons et un temps de réalisation très court, il a déployé toute sa créativité et tout son talent pour renouveler un genre à la mode et faire œuvre originale, et ce dès le début.

 

Le charme de la revenante

 

Le film commence ainsi par un superbe générique imitant les pages d’un livre que l’on tourne, hommage déguisé au conte de Pu Songling. Mais il est aussitôt suivi d’un prologue très vif, où Zhou Xuan introduit l’histoire en s’adressant aux spectateurs, dans une tradition revisitée de l’art du conteur annonçant à son auditoire les grandes lignes de l’histoire qu’il va leur rapporter. Cette histoire, dit-elle avec un sourire en coin, n’est ni plus ni moins qu’une histoire d’amour, c’est-à-dire une histoire universelle et de tous les temps, et c’est à

vous de l’interpréter. C’est aussi une autre manière de reprendre, en l’adaptant à la forme cinématographique, le style de Pu Songling de récits emboités les uns dans les autres où le rêve le dispute à la réalité, et où il est laissé au lecteur le soin de faire la part des choses. 

 

En même temps, ce prologue met tout de suite l’actrice en relief. Il est suivi d’un premier intermède chanté, où Zhou Xuan/A Xiu chante derrière le comptoir de la boutique de son père ce qui est le motif musical du film : Mofu qingchun《莫负青春》. Sur une mélodie très douce typique du style du shidaiqu (时代曲) que Zhou Xuan a contribué à populariser à Hong Kong et dans la diaspora asiatique [5],  la chanson dresse en quelques mots un tableau succinct du village, en précisant qu’on est au printemps, au troisième mois (lunaire) : « du nord au sud de ces montagnes s’étend le village des Zhao, et dans ce village est une jolie fille, étonnamment jolie… » Tous les garçons rêvent d’en faire la conquête, et en particulier le fils des Zhao….

 

C’est Wu Zuguang lui-même qui a écrit les paroles des chansons du film, dont la musique a été composée par Chen Gexin (陈歌辛). C’était pour la Da Zhonghua l’attrait principal du film, qui n’était là en quelque sorte que comme prétexte [6]. Il a fallu tout l’art du grand dramaturge qu’était Wu Zuguang pour en faire une œuvre qui reste l’une des adaptations les plus originales d’un conte de Pu Songling.

 

Mais il faut bien dire que les chansons ont

 

Tension dans « la petite chambre nuptiale »

rencontré un succès bien au-delà de celui du film.

 

Succès sans égal pour les chansons

 

Après discussion entre le réalisateur et la Da Zhonghua, le nombre de chansons a finalement a été fixé à cinq, ce qui est bien plus que la moyenne de ce genre de films : « Douce jeunesse » (《莫负青春》), « Amitofa sait tout » (《阿弥陀佛天知道》), « Prière sous la lune » (《月下的祈祷》), « La petite chambre nuptiale » (《小小洞房》) et « Brise de printemps dans les pruniers » (《桃李春风》). 

 

L’art de Wu Zuguang se reconnaît dans la subtilité avec laquelle chacune est intégrée dans le scénario, un peu comme dans un livret d’opéra, en apportant des commentaires sur la situation. C’est le cas en particulier de « La petite chambre nuptiale » qui accompagne la première nuit que passe Liu Sheng avec la fausse A Xiu. 

 

Les chansons

 

Extraits du film

Douce jeunesse Mofu qingchun https://www.youtube.com/watch?v=powbHKkxwQM

Une petite chambre nuptiale https://www.youtube.com/watch?v=yhrVoA4ZgI4

Amitofa sait tout https://www.youtube.com/watch?v=UOh-D6C5s2Q

 

Enregistrements

Brise de printemps https://www.youtube.com/watch?v=xWWXD-uuF2Q

Prière sous la lune https://www.youtube.com/watch?v=A-NL3MToeRo

 

On peut remarquer d’ailleurs que le film est construit un peu comme un opéra, avec une alternance de parties chantées et parlées, et on reconnaît l’art de Wu Zuguang à la manière dont les chansons sont intégrées dans le film, selon ce que Wu Zuguang lui-même reconnaissait comme l’une des caractéristiques de l’opéra chinois :

« Les différents airs et chants sont arrangés de manière si harmonieuses qu’ils soutiennent l’action qui se déroule sur la scène. » [7]

 

Après la sortie du film, ces chansons interprétées par Zhou Xuan sont devenues très populaires non seulement à Hong Kong, mais aussi en Chine continentale, surtout « Douce jeunesse » et « La petite chambre nuptiale ». A l’époque, même les acteurs d’opéra se sont précipités pour apprendre à les chanter [8] – acteurs d'opéra de Pékin (京剧) comme Yan Huizhu (言慧珠) ou Tong Zhiling (童芷苓), ou actrices d’opéra pingju (评剧) comme Xiaobai Yushuang (小白玉霜) et même Xin Fengxia (新凤霞), la future épouse de Wu Zuguang.

 

Ces chansons continuent d’être interprétées dans diverses adaptations modernes, en renvoyant à l’interprétation d’origine par Zhou Xuan, mais parfois avec quelques détails de mise en scène révélateurs de la force du mythe – ainsi dans cette interprétation récente de « La petite chambre nuptiale », où la chanson est interprétée avec en toile de fond une vidéo qui montre des images non pas de « Douce jeunesse », mais du film de 1937 « Les Anges du boulevard » qui a lancé Zhou Xuan :

 

 

La petite chambre nuptiale, la partition : http://www.jianpu.cn/pu/25/253021.htm

 

 


 


[1] « Chroniques de l’étrange » selon la traduction d’André Lévy (Philippe Picquier 1996, édition de poche 1999) ou « Contes fantastiques du Pavillon des Loisirs » d’après la traduction de Li Fengbai et Denise Ly-Lebreton, (Pékin : éditions en langue étrangère, 1986).

Sur Pu Songling et son œuvre, voir :

http://www.chinese-shortstories.com/Reperes_historiques_Breve_histoire_du_xiaoshuo_IV1.htm

[2] Texte à lire en ligne, en chinois classique et dans sa traduction en chinois moderne :

http://www.sohu.com/a/214696012_301361

[3] Distributeur de films avec un réseau de cinéma dans le centre de la Chine et voulant étendre ses opérations à la production, Jiang Boying n’avait pas réussi à acquérir un studio à Shanghai. En 1946 il est donc allé s’installer à Hong Kong avec plusieurs producteurs de Shanghai ; il a loué un studio et a fondé la Da Zhonghua qui s’imposa comme la plus importante société de production de Hong Kong, avec plus d’une centaine d’employés, et en attirant les meilleurs réalisateurs et stars qui avaient travaillé sous l’occupation japonaise à Shanghai. Elle a produit 43 films en trois ans, dont 34 en mandarin.
Voir : Hong Kong Cinema : Coloniser, motherland and self, Yinchi Chu, Routledge, 2003, p. 10

[4] Et les deux autres : "Song of the Songstress" (《歌女之歌》) et « Orioles Banished from the Flowers » (《花外流莺》) de Fang Peilin (方沛霖), tous deux sortis en 1948.

[6] Les autres interprètes étaient connus eux aussi, à commencer par Lü Yukun, dans le rôle de Liu Sheng, qui était lui aussi un chanteur populaire :

Lü Yukun 吕玉堃   Liu Sheng

Jiang Ming  姜明   le père d‘A Xiu

Jin Sha 金沙         l’oncle de Liu Sheng

Ding Chuan 丁川   le serviteur de Liu Sheng

Zhou Wei 周伟      la mère de Liu Sheng

[7] Peking Opera and Mei Lanfang, New World Press, Beijing 1981 (fond du CDCC), music, dialogue and songs, Wu Zuguang, p. 5 (ma traduction)

[8] Selon un article de janvier 2018 décrivant la genèse du film publié sur un blog de sohu :

《莫负青春》喜剧与歌唱的大胆嫁接 周璇“成全”吴祖光姻缘

(« Douce jeunesse » : combinaison audacieuse de comédie et de chant, Zhou Xuan élément principal à la source de la réussite de Wu Zuguang)

http://www.sohu.com/a/214696012_301361

 

 

 

     

 

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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