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Le cinéma expérimental chinois : une très courte histoire

par Brigitte Duzan, 20 novembre 2012 

 

En marge du cinéma indépendant chinois, le cinéma expérimental chinois (实验电影) est un enfant du deuxième millénaire, même si le premier précurseur est apparu à la fin des années 1980.

 

En rupture avec la tradition de cinéma narratif qui a présidé aux débuts du cinéma chinois et a continué de le caractériser par la suite, le cinéma expérimental chinois est né dans les cercles artistiques, de la recherche sur le multimédia, et en particulier la vidéo, mais il a vu le jour sous les auspices des grandes institutions officielles d’enseignement cinématographique et artistique du pays.

 

Il arrive ainsi à cumuler la liberté nécessaire à la création et une certaine caution institutionnelle. Ce n’est pas la moindre de ses contradictions.

 

Origine et définition

 

Longue absence de création expérimentale

 

On ne peut guère parler de cinéma expérimental en Chine avant les années 1990, bien qu’il y ait eu quelques tentatives auparavant (1). Le cinéma chinois est resté jusqu’à l’aube du second millénaire un cinéma essentiellement narratif, où les tentatives d’innovation stylistique tenaient de l’avant-gardisme (先锋).

 

Le cinéma expérimental est en effet à définir en lien avec l’expérimentation dans le domaine de la recherche scientifique, qui implique un sens de l’innovation, de l’exploration et de la créativité au service d’une théorie à tester, ainsi qu’un goût subversif du risque et du défi des idées reçues. L’expérimentation a besoin à la fois de moyens et de liberté.

 

Les raisons du défaut de cinéma expérimental en Chine pendant quasiment un siècle d’existence du cinéma dans le pays tiennent justement à l’absence de ces deux facteurs, et d’abord à la pauvreté des moyens matériels à laquelle le cinéma chinois a dû faire face pendant longtemps, essentiellement à cause des longues années de chaos politique et de guerre.

 

L’autre raison tient au contexte intellectuel et politique, d’abord l’emprise des idées de gauche, puis le contrôle idéologique étroit exercé par le pouvoir, obligeant les réalisateurs à travailler selon les normes édictées en 1942 au forum de Yan’an sur la littérature et les arts (在延安文艺座谈会上的讲话), mais mises en œuvre dès 1938 au sein de l’institut Lu Xun (鲁迅美术学院) : d’une part, toutes les disciplines artistiques, dont le cinéma, doivent refléter la vie du peuple et s’adresser à lui ; d’autre part, l’art doit servir le politique, et l’avancement du socialisme.

 

Dans ces conditions, devant servir à l’éducation des masses en reléguant au second plan la fonction de divertissement, les films, comme toute autre œuvre d’art, doivent être intelligibles, c’est-à-dire avoir une ligne narrative claire, et déboucher sur une conclusion « positive ». Le cinéma mettra longtemps à se défaire de cette définition limitative. Diverses expérimentations ont eu lieu dans les années 1980, mais furent étouffées dans l’œuf. Il faudra d’abord une ouverture politique permettant une certaine liberté intellectuelle, pour pouvoir déboucher sur les tout débuts d’un véritable cinéma expérimental, c’est-à-dire un cinéma refusant d’être au service du politique, et se plaçant délibérément du côté de l’art pour l’art.

 

L’indépendance est alors choisie comme moyen indispensable pour parvenir à ce but. C’est cependant  une indépendance bien plus radicale que celle des autres réalisateurs, qui se contentent de la choisir pour faire entendre une voix dissidente, ou tout au moins différente du courant officiel, mais en restant dans les limites du système traditionnel de type narratif. L’indépendance, dans le cas du cinéma expérimental chinois, est une indépendance délibérément choisie à des fins esthétiques, qui n’exclut cependant pas une vision sociale et une conscience politique.

 

Modèles : Andy Warhol, Gary Hill, Bill Viola…

 

La naissance du cinéma expérimental chinois a eu lieu, comme le cinéma chinois en général, sous l’influence de l’Occident, et, en l’occurrence d’Andy Warhol. C’est ce qu’explique Lin Xiaoping dans son livre “Children of Marx and Coca Cola” (2) : à l’automne 1982, Warhol est arrivé à Pékin avec une toute équipe pour réaliser un documentaire intitulé « Andy Warhol, made in China ».  Il venait de Hong Kong, où il avait été invité à l’inauguration d’un club pour la jet set locale, financé par un jeune millionnaire chinois fou d’art occidental.

 

A Pékin, en revanche, Warhol fut reçu par la très officielle Association des artistes chinois et resta dans l’ignorance de l’existence d’une mince frange d’artistes d’avant-garde, tandis que ceux-ci restaient à l’écart de la visite. Pourtant, Warhol eut quand même une influence en Chine a posteriori (3), et son cinéma, en particulier, a été déterminant pour les débuts du cinéma expérimental chinois.

 

Children of Marx and Coca Cola

 

Ce ne sont pas tellement les films de Warhol qui sont importants en soi dans ce contexte, mais son approche du cinéma comme extension de l’art contemporain. C’est ce concept qui trouva un écho en

 

Andy Warhol à Pékin

 

Chine pendant la période d’effervescence culturelle avant 1989.

 

Une autre visite fut déterminante à cette époque : celle d’un professeur allemand à l’Institut central des Beaux –Arts, à Pékin, en 1989. Il apporta avec lui huit heures de vidéos, dont des œuvres de Gary Hill, Bill Viola et Matthew Barney.

 

Le cinéma expérimental chinois à ses débuts a ainsi été engendré non par une réflexion de cinéastes, mais par un

redéploiement créatif d’artistes travaillant en particulier dans le domaine de la vidéo.

 

Un précurseur : Zhang Peili

 

C’est Zhang Peili (张培力), reconnu comme le père de l’art de la vidéo en Chine et recteur du département Nouveaux Médias de l’Institut des Beaux-Arts de Hangzhou, qui est l’auteur de la première vidéo expérimentale chinoise : 30X30, en 1988.

 

La vidéo retrace le travail d’une main dans un gant en caoutchouc cassant un carré de verre de la

 

Le miroir brisé et recollé de Zhang Peili

dimension du titre, puis recollant laborieusement les morceaux et recommençant, le processus étant filmé en boucle sur une durée de trois heures. L’idée est typiquement chinoise si le procédé est emprunté aux artistes américains : il s’agit de moquer les comportements ritualisés propres à la société chinoise. 

 

‘Eau’ de Zhang Peili

 

Zhang Peili apporte un humour grinçant caractéristique dans sa vidéo suivante, « Hygiene, n° 3 », la première à avoir bénéficié d’une projection en public, même si elle n’était pas officielle, en 1991 : il se moque d’une campagne officielle qui était en train de promouvoir l’hygiène publique au rang de devoir patriotique en passant en boucle l’image d’une poule en train de se faire laver et frictionner pendant deux bonnes heures.

 

Il a récidivé en 1992 avec une vidéo d’une

présentatrice modèle de la télévision chinoise lisant dans le dictionnaire, de sa voix parfaitement timbrée

et posée, tous les mots commençant par le caractère « eau » : il voulait ainsi évoquer toutes les inondations catastrophiques régulièrement annoncées à la télévision et à la radio. 

 

Zhang Peili a, à son tour, influencé un groupe d’artistes qui se sont tournés vers le cinéma expérimental comme mode privilégié d’expression, à connotations satiriques.

 

Une histoire récente en trois phases

 

L’histoire du cinéma expérimental chinois est donc très courte : à peine vingt ans. Et encore le véritable départ n’a eu lieu qu’en 2003, avec la création des premières structures d’enseignement spécifique. C’est l’artiste des arts visuels Cao Kai (曹恺) qui a écrit une première ébauche de cette brève histoire, publiée sur son blog sous le titre : « La virginité du cinéma expérimental chinois » (童贞时代的中国实验电影) (3).

 

Il distingue trois phases de développement (4).

 

 

Cao Kai

 

1/ 1989-1996 : Période d’obscurantisme (蒙昧时期)

 

Wang Guangli

 

D’après Cao Kai, c’est le documentaire qu’il qualifie d’expérimental de Wang Guangli  (王光利) « J’ai eu mon diplôme » (《我毕业了》), qui marque le début de cette période.

 

Le film de Wang Guangli a pour sujet la « génération de Tian’anmen », les étudiants qui ont commencé leurs études en 1988-89. Il en a interviewé quelques uns à Pékin alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la capitale à la fin de leur cursus, en 1992 ; il a ainsi recueilli leur témoignage sur leur vie, leurs pensées politiques et philosophiques alors que la Chine tournait la page de 1989 et s’engageait à fond dans la libéralisation de son économie et la croissance accélérée. Les questions-réponses sont entrecoupées de chansons sur la vie et l’avenir.

 

C’est vraiment le tout premier frémissement du cinéma d’avant-garde, plus qu’expérimental. L’exposition « Image et phénomène » (现象·影像”), à Hangzhou en 1996, qui est choisie pour symboliser la fin de cette première période, montre que l’expérimentation a en fait peu avancé, il n’y a guère d’œuvre achevée. La période est surtout celle du nouveau documentaire.

 

Mais, si Cao Kai prend ce documentaire comme point de départ, c’est sans doute que la promotion 1992 dont il est question est celle à laquelle il appartient (c’est en 1992 qu’il est sorti de l’institut des Beaux Arts de Nankin) ; c’est aussi le cas de beaucoup d’artistes qui auront un rôle fondateur dans la période suivante : le documentaire de Wang Guangli a valeur symbolique.

 

2/ 1997-2001 : Période de déblocage (发轫时期)   

 

Cette seconde période commence avec le film de Yang Fudong (杨福东) « An Estranged Paradise » (《陌生天堂》). L’œuvre, un film 35 mm en noir et blanc de 1997, reflète l’influence de la peinture, premier sujet d’étude de Yang Fudong à Hangzhou, sur la photographie, et, au-delà, sur le film.

 

« An Estranged Paradise » est d’abord une réflexion sur la structuration de l’espace dans la peinture chinoise, puis la description en touches poétiques de la quête spirituelle d’un jeune garçon à Hangzhou – l’instabilité et le doute étant traduits par une bande son non synchronisée. On parle parfois de « narration expérimentale », mais tout le propos du film est avant tout de créer une atmosphère, non de raconter une histoire.

 

C’est néanmoins le court métrage de 2001 de Yang Fudong, « Backyard – Hey, the Sun is Rising » (《后房——嘿,天亮了!》) (13’), qui marque vraiment une rupture avec la tradition narrative du cinéma chinois et peut être considéré comme représentatif des recherches de la période dans le domaine du cinéma expérimental.

 

Le film, tourné en 35 mm, dépeint les errances d’une bande de jeunes, en tenue militaire, sabre au poing, dans une ville à

 

Backyard, Hey the sun is rising !

l’aube. Toute structure narrative a disparu pour laisser place à une déambulation qui semble le reflet du hasard, rappelant les premiers films surréalistes européens (« Un chien andalou », 1928) ou les ‘trance films’ américains des années 1940.

 

C’est justement ce film qui a été couronné à Pékin, en 2001, du prix du meilleur film expérimental au First Independent Film Festival (首届独立映像节), premier festival de cinéma en Chine à avoir créé une catégorie spécifique pour le cinéma expérimental, à côté des films de fiction et des documentaires.

 

Le festival était une initiative conjointe de l’Institut du cinéma de Pékin, où se tenaient les projections, et du journal Southern Weekend (南方周末), associés à l’université de Pékin et diverses autres institutions. Ce parrainage sous les auspices de l’une des institutions les plus officielles du cinéma chinois et d’un journal célèbre pour sa liberté de ton est caractéristique de l’ambiguïté d’un mouvement qui se réclame de l’indépendance créative mais, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, se rattache au mainstream institutionnel dont il tire une sorte de reconnaissance officielle et de caution artistique. 

 

3/ 2002 … : La période de pré-adolescence ((前青春期)

 

Reconnaissance internationale

 

The Red Flag Flies

 

Cette troisième période, de « bourgeonnement » créatif, s’ouvre avec le court métrage expérimental de 25 minutes de Zhou Hongxiang (周弘湘) « The Red Flag Flies » (《红旗飘》), qui, en 2002, a fait le tour des grands festivals internationaux, dont ceux de Venise et Berlin.

 

Il s’agit donc cette fois d’une reconnaissance internationale, mais la raison en est autant politique

qu’esthétique. Le film est en effet une satire politique en forme de pastiche des films officiels maoïstes, avec pour argument central que la Chine ne peut ni progresser ni se réformer ; aucune liberté n’y est possible. Il comporte également des images particulièrement osées (dans le contexte chinois surtout), comme la confrontation de la nudité (masculine) avec le drapeau national. Le caractère expérimental tient à la forme, non narrative et déstructurée, avec une reconstitution de dialogues entre images symboliques et sous-titres (5).

 

Développement de l’enseignement

 

Le plus important, cependant, pendant cette période, est la création à partir de 2003, au sein des grandes institutions d’enseignement cinématographique et artistique de Chine, d’un département dédié à l’enseignement du cinéma expérimental, avec l’apparition conjointe de jeunes artistes formés dans ce cadre. Cette initiative faisait suite au développement des départements d’enseignement artistique dans les grandes universités chinoises au début des années 2000, consacrés en particulier à l’art de l’animation et des nouveaux médias, vidéos et autres. Ce sont les jeunes de ces disciplines qui vont s’intéresser aussi au cinéma expérimental et lui donner une solide base artistique.

 

C’est le département de l’Institut des Beaux-Arts de Chine, à Hangzhou (中国美术学院), qui lance le mouvement en 2003, suivi l’année suivante par l’Institut du cinéma de Pékin (北京电影学院),  puis, en 2005, par l’Institut central des Beaux-Arts, également à Pékin (中央美术学院), chacun avec une optique et une tradition propres.

 

1. C’est un département Nouveaux médias (新媒体系) incluant le cinéma expérimental qu’a créé l’Institut des Beaux-Arts de Chine en 2003. Il a pour antécédent la classe de Zhang Peili dans les années 1990, devenue par la suite centre de recherche interne sur les nouveaux médias. Le département a fusionné en 2010 avec deux autres pour créer un Institut inter- médias (跨媒体学院).

 

2. L’Institut du cinéma de Pékin est le plus conservateur des trois, avec une longue tradition de cinéma narratif. Le programme de film/vidéo expérimental, nommé « Art des nouveaux médias » (新媒体艺术), a été créé au sein du département des Beaux-Arts (美术系) et reste un programme mineur au sein d’un environnement qui reste traditionnel. De manière significative, il est en parallèle, au sein du même département, avec un programme sur les effets spéciaux et un autre sur la conception des décors.

 

3. Le programme de film/animation expérimental de l’Institut central des Beaux-Arts, le plus récent, est bizarrement placé au sein du département de design urbain, mais institué en lien avec le California Institute of Arts (Calarts), ce qui lui donne plus d’ouverture. Il a déjà formé des artistes reconnus, comme Wu Qiuyan (吴秋龑) et Tan Tan (炭叹) qui y enseignent maintenant tous les deux (6).

 

Wu Qiuyan

 

Un mouvement en plein essor

 

Le cinéma expérimental chinois est donc né il y a très peu de temps, d’une diversification dans le champ des arts visuels, non dans celui du cinéma. Les artistes qui le représentent viennent des secteurs artistiques les plus divers :

 

- diplômé de l’Institut central des Beaux-Arts, Wu Quan (武权) est à l’origine musicien, un « artiste sonore » ; après des courts métrages expérimentaux, il est passé en 2011 à la réalisation de son premier long métrage, « Sentimental Animal » (《感情动物》), qui conserve le caractère de narration éclatée typique des œuvres expérimentales ;

 

- Li Ning (李凝) a d’abord étudié la sculpture à l’Institut des Beaux-Arts du Shandong, avant de passer à la danse contemporaine, d’où il a divergé vers la réalisation de courts métrages expérimentaux, dans le cadre du programme de co-production du festival de films et vidéos indépendants de Chongqing, très actif dans le soutien des jeunes cinéastes indépendants ;

 

- mais le secteur le plus fertile est celui de la vidéo, avec des artistes qui continuent la tradition de Zhang Peili comme Gao Shiqiang (高士强), basé à Hangzhou, et Lu Chunsheng (陆春生), basé à Shanghai.

 

Le premier est devenu célèbre grâce à sa vidéo « Faint with Oxygen » tournée sur le plateau tibétain, mais surtout « Red », en 2008, qui montre un homme marchant dans un marécage au milieu de poteaux, fanions rouges flottant au vent, mais s’enfonçant à

 

Red, de Gao Shiqiang

chaque pas dans la vase… Le second, d’abord photographe, explore les paysages industriels dévastés de la Chine moderne, avec une tendance à la contemplation et au mysticisme.

 

Ces quelques exemples permettent de définir les caractéristiques essentielles du cinéma expérimental chinois contemporain : un mouvement protéiforme nourri des arts les plus divers, mais surtout de la vidéo, qui déconstruit la narration traditionnelle, remplacée par une symbolique porteuse de sens, mais au niveau de l’image et du son. Le cinéma chinois s’est enfin libéré du support de la littérature.

 

 

Notes

(1) On cite généralement comme précurseur le film de 1979 « Troubled Laughter » (《苦恼人的笑》), coréalisé par Deng Yimin (邓一民) et Yang Yanjin (杨延晋) au tout début du renouveau du cinéma chinois après la fin de la Révolution culturelle. Mais le film ne peut être considéré comme novateur que dans le contexte de l’époque ; il a tout au plus une vague teinte surréaliste. On a tellement cherché des précurseurs que l’on a même qualifié d’expérimentales les recherches stylistiques, mais surtout techniques, réalisées dans le domaine des films d’arts martiaux. De même, de nombreux documentaires indépendants sont libellés « expérimentaux » dans nombre de festivals internationaux, sans relever précisément du genre.

(2) Children of Marx and Coca Cola, Chinese avant-garde art and independent cinema, Honolulu, University of Hawaii Press, 2010, 312 p.

(3) L’histoire du cinéma expérimental chinois sur le blog de Cao Kai :

http://blog.sina.com.cn/s/blog_4938b75f0100p09l.html

(4) Les termes sont soigneusement choisis

- 蒙昧  méngmèi  désigne l’ignorance menant à l’obscurantisme

- 发轫  fārèn  désigne l’action de débloquer les roues d’un véhicule pour pouvoir démarrer

- 前青春 qiánqīngchūn évoque la pré-puberté.

(5) Voir la page de Zhou Hongxiang sur le film : http://www.zhouhongxiang.com/?page_id=18

(6) Au-delà des différences esthétiques et artistiques, il est amusant de voir se reformer ici en filigrane la vieille césure nord/sud qui a longtemps alimenté la querelle haipai/jingpai. Les deux dernières institutions représentent une ligne du nord, tandis que la première, basée à Hangzhou, a des ramifications à Nankin et Shanghai, le triangle du Changjiang ; c’est de là qu’est parti le premier mouvement expérimental sur la vidéo.

Sur le haipai/jingpai, voir : http://www.chinese-shortstories.com/Reperes_historiques_

La_litterature_chinoise_au_vingtieme_siecle_3bis_1.htm

 

 

 

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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