Rina B. Tsou est une réalisatrice de double
nationalité taïwanaise et philippine, née le 20 juin
1988 à Taipei, et diplômée du département cinéma de
l’Université des Arts de Taiwan.
Sa double nationalité lui donne une sensibilité
particulière aux problèmes de l’Asie du Sud-Est, en
débordant la thématique strictement taïwanaise.
Elle a réalisé trois courts métrages de fiction, et
deux courts métrages documentaires, le premier en
2010.
Rina Tsou en 2016
Son premier court métrage de fiction, « Monster » (Guaiwu
《怪物》),
achevé en 2011, a été sélectionné dans divers festivals,
dont le Lanshuter Kurzfilm Festival.
Chicharon
En 2013, le second, « Chicharon »
(《薯片》),
a été projeté lors des Rencontres du cinéma
taïwanais à Paris début février 2016 et a obtenu le
prix de la meilleure réalisation au festival Golden
Harvest. Il raconte l’histoire d’une petite fille de
mère philippine et de père taïwanais qui doit
rentrer à Taiwan à la suite de la faillite de
l’entreprise de son père, en Chine. Elle a du mal à
se faire à sa nouvelle vie, jusqu’au jour où un
petit garçon philippin vient à son secours…
En 2015, Rina B. Tsou a été l’un des « nouveaux talents »
sélectionnés par la Berlinale et a également été invitée au
festival de Locarno.
Son troisième court métrage de fiction, « Arnie »
(《阿尼》),
a été sélectionné par la Semaine de la critique au
festival de Cannes en 2016. Le film a également été
programmé en juin 2017 au festival Côté Court, à
Pantin,
dans le cadre du Focus sur les
réalisatrices chinoises.
Arnie est un matelot philippin qui, en escale dans
le port de
Arnie
Kaohsiung, achète une bague avec l’aide de ses copains pour
revenir au pays demander la main de sa fiancée ; mais le
rêve tourne court quand il apprend qu’elle est enceinte, et
pas de lui…
Bande annonce de la Semaine de la Critique
Maluuqun
En 2017, Rina B. Tsou est revenue vers le court
métrage documentaire avec « Maluuqun »,
portrait de quatre vieux Taïwanais de quatre
origines et cultures différentes.
Maluuqun
est un terme signifiant délicieux dans la
langue aborigène truku, groupe ethnique
auquel appartient l’un des personnages ; le film est
une réflexion indirecte sur la
solitude : la nourriture peut-elle être aussi savoureuse si,
quand on vieillit, on est amené à devoir la manger seul ?
Au festival de Locarno, elle a rencontré Joseph
Israel Laban, un journaliste tagalog également
réalisateur et producteur indépendant, qui va
produire son premier long métrage, « Raining
Roses », dont le projet a été présenté à l’atelier
« Taipei, produire au Sud » du festival des Trois
Continents à Nantes, et au « Taipei Golden Horse
Film Project » du festival du Golden Horse.
Raining Roses
Présentant son projet
de long
métrage au festival de
Taipei
« Raining Roses » poursuit l’univers coloré de la jeune
réalisatrice avec l’histoire d’une jeune femme taïwanaise
qui se porte volontaire pour aider les habitants d’une ville
philippine dévastée par le super typhon Yolanda.