Wang Erzhuo
王尔卓
Présentation
par
Brigitte Duzan, 19 août 2022
|

Wang Erzhuo |
|
Réalisateur et scénariste né en 1991 à Changde dans le Hunan
(湖南常德),
Wang Erzhuo est diplômé du département cinéma et télévision
de l’Institut central d’art dramatique de Pékin.
Son œuvre est imprégnée de souvenirs du passé, dans un style
de docu-fiction. Il a d’ailleurs commencé par tourner un
documentaire :
« South of the Clouds » (《彩云之南》),
qui a été sélectionné au festival de Yamagata en 2012. Wang
Erzhuo a filmé une Chinoise de l’ethnie Dai vivant à la
frontière du Yunnan avec la Birmanie et l’a enregistrée
racontant sa vie de misère et la perte de ses rêves
d’enfant.
Il a ensuite écrit et réalisé deux courts métrages d’environ
une demi-heure :
- En 2014, Moji zhi jia (《末吉之家》)
est l’histoire d’une famille, celle d’une vieille femme qui,
pendant l’été 2014, revient vivre chez sa fille dans le
Hunan après avoir vécu de longues années à Canton pour aider
son plus jeune fils. Son fils aîné est mort de maladie il y
a longtemps, mais c’est toujours un souvenir douloureux.
C’est en fait la grand-mère du réalisateur qui a passé son
enfance avec elle à la campagne. Le film fait resurgir les
impressions qui en restent : le vent et la pluie, la vieille
maison mal éclairée, et les dîners sous l’auvent en
regardant tomber la pluie…
|

Moji zhi jia |
|
- En 2018, le réalisateur poursuit un peu dans la même veine
avec « Mother’s Paradise » (《母亲的乐园》),
qui est sélectionné au festival FIRST de Xining. Ici c’est
une professeure qui évoque le passé de toute sa génération,
que lui rappelle un incident intervenu sur le campus où elle
enseigne.
|

Mother’s Paradise |
|
Son premier long métrage, « Farewell, My
Hometown » (《再见,乐园》)
est comme un troisième volet sur une thématique similaire.
Le film retrace l’histoire de trois générations de femmes
sur une période de 70 ans : la grand-mère, à la campagne,
est en fin de vie ; sa fille vit dans une petite ville du
district qu’elle ne supporte pas et sa petite-fille est
seule en ville avec ses rêves. Les trois femmes vivent avec
leurs propres souvenirs, leurs idéaux, et leurs
désillusions. Le titre chinois signifie « Au revoir,
Paradis », comme pour faire le lien avec le court métrage
précédent. Mais on pense aussi au film de 2004 « Jasmine
Women » (《茉莉花开》)
adapté d’une nouvelle de
Su Tong (苏童).
|

Farewell, My Hometown |
|
Après avoir obtenu le Prix de la nouvelle vague (新浪潮大奖)
au 26ème festival de Busan en octobre 2021,
« Farewell, My Hometown » était en compétition à la
16ème édition du festival FIRST de Xining.
|