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« Mirror of
Emptiness » : documentaire de Ma Li sur le bouddhisme
tibétain au Sichuan
par Brigitte Duzan, 06
septembre 2012, actualisé 15 décembre 2023
En 2007, la réalisatrice chinoise
Ma Li (马莉)
est allée au Sichuan tourner un documentaire dans le
monastère le plus élevé de toute la Chine, à
4 500 mètres
d’altitude. Achevé en 2010, le film s’intitule
« Mirror of Emptiness » (《无镜》).
C’est son premier documentaire, et c’est un
documentaire
d’exception sur le bouddhisme tibétain.
A proximité du village se trouve en effet le
monastère bouddhiste Sexu (色须寺)
qui sert de cadre au documentaire, conçu comme une
peinture de la vie du village, de ses habitants et
de leurs croyances, à travers les récits de sept
personnages : cinq lamas, un ancien moine qui a
abandonné la vie monastique et un maître de
« funérailles célestes » (天葬
tiānzàng),
ces cérémonies funéraires qui consistent à offrir
les corps des défunts aux vautours sensés les
emporter au ciel.
La
première partie du film est consacrée à
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Affiche chinoise |
deux des
lamas : l’un, âgé de soixante-dix ans, est retiré là depuis
dix sept ans, et l’autre, âgé de quarante ans, en est à sa
deuxième année. Mais le documentaire explore aussi maisons
de retraite et collèges tantriques, nous faisant assister à
des débats auxquels participent des moinillons de tous âges.
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Les moines du
monastère Sexu |
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Les édiles du
monastère |
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Le
documentaire offre ainsi un tableau détaillé
d’expériences personnelles, s’ouvrant sur une vaste
perspective de la vie sur le haut plateau du
Nord-Ouest de la Chine, montrant l’importance qu’y
revêt le bouddhisme tibétain. C’est la première fois
qu’une caméra parvient à pénétrer le monde clos d’un
monastère tibétain. Ma Li a également réussi à
filmer la grande réunion annuelle
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qui réunit
quelque dix mille moines dans cet endroit, ainsi qu’une
cérémonie de « funérailles célestes » qui s’est déroulée à
proximité.
Au-delà de l’aspect factuel, le documentaire vise à
montrer l’étroite symbiose existant entre la
population locale et le monastère, celui-ci
apparaissant comme le garant et le support de la vie
spirituelle de tous ces gens dont la vie matérielle
est conditionnée par l’altitude et le froid. La
réalisation des mandalas apporte même dans cet
univers en marge du monde |
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La grande réunion
annuelle |
un note
artistique doublée de poésie : faits de sables multicolores,
ils sont détruits une fois terminés, témoignant ainsi de
l’impermanence de toute chose en ce bas monde.
Moines |
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Ma
Li transmet dans son documentaire une expérience
spirituelle autant que cinématographique.
« Mirror of Emptiness »
a été remarqué en
2011 à la 5ème édition du Yunnan
Multi-Culture Visual Festival (第五届云之南纪录影像展)
ainsi qu’au festival de documentaires chinois de
Hong Kong, en juin 2011.
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