« Le
Chant de minuit » de Ma-Xu Weibang : un grand classique de
1937
par
Brigitte Duzan, 22 juillet 2024
« Song
at Midnight » (Yèbàn gēshēng《夜半歌声》),
ou « Le Chant de minuit », est un film injustement méconnu
du réalisateur
Ma-Xu Weibang (马徐维邦),
sorti en février 1937, cinq mois avant le début du conflit
sino-japonais. Considéré comme le premier « horror movie »
chinois, il est adapté du roman « Le Fantôme de l’Opéra » de
Gaston Leroux, ou plutôt du film américain de Rupert Julian
qui en a été adapté en 1925 : « The Phantom of the Opera »,
un film muet, en noir et blanc, sorti en 1926 en Chine, un
an après sa sortie aux Etats-Unis.
Si la
trame narrative du roman est conservée dans ses grandes
lignes, le film est une création originale qui puise aux
sources du fantastique chinois aussi bien qu’occidental,
mais reflète aussi, comme en miroir, la réalité
socio-politique de l’époque.
I. Le roman de Gaston Leroux
Sources d’inspiration
Sérialisé de septembre 1909 à mars 1910 avant d’être édité
ce même mois, le roman[1]
est partiellement inspiré de rumeurs faisant état
d’événements mystérieux survenus à l’Opéra Garnier, à Paris,
dont Leroux, qui était critique de théâtre et d’opéra, avait
entendu parler. C’étaient des rumeurs colportées dans les
couches populaires de la capitale sur de prétendus dédales
de souterrains sous l’Opéra.
Le
Fantôme de l’Opéra, édition originale de 1910,
illustration d’Adolphe Cossard
Ce
nouvel Opéra, conçu par Haussmann dans le cadre de ses
projets de transformation de la capitale, avait vu sa
construction suspendue par la guerre de 1870 ; elle fut
reprise après l’incendie qui détruisit l’opéra Le Peletier
en 24 heures en octobre 1873. Cet incendie aussi
catastrophique que spectaculaire est une autre source
d’inspiration de Leroux. Ce n’était pas rare dans les
théâtres à l’époque, d’ailleurs ce n’était pas la première
fois que cela arrivait à l’opéra Le Peletier : en juillet
1861 déjà, un incendie avait ravagé des magasins de décors,
mais surtout, l’année suivante, lors d’une répétition du
ballet de l’opéra « La Muette » de Portici, les vêtements de
la danseuse Emma Livry avaient pris feu ; elle était morte
après une agonie de huit mois, mais non sans avoir alimenté
une légende : son fiancé, lui, aurait survécu, défiguré par
ses brûlures.
L’incendie de l’Opéra
Le Peletier le 29 octobre 1873
Gaston
Leroux a donc repris ces trois éléments pour bâtir la trame
de son histoire : les galeries souterraines de Garnier,
l’incendie de l’Opéra le Peletier, et l’incident de 1862 qui
avait coûté la vie à une danseuse et défiguré son fiancé. Il
y a encore ajouté un incident intervenu lors de la
représentation de la tragédie lyrique « Hellé »
d’Etienne-Joseph Floquet à l’Académie royale de musique en
1779 : à la fin du premier acte, un incendie dans les
cintres avait fait fondre un câble soutenant un lustre qui
s’était écrasé en blessant une personne et en en tuant
plusieurs. Tous ces incidents avaient aussi enflammé les
imaginations et fait naître des rumeurs sur l’existence d’un
fantôme.
Le fantôme de l’Opéra
avec le masque de la mort rouge,
Aquarelle d’André Castaigne illustrant
la première édition
américaine du roman
Par
ailleurs, Leroux a également pu être inspiré par un roman de
George du Maurier, « Trilby », publié en feuilleton en 1894,
puis édité en 1895 : l’histoire d’une blanchisseuse douée
d’une belle voix, mais sans avoir d’oreille ni de dons
musicaux, transformée en diva après être tombée sous la
coupe d’un hypnotiseur dont elle avait repoussé les avances
car elle le jugeait trop laid.
Trame narrative du roman
Des
événements mystérieux ont lieu à l’Opéra : le grand lustre
s’effondre pendant une représentation, tuant une
spectatrice, et un machiniste est retrouvé pendu. L’Opéra
serait hanté par le fantôme d’un homme au visage d’une
extrême laideur nommé Erik.
Sur
ces entrefaites, un chanteuse orpheline, Christine Daaé, qui
a été recueillie par la femme de son professeur de chant
doit remplacer une diva souffrante dans le rôle de la
Marguerite du « Faust » de Gounod. C’est un succès, mais
elle a peur : elle raconte au vicomte Raoul de Chagny
amoureux d’elle qu’elle entend une voix mystérieuse la nuit
qui inspire son chant, et que cet « ange de la musique »
vient lui rendre visite dans sa loge. Aidée de Raoul,
Christine découvre que la voix qu’elle entend est celle du
fantôme Erik – c’est lui qui l’a recommandée pour le rôle de
Marguerite ; il a exigé en outre du directeur de lui verser
de l’argent et de lui réserver la loge n°5. C’est un ancien
prestidigitateur qui s’est réfugié dans les souterrains sous
l’Opéra. Epris de Christine, il l’enlève et l’emprisonne
avec lui, la menaçant de faire sauter l’Opéra si elle
n’accepte pas de l’épouser.
Aidé
d’un mystérieux Persan, Raul se lance à la recherche de
Christine, mais doit déjouer des pièges diaboliques conçus
par l’ancien prestidigitateur. Ils sont faits prisonniers.
Cependant, devant le courage de Christine pour sauver le
jeune vicomte dont elle s’est finalement éprise, le fantôme
de l’Opéra est poussé au repentir… il lève son masque pour
l’embrasser sur le front, chose que même sa mère n’avait
jamais osé faire, horrifiée par sa laideur. Il meurt et elle
lui rend sa bague puis s’enfuit avec Raoul. L’épilogue donne
quelques données biographiques sur Erik en donnant un
semblant de réalisme au roman.
Adaptations
« Le
Fantôme de l’opéra » a été l’objet
d’innombrables adaptationsen
bande dessinées, films, opéras, ballets, comédies musicales
et autres. Il existe un film hongkongais de
Ronny Yu (于仁泰)
qui date de 1995 : « The Phantom Lover » (《夜半歌声》),
avec dans les rôles principaux Leslie Cheung et Jacqueline
Wu. C’est le dernier film tourné par Ronny Yu avant son
départ de Hong Kong pour les États-Unis.
The Phantom of the
Opera, film américain 1925
Le
film de Ma-Xu Weibang est beaucoup plus original : c’est un
film en noir et blanc dont beaucoup de scènes ont été
tournées dans l’obscurité ou une demi-pénombre favorisant
une atmosphère de mystère, et dont la musique est un élément
essentiel.
II. Le film de Ma-Xu Weibang
Dans
les années 1930, un grand nombre de films étrangers
« d’horreur » et de monstres sont sortis en Chine et,
rencontrant la faveur du public, ont inévitablement été
copiés. Mais Ma-Xu Weibang trouvait les ficelles de ces
films un peu grossières. Il voulait un fantastique qui,
servant un cinéma d’avant-garde, soit le reflet de la
société et de la réalité.
Song at Midnight,
1937, affiche originale
Un
mélodrame entre fantastique et idéal révolutionnaire
Le film
conserve du roman les principaux personnages et la trame
générale du récit, en en faisant un mélodrame à la fois
classique et original : classique par le traitement du
fantastique, ou plutôt de l’étrange, comme un récit de
fantômes à la manière de Pu Songling[2],
mais dans une ambiance au total plus gothique que
fantastique, teintée d’expressionnisme ; original par les
subtilités de la trame narrative autour des trois
personnages principaux et de leur engagement
révolutionnaire.
Le
personnage principal, Song Danping (宋丹萍),
est un ancien prestidigitateur devenu révolutionnaire et
homme de théâtre. Il est tombé amoureux de Li Xiaoxia (李晓霞),
fille d’un riche propriétaire qui lui voue un amour
passionné. Mais elle encourt pour cela les foudres de son
père et elle est convoitée par un malfrat du nom de Tang Jun
(汤俊).
Pour se débarrasser de son rival, celui-ci ordonne à son
gang d’attaquer Danping à la sortie du théâtre et de lui
brûler le visage et les mains à l’acide. Défiguré, Song
Danping se cache alors au dernier étage d’un théâtre
abandonné en faisant courir le bruit qu’il est mort. Li
Xiaoxia en perd la raison. Mais le théâtre est en face de
chez elle. Toutes les nuits, à minuit, elle sort sur son
balcon et Song Danping chante pour elle.
Li Xiaoxia et sa mère
à la recherche du fantôme dans la nuit
Dix
ans plus tard, une troupe vient jouer dans le théâtre.
Danping devient le mentor du jeune acteur Sun Xiao’ou (孙小鸥).
Un soir, voulant le remercier, il rencontre Danping qui lui
raconte son histoire en un long flashback. Depuis dix ans il
vit ainsi caché, en chantant pour elle à minuit. Il lui
montre son visage et ils deviennent amis…
Xiao’ou et le gardien
du théâtre
Trois
ans plus tard, la troupe peine à renouveler son répertoire
et va devoir repartir. Mais, quand Sun Xiao’ou vient faire
ses adieux à Song Danping, celui-ci lui tend le texte d’une
pièce qui a été son grand succès dans le passé et qu’il a
révisée : « Sang chaud » (《热血》).
C’est un immense succès – Xiao’ou devient un Song Danping
réincarné.
Cependant, Xiao’ou, lui, est amoureux de l’actrice Lü Die (绿蝶),
qui est à son tour convoitée par le même Tang Jun qui avait
défiguré Danping. Il la poursuit dans les coulisses du
théâtre, Xiao’ou tente de lui venir en aide, mais Tang Jun
tire son pistolet et blesse mortellement Lü Die qui a tenté
de protéger son amant. Le coup de feu alarme Danping qui
sort de l’endroit où il se cachait. Il affronte Tang Jun et
lui dévoile son identité et son visage ; Tan Jun tombe du
haut de l’immeuble et se tue. Danping se considère vengé.
Mais
les coups de feu ont attiré la foule qui prend Danping pour
un monstre à éliminer. En même temps, quelqu’un rappelle que
Danping est un ancien révolutionnaire, si bien qu’il doit
affronter à la fois la foule qui veut le lyncher et la
police (du Guomingdang) qui le recherche. La foule met le
feu au bâtiment abandonné où il s’est réfugié, il se suicide
en sautant dans la rivière qui coule derrière. Quant à
Xiaoxia, Xiao’ou lui révèle que Danping l’a attendue en
secret pendant treize ans. Xiaoxia perd connaissance, mais
quand elle se réveille, elle a retrouvé tous ses esprits.
Elle a l’impression que ce n’était qu’un mauvais rêve, mais
elle est prête à poursuivre la voie révolutionnaire de
Danping..
Un
film de fantômes où prime la musique
Le
film commence par un avis apposé sur le mur d’un bâtiment
qui crée tout de suite l’ambiance : ce théâtre va être
détruit et le site transformé en propriété commerciale
moderne… Le décor est donc posé pour une histoire de
fantômes comme dans
les contes de Pu Songling
et
leurs adaptations au cinéma.
Ce préambule rappelle entre autres le film de
King Hu (胡金铨)
« A
Touch of Zen » (《侠女》)
adapté de « Xia Nü » (《侠女》),
dont la séquence initiale dresse de manière semblable une
atmosphère de maison hantée, avec gros plans sur les toiles
d’araignées
La
suite développe le thème énoncé dans cette première
séquence : une troupe arrive pour donner des représentations
dans le théâtre avant qu’il soit démoli. Mais il est à
l’abandon, et hanté par une ombre fantomatique qui chante
toutes les nuits une superbe complainte qui est sans doute
le plus étonnant et le plus beau du film : la musique est du
compositeur Sinn Sing Hoi (冼星海
1905-1945), originaire de
Macao, qui avait été admis en 1934 à la Schola Cantorum et
au Conservatoire de Paris où il avait étudié entre autres
avec Paul Dukas[3] ;
les paroles sont du dramaturge
Tian Han (田汉).
Extrait du film, le « chant de minuit » du fantôme :
Au
départ, Ma-Xu Weibang avait prévu d’interpréter lui-même le
rôle de Song Danping, mais finalement il a confié le rôle au
grand acteur de théâtre et d’opéra
Jin Shan (金山).
Il faisait partie de la Ligue des dramaturges de gauche, et
avait fondé en 1934 le bureau shanghaïen de la Ligue. Il a
débuté au cinéma en 1935 et le rôle de Song Danping est son
premier grand rôle.
Jin Shan dans
« Song at Midnight »
Du
côté féminin, Xu Manli (许曼丽)
qui interprète Lü Die[4]
a un rôle un peu conventionnel de jeune actrice amoureuse du
jeune premier de la troupe ; c’est le rôle de Li Xiaoxia qui
est central dans le film : fille rebelle d’un riche
propriétaire, elle est le double féminin de Xiao’ou face au
révolutionnaire Song Danping qui met tous ses espoirs en
eux ; le scénario évite habilement d’en faire un triangle
amoureux, l’amour de Xiao’ou pour Lü Die permettant de
laisser pur celui de Xiaoxia pour Danping. Li Xiaoxia est
interprétée par l’actrice Hu Ping (胡萍)
qui était une célébrité à Shanghai dans les années 1930,
découverte à Changsha par Tian Han. Hu Ping est partie à
Hong Kong après l’invasion japonaise et n’y a pas trouvé de
travail ; elle a eu une fin dramatique. Ce film est le
dernier de la vingtaine qu’elle a tournés.
Le
vieux gardien du théâtre et fidèle compagnon de Danping tout
au long de ses dix années de réclusion, interprété par Wang
Weiyi (王为一),
n’est pas sans rappeler le Quasimodo du film américain de
1923 « The Hunchback of Notre Dame » où il est interprété
par Lon Chaney, celui-là même qui interprète Danping dans le
film de 1925. « Song at Midnight » se termine d’ailleurs par
une image qui rappelle « The Hunchback » quand Danping se
précipite dans les eaux du fleuve pour échapper aux flammes.
Même
le personnage de Tang Jun est original : interprété par Gu
Menghe (顾梦鹤),
c’est un personnage violent mais séduisant, qui n’a pas
l’allure patibulaire usuelle des mafieux du cinéma chinois.
Il avait joué l’année précédente avec Hu Ping, justement,
dans un film de
Shi Dongshan (史东山)
adapté du « Revizor » de Gogol et également tourné à la
Xinhua : « Nuit de liesse » (《狂欢之夜》).
Tang Jun et Xiaoxia
L’interprétation peut sembler un peu outrée aujourd’hui,
mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque : le
cinéma chinois a mis très longtemps à se dégager du théâtre
dont il est né, et les actrices étaient formées à la scène.
Le film se situe en outre dans le contexte du théâtre
révolutionnaire et patriotique des années de guerre ; en
1937, quand il est tourné, les Japonais n’ont pas encore
envahi le pays, mais ils occupent la Mandchourie depuis
1932.
Message patriotique et antiféodal
L’histoire débute en fait en 1926, alors que la Chine était
aux mains des seigneurs de la guerre, sous l’égide nominale
du Guomingdang. Il reflète le chaos de cette période, les
gangs de mafieux alliés aux propriétaires faisant la loi sur
leur territoire en éliminant froidement leurs rivaux et
adversaires. Il se poursuit dix ans plus tard, mais rien n’a
changé : les mêmes mafieux font la loi. Le théâtre est un
sanctuaire.
Le
film lance ainsi un double message qui est à la fois
patriotique, mais surtout violemment « anti-féodal », le
terme finissant par recouvrir non seulement l’ancienne
société, mais aussi le Guomingdang opposé aux
révolutionnaires comme Danping. S’il vit caché, c’est bien
sûr parce que son visage défiguré ne lui permet plus de se
montrer, mais aussi parce qu’il est recherché pour ses
activités – c’est déjà une incarnation de l’underground, du
combattant de l’ombre. À la fin du film, il y a passage de
flambeau de Danping à Xiao’ou et Xiaoxia. Danping meurt,
mais son esprit continue, comme le proclame Xiaoxia :
« Il nous faut travailler dur, et combattre pour parvenir à
sortir de l’obscurité. Combattre pour la liberté du peuple.
Tel était le souhait de Danping. »
On
reconnaît là la patte de Tian Han, dramaturge engagé qui
était au même moment dans les geôles du Guomingdang… Il faut
rappeler que le film a été tourné dans les studios de la
Xinhua (新华影业公司),
compagnie cinématographique fondée en 1934 par un ancien
directeur de l’Opéra de Pékin de Shanghai. Sa société devint
un havre pour les cinéastes de gauche, tout en produisant
des films à succès.
« Song
at Midnight » évoque à ce titre un autre film : « Song of
Youth » ou « Le
Chant de la jeunesse » (《青春之歌》)
de Cui Wei (崔嵬)
et Chen Huai’ai (陈怀皑)
d’après le roman éponyme de
Yang Mo (杨沫).
Publié en 1958, le roman traite de l’éveil d’une jeune femme
à l’enthousiasme révolutionnaire au début des années 1930 et
se termine avec le mouvement étudiant antijaponais de
décembre 1935. Le film a été réalisé l’année suivante, avec
là aussi une grand importance donnée à la musique. Surtout,
le film, comme le roman, fait un portrait iconique d’un
jeune révolutionnaire, Lu Jiachuan (卢嘉川),
qui lui aussi « passe le flambeau ». Mais il communique sa
ferveur révolutionnaire à une jeune femme, qu’il entraîne
par la force de la parole.
« Song
at Midnight » est plus complexe, car Ma-Xu Weibang fait des
deux personnages de Danping et de Xiaoxia les émules
révolutionnaires de Danping, l’un porté par le verbe,
l’autre par l’amour. Xiao’ou est choisi par Danping pour
être son substitut sur la scène, mais aussi auprès de
Xiaoxia et dans son activisme révolutionnaire. Xiao’ou est
le double parfait de Danping, et l’est d’autant plus qu’il
est amoureux d’une autre femme, ce qui laisse à l’amour de
Xiaoxia toute sa pureté.
Cependant, la grande différence tient au style. Si « Song of
Youth » se veut une sorte de poème lyrique, il a été tourné
dans le style hyperréaliste de l’époque. « Song at
Midnight » a une portée politique et sociale du même ordre,
qui reflète l’époque et les convictions du réalisateur. Mais
c’est par son esthétique qu’il se distingue, une esthétique
de film de fantômes, en noir et blanc, où la musique joue un
rôle de premier plan, comme dans un film d’opéra, mais une
musique originale qui dépasse l’esthétique traditionnelle.
Que ce soit par l’image ou la musique, aussi bien que par la
conception des personnages, c’est cette esthétique qui fait
du film de Ma-Xu Weibang l’un des grands classiques du
cinéma chinois.
Song
at Midnight, sous-titres anglais traduits du chinois par
Christopher Rea
Bibliographie
An Amorous History of the Silver Screen, Shanghai Cinema
1896-1937, Zhang Zhen, University of Chicago Press, 2005,
chapter 8 : Song at Midnight, Acoustic Horror and the
Grotesque Face of History, pp. 298-344.