Semaine berlinoise du cinéma indépendant chinois 2023
Projections spéciales à Paris du mardi 24 au jeudi 26
octobre
par Lou
Lee Po, 21 octobre 2023
Au cinéma Le Brady – 39
boulevard de Strasbourg – 75010 Paris :
· Lundi
23 octobre à 20h: cérémonie d’ouverture
· Mardi
24 octobre à 19h15 : Ripples of Life
· Mercredi
25 octobre à 19h30 : sélection de 6 courts-métrages
· Jeudi
26 octobre à 19h30 : Bad Women of China (avec table ronde et
échange avec le public)
Ripples of Life
Wei Shujun|Chine
continentale|2021|123
min.|VO
sous-titrée en anglais
Ripples of Life (《永安镇故事集》)
est un film sur le cinéma. Il se déploie en trois chapitres
– “Waiting Alone” (« Attendre seul »), “Seemingly Beautiful”
(« Apparemment beau » ) et “Pluto Moment” (« Moment
Pluton ») – et chacun est un clin-d’œil à des films chinois
emblématiques. L’intrigue se concentre sur la fabrique d’un
film conceptuel dans une ville isolée. L’arrivée de l’équipe
de tournage produit une onde de choc qui se propage à
l’ensemble des existences paisibles de la ville, mais une
fois que la vague reflue, la sérénité est rétablie.
Ripples of Life apparaît à la fois comme un commentaire
social profond et comme l’aboutissement d’une réalisation
visionnaire, qui mélange avec brio une narration
conceptuelle à une approche culturelle.
Wei Shujun est né
le 5 février 1991 à Pékin. Il est réalisateur et écrivain,
diplômé de l’Université de Communication de Chine. Il est le
seul réalisateur de sa génération (post 1990) à avoir été
sélectionné trois fois au Festival de Cannes.
Sélection de 6
courts-métrages
The Silence of Hands
Liu Yujia|Chine
continentale|2021|19
min.|VO
sous-titrée en anglais|1ère
projection européenne
The Silence of Hands
(《手的沉默》)
déplace la focale sur les mains des ouvrières du
Xinjiang. La fabrication de tissus et la réalisation
renvoient un regard sur le réalisateur, tout en se déployant
à la fois en face et à l’arrière de la caméra.
Liu Yujia est diplômée de
l’Institut des Beaux Art du Sichuan et a obtenu un Master au
London College of Communication et à l’Université des Arts
de Londres. Elle vit et travaille à Pékin. Ses travaux
récents s’intéressent aux images en mouvement. Ses travaux
de vidéos ou de films explorent la tension dialectique qui
existe entre la réalité documentaire et la fiction, en
examinant la dimension mystérieuse et complexe de
l’expérience subjective de chacun au sein de différents
contextes politique ou social. L’artiste filme de manière
documentaire des scènes issues de la « vraie vie », tout en
se fiant à la fiction, ou à ses « faux » chiffres, pour
mieux faire apparaître la dimension intime ou invisible de
la « vraie vie ». Ses derniers travaux révèlent les aspects
fictionnels et illusoires de la réalité sociale, permettant
ainsi au public de percevoir la réalité comme pure fiction.
A Dog
Under Bridge
Tang Rehoo|
Chine continentale|2022|13
min.|VO
sous-titrée en anglais|1ère
projection parisienne
A
Dog Under Bridge
(《大桥遗犬》)
adopte le point de vue des chiens, servant de
métaphore pour les marginaux mis au ban de la société, une
technique apparemment absurde pour refléter la solitude
sous-jacente des urbains.
Tang Lihao
est né à Hangzhou en 1994. Il est diplômé de l’Académie des
Arts de Chine, avec une Licence en animation en 2016, puis
un Master en 2021. Ses travaux représentatifs A Story of
Pear et A Dog Under Bridge ont remporté des prix
en Chine et à l’étranger.
Before
the Flight
Chan Kiwi|Macao|2022|37
min.|VO
en anglais et Wikang Tagalog avec sous-titres chinois et
anglais|1ère
projection européenne
Before the Flight
(《阿姐的假期》)
s’intéresse aux travailleurs domestiques philippins à Macao,
à contre-pied des narrations traditionnelles sur des
minorités marginalisées, mais au contraire en montrant un
large panel d’émotions – de la joie, à la colère, à la
tristesse et au plaisir – toutes expérimentées au sein de la
communauté des travailleurs philippins.
Chan Kiwi
est journaliste et vidéaste. Elle a commencé
sa carrière en filmant des documentaires en marge de ses
études supérieures à Pékin.
The
Thing with Feathers
Xu Tianlin|Allemagne|2022|20
min.|VO
sous-titrée en anglais
The
Thing with Feathers
(《有羽毛的东西》)
est l’histoire de la vie d’une famille irano-afghane établit
en Allemagne, vue uniquement à travers leurs mains. La
docteur iranienne Maryam est venue faire une demande d’asile
en Allemagne avec sa famille deux ans auparavant. Elle s’en
tient à une stricte routine où elle étudie chaque jour,
espérant pouvoir retourner à sa carrière médicale, pendant
que son mari Hossain, s’occupe de leur bébé à la maison. Un
jour, Hossain a un entretien d’embauche dans un studio
photo, et Maryam, qui doit s’occuper elle-même de l’enfant
doit revoir son agenda.
Xu
Tianlin
est une réalisatrice chinoise et une éducatrice aux medias
basée à Hattingen en Allemagne, et à Hangzhou en Chine. Son
parcours académique croise les études germaniques et le
journalisme. Après avoir fait des documentaires pendant dix
ans, sa carrière s’oriente vers des fictions courtes avec
Federing (The Thing with Featers). Elle est aussi
impliquée dans l’éducation au cinéma et a co-fondé le Studio
Klasse Story Lab dans le Yunnan, dédié à l’accueil
d’ateliers destinés aux auteurs de premiers films en Chine.
Somewhere
Li Jiahe|Chine
continentale|2022|24min|VO
sous-titrée en anglais
Dans
Somewhere (《地儿》),
une fête de la bière est organisée par le propriétaire d’une
fabrique de papier, surnommé « Le Gros », et son employé,
« Le Flou », pour fêter la sortie de prison du « Chauve ».
Mais un incident imprévu oblige « Le Gros » et « Le Flou »
à partir à la recherche « d’un bon endroit flou », entre
arbres et rivière…
Li
Jiahe
est
entré en 2017 comme étudiant en beaux-arts au département
Photographie du
Film and Television College de l’Université
des Sciences et Technologies du Hebei. En marge de ses
études, il s’est formé en réalisation et a tourné plusieurs
courts-métrages, parmi lesquels Somewhere qui a été
sélectionné dans le palmarès de la Cinef lors de la 75ème
édition du Festival de Cannes.
Bad
Women of China
He Xiaopei| Chine
continentale|2021|
82 min|
VO sous-titrée en anglais
Bad
Women of China
(《中华坏女人》)
est le premier long-métrage de He Xiaopei. Dans ce qui
commence comme une tentative de se réconcilier avec sa mère,
grâce à l’aide de sa fille, elle nous emmène des années 1920
aux années 2020, au fil de leurs vies, de leurs désirs et de
la détermination de ces trois générations de femmes – sa
mère, elle-même et sa fille – alors qu’elles évoluent au gré
des révolutions politiques et sociales. Défiant les
conventions et à la recherche d’un épanouissement personnel,
chaque femme hérite à la fois d’amour et de traumatismes
involontaires.
He
Xiaopei
est une réalisatrice de films indépendants et la directrice
exécutive du Pink Space, une ONG dédiée aux films qui
représentent les vies et les désirs invisibles. Depuis les
années 1990, elle est engagée dans les mouvements féministes
et lesbiens en Chine.
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