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Peng Tao 彭韬
Né en 1974
Présentation
介绍
par Brigitte
Duzan,
16 septembre 2011,
actualisé 22 novembre 2014
Peng Tao (彭韬),
né en 1974 à Pékin, est sorti en 2004 de l’Institut
du cinéma de Beijing, section littérature. Il était
donc plutôt destiné à devenir scénariste, mais est
passé tout de suite à la direction dès son premier
scénario.
Ses deux
premiers films sont des courts métrages :
- le
premier, « Une histoire en hiver » (《冬天里的故事》),
a été réalisé en numérique en 2002, et a obtenu le
prix du meilleur court-métrage au festival du film
d’étudiants de Pékin ;
- le
second, « Adieu enfance » (《再见童年》),
réalisé en 35mm, est son film de fin d’études
(2004).
Son premier
long métrage,
« La
môme Xiao » (《血蝉》),
a été primé au festival international de cinéma de
Hong Kong en mars 2008, et a également obtenu le
prix NETPAC (Network for the Promotion of Asian
Cinema) au 60ème Festival de cinéma de
Locarno (co-lauréat). |
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Peng Tao (à gauche)
avec Leon Dai
au festival de
Rotterdam |
Affiche du film
« Adieu enfance » |
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Son second
long métrage, « Floating in Memory » (《流离》), a reçu le soutien du Sundance Institute Feature Film Program et du
fonds Hubert Bals : il a été présenté au festival de
Taipei et à celui de Rotterdam en 2009.
Le
scénario, comme le précédent, est assez sordide :
une jeune fille vient d’un village de montagne
éloigné travailler dans une petite ville. Elle y
rencontre un jeune garçon dans un bar disco et se
laisse séduire, en découvrant ensuite qu’il vit en
fait de proxénétisme. Quand elle se retrouve
enceinte, il disparaît. Des petits boutiquiers lui
donnent alors de l’argent pour qu’elle garde le bébé
qu’ils veulent adopter…
Ces deux
films ont été tournés dans une petite ville du Hubei
bien que Peng Tao soit originaire de Pékin,
contrairement à la majorité des cinéastes chinois
qui, lorsqu’ils filment à la campagne, le font dans
le village où ils sont nés et où ils conservent des
attaches. Il a choisi ce cadre parce qu’il
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considère que les
petites villes sont plus représentatives de la réalité
chinoise que des grandes villes comme Pékin ou Shanghai,
privilégiées par la génération des cinéastes
post-Tian’anmen, ladite sixième.
Pour
continuer sa peinture de ce qu’on pourrait appeler
la Chine profonde, mais axée sur la vie des gens en
ciblant l’affectif, les sentiments, Peng Tao s’est
tourné vers la vie des personnes âgées pour son
troisième long métrage dont on attend maintenant la
sortie.
En février
2010, Peng Tao a été interviewé dans l’Apple Store
de Sanlitun, à Pékin, dans le cadre d’une série
d’émissions intitulée « Meet the Filmmakers ».
L’interview est la meilleure introduction à la
personnalité et à l’œuvre du réalisateur. Elle est
disponible sur YouTube en trois parties, et
accompagnée de sous-titres en anglais et de sa
transcription in extenso sur le site de
DGenerate Films :
http://dgeneratefilms.com/cinematalk/cinematalk-peng-tao-at-the-beijing-apple-store/ |
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Affiche du film « La
môme Xiao » |
Photo du film
« Floating in Memory » |
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Son
troisième long métrage,
« The
Cremator » (《焚尸人》),
est sorti en septembre 2012, en première mondiale,
au festival de Toronto. C’est un film tout aussi
sombre que les deux précédents : l’histoire d’un
incinérateur de cadavre, dans un crématorium, dont
l’activité secondaire est de fournir des cadavres de
femmes non réclamés par leurs familles, pour les
vendre à d’autres qui en cherchent comme « épouses
posthumes » de fils ou de frères disparus sans
s’être mariés. Quand arrive la jeune |
sœur d’une noyée qu’il s’est gardée
pour être sa propre épouse posthume, les choses prennent
pour lui une autre dimension…
Peng Tao
signe là une nouvelle peinture d’êtres fragilisés
par la pauvreté et la maladie, l’une renforçant
l’autre. Mais le film n’a guère pu sortir en Chine,
sauf en de rares occasions.
Peng Tao
annonce maintenant vouloir tourner la page et
abandonner la réalisation de films indépendants ; il
veut s’adresser au public chinois, et faire des
films qui puissent être distribués en Chine,
c’est-à-dire des films rejoignant la production
officielle. C’est une perte de |
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The Cremator |
plus pour le
cinéma indépendant chinois dont les rangs se raréfient.
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