« La
rose de Pushui » : chef d’œuvre du cinéma muet chinois
par Brigitte
Duzan, 07 mai 2012
« La rose
de Pushui » (《西厢记》)
est un film miraculeusement préservé de la grande
période du cinéma muet chinois. Produit en 1927 à
Shanghai par la compagnie Minxin (民新电影公司)
de
Li Minwei (黎民伟)
et réalisé par Hou Yao (侯曜),
il est inspiré du grand classique de la littérature
chinoise qu’est « Le Récit du Pavillon de l’Ouest »
ou « Xixiangji » dont il a conservé le titre
en chinois.
Les sources littéraires
Si le film est une adaptation
de la célèbre pièce de théâtre zaju (杂剧)
de Wang
Shifu (王实甫),
celle-ci est une variante d’une histoire qui a des
sources bien plus lointaines : un récit datant de la
dynastie des Tang, qui a connu de nombreuses autres
versions depuis lors.
L’histoire
de Yingying
« Le Récit du Pavillon de
l’Ouest » a pour
origine un conte du genre chuanqi
(传奇)
intitulé « L’histoire de Yingying » (《莺莺传》)
La rose de Pushui
d’un écrivain de la dynastie des Tang : Yuan Zhen (元稹).
L’histoire de Yingying
(adaptation télévisée)
Dans sa « Brève histoire du
roman chinois » (1), Lu Xun explique que
le conte,
tout comme la poésie, s’est transformé à l’époque
des Tang : la narration ne se sépare pas totalement
des thèmes fantastiques des recueils antérieurs,
mais devient plus complexe… C’est au huitième
siècle, dit-il, que, « pour la première fois, les
écrivains ont délibérément entrepris de faire œuvre
de fiction ».
« L’histoire de Yingying » est
à replacer dans ce contexte, Yuan Zhen (779-831)
étant l’un des deux auteurs que Lu Xun cite à
l’appui de son argument (2).
Ce qui
reste de ses contes se limite à ce récit, qui est
pourtant fondamental. En un chapitre, il raconte, en
langue classique, les amours de Cui Yingying (崔莺莺) et Zhang Sheng (张生).
Egalement appelé « Rencontre avec une immortelle »,
il se passe pendant l’ère Zhenyuan (贞元),
à la fin du huitième siècle.
L’histoire est simple : en chemin vers
la capitale pour prendre part aux examens impériaux, le
jeune lettré Zhang Sheng
s’arrête dans le monastère de Pujiu (普救寺)
(3) ; il y rencontre la fille d’un ancien ministre, Cui
Yingying, qui y séjourne elle aussi momentanément : avec sa
mère et sa servante, elle accompagne le cercueil de son père
défunt jusque dans sa région natale pour l’y enterrer.
Grâce à la
servante Hongniang (红娘),
Zhang Sheng réussit à approcher la jeune fille,
d’abord très réticente, qui finit par se donner à
lui. Il la quitte cependant pour poursuivre son
chemin jusqu’à la capitale et passer les examens.
Ayant échoué une première fois aux épreuves, il
prolonge son séjour, et écrit à Yingying pour tenter
de renouer avec elle. Mais elle le repousse
fermement en lui envoyant une lettre d’adieu où elle
lui dit devoir se sacrifier pour ne pas entraver la
carrière qui l’attend. Ils se marient, chacun de son
côté. Quand Zhang Sheng cherche à la
Le monastère de Pujiu
revoir une dernière fois, en lui envoyant un
poème, elle l’éconduira définitivement, en lui répondant par
un autre poème.
Le Récit du Pavillon de l’Ouest au
douzième siècle
Yuan Zhen
Cette histoire de Yingying ne
correspondait pas aux attentes du public populaire.
Elle a peu à peu évolué pour, finalement, se
terminer par l’union des deux jeunes gens. Elle a
été parachevée dans cette nouvelle version par un
écrivain de la dynastie des Jin, actif à la toute
fin du douzième siècle, Dong
Jieyuan (董解元),
sous le titre « Récit
du Pavillon de l’Ouest dans tous les modes
musicaux » (《西厢记诸宫调》) (4).
Dong Jieyuan a fait œuvre
originale, tant au niveau de la narration que du
style.
D’une part, il a repris le
récit de Yuan Zhen dans ses lignes fondamentales,
mais en y ajoutant une intrigue supplémentaire qui
permet d’amener l’heureuse conclusion désormais
attendue : ayant appris que la jeune fille se trouve
dans le monastère, le chef d’une bande de soldats
hors-la-loi nommé Sun Feihu,
ou Tigre Volant (孙飞虎),
décide de s’en emparer et demande aux moines de la
lui livrer. La veuve promet alors la main de sa
fille à quiconque la tirera des griffes du bandit.
Zhang Shen trouve une ruse avec l’aide
d’un ami général qui
liquide les assaillants. Mais la veuve revient ensuite sur
sa promesse sous le prétexte que Yingying est déjà fiancée,
mais la lui promet s’il réussit aux examens. Il est reçu et
tout se termine bien.
L’autre originalité est le
style, qui mêle langue classique et langue
populaire, passages en prose et poèmes destinés à
être chantés (dans le style des chantefables), avec
des
descriptions et des monologues intérieurs (chantés)
pour bien expliquer les situations où se trouvent
les personnages ainsi que les raisons de leurs
décisions et actions. Dans le second chapitre, on a
même une description sans précédent du combat que se
livrent moines et soldats, semblable à une chanson
de geste.
Les
personnages secondaires sont développés : la
servante, le moine trésorier du temple, le général
Du Que… et même le premier fiancé de Yingying,
atypique fils de famille noble grossier et inculte,
ruffian promis à l’hostilité du public pour oser
gêner l’idylle entre les deux amoureux…
Le récit est une image
idéalisée de la réalité, où les deux jeunes gens
sont capables de réaliser leur rêve de bonheur.
Le Xixiangji de Dong
Jieyuan
Mais c’est aussi une image sans doute
assez exacte d’une élite sociale capable de prendre ses
distances avec les règles étroites de la morale confucéenne.
Mais, petit clin d’œil satirique, ce sont les classes
inférieures les plus astucieuses.
La version zaju de Wang Shifu
Le Xixiangji de Wang
Shifu
C’est le récit sous cette
forme très élaborée qu’a repris Wang Shifu (王实甫),
dramaturge de la dynastie des Yuan mort en 1316,
pour écrire sa célèbre pièce de théâtre zaju
(杂剧)
intitulée tout simplement « Récit du Pavillon de
l’Ouest » ou « Xixiangji » (《西厢记》).
Les huit chapitres de Dong Jieyuan
sont restructurés en cinq parties, comportant 21
actes et 5 prologues - le premier précisant que
l’action se passe sous le règne de l’empereur Tang
Dezong (唐德宗),
donc comme le récit de Yuan Zhen.
En même
temps, l’intrigue est resserrée et l’action rapide.
Dès la première apparition de la mère de Yingying,
par exemple, on sait que celle-ci a un fiancé et
qu’elles vont à Puzhou ; quant à Zhang Gong (5), il
déclare qu’il va voir son ami Du Que. Par ailleurs,
la servante Hongniang devient un personnage central
dont l’importance est soulignée par le fait qu’elle
a le rôle chanté dans six actes (chaque acte d’un
zaju ayant un
rôle chanté limité à un personnage) ; elle est, depuis
Dong Jieyuan, le deus ex machina de l’intrigue ; elle
devient ici, en outre, le commentateur ironique des
comportements des gens autour d’elle, et une force poussant
à sortir de l’impasse d’attitudes sociales imposées et
stéréotypées.
Loin de l’audace du
récit des Tang et malgré les critiques dont elle a été
l’objet pour immoralité, l’œuvre est cependant à replacer
doublement dans le cadre de la tradition.
- L’action
se partage entre l’intérieur et l’extérieur du
monastère, reflétant la vision de la tradition
chinoise distinguant yin et yang, mais aussi les
deux facettes de la personnalité de Zhang Gong.
L’extérieur est un monde masculin, yang, où il est
promis à une brillante carrière et à une vie
familiale répondant aux grands principes
confucéens ; l’intérieur est un monde dominé par
l’élément féminin, yin, où la force de l’attraction
sexuelle de la jeune femme le pousse vers une
attitude déviante.
- L’œuvre
reste par ailleurs dans le cadre de la grande
tradition littéraire chinoise des « belles jeunes
femmes et lettrés talentueux » (才子佳人) :
si les deux jeunes gens sont d’abord physiquement
attirés l’un par l’autre, c’est par la poésie qu’ils
communiquent et se rejoignent.
Enfin, la
pièce a fini par devenir le symbole précurseur des
Yingying écoutant le
qin
(Xixiangji, Wang
Shifu, deuxième partie)
aspirations des
jeunes à plus de libertés dans leurs choix conjugaux. Elle a
connu un immense succès et inspiré un nombre incalculable
d’adaptations à l’opéra, en bandes dessinées, au cinéma et à
la télévision. C’est
de cette pièce qu’est adapté le film de Hou Yao et Li Minwei
« La rose de Pushui » qui en garde le titre
chinois (le titre français étant basé sur une transcription
du nom du monastère).
La rose de Pushui
Réalisé à Shanghai en 1927, par un
réalisateur connu surtout pour ses scénarios, « La rose de
Pushui » se situe à un moment bien particulier de l’histoire
du cinéma chinois.
Le contexte : le cinéma chinois à la
fin des années 1920
Hou Yao
Dans les vingt premières
années de son existence, les principaux thèmes
abordés par le cinéma chinois ont été des sujets
sociaux d’actualité, ou des histoires d’amour dans
un contexte contemporain. En 1926, le studio Tianyi
alla même jusqu’à tourner une version de la
légendaire histoire des « amants-papillons » Liang
Shanbo et Zhu Yingtai (梁山伯与祝英台)
située dans les années 1920, avec les costumes
correspondants.
Mais le public chinois se
lassait de cette mode, et du peu de renouvellement
des thèmes traités dans les films. Vers 1927, en
réponse à l’attente du public, se produisit donc une
première vague de films commerciaux :
des « films en costumes
anciens » (古装片),
la grande
vogue étant les films d’arts martiaux ou
wuxiapian (武侠片).
Les statistiques sont
incomplètes, mais montrent que quelque
75 films ont été produits par
les studios chinois en 1927-28, la grande majorité étant
constituée de « films en costumes ». L’un des premiers
cinéastes à opter pour ce genre fut, justement, Hou Yao (侯曜), adaptant en 1927 la pièce de Wang Shifu.
Hou Yao et Li Minwei
Le film a été réalisé par
Hou Yao
(侯曜)
en étroite collaboration avec
Li Minwei
(黎民伟)
qui l’a également
produit alors qu’il venait de
rapatrier à Shanghai la compagnie qu’il avait créée
à Hong Kong, la Minxin (民新电影公司).
Li Minwei
et la Minxin
Né en 1893,
Li
Minwei
avait fondé un premier studio à Hong Kong en
1913 avec lequel il avait aussitôt produit
« Zhuangzi met son épouse à l’épreuve » (《庄子试妻》)dont
il était à la fois scénariste, réalisateur et
principal acteur : c’était dans le rôle de la femme
de Zhuangzi, tandis que sa deuxième épouse Yan
Shanshan (严姗姗)
interprétait le rôle de la servante.
Li Minwei
innovait doublement avec ce film : d’une part,
Yan Shanshan était la première femme chinoise à
jouer au cinéma ; d’autre part, c’était le premier
film de fiction du cinéma chinois,
Li Minwei dans le rôle
de la femme de Zhuangzi
avec
un autre film réalisé la même année par Zhang Shichuan (张石川)
à Shanghai.
Yan Shanshan
Au début
des années 1920, il réalise son rêve : ouvrir une
salle de cinéma, puis il fonde la compagnie Minxin,
qui commence par produire des documentaires. Mais,
en 1923, le gouvernement de Hong Kong lui refuse
l’autorisation d’agrandir son studio, il déménage
alors avec une partie de son matériel à Canton et se
met à filmer des actualités : la vie politique et
les événements militaires.
En 1926, il
déménage la Minxin à Shanghai et s’associe avec un
jeune cinéaste qui avait fait ses études en France,
Li Yinsheng (李应生).
Le studio a pour principales actrices les deux
épouses de Li Minwei, Lin Chuchu (林楚楚)
et Yan Shanshan (严姗姗),
et la fille de Li Yingsheng, Li Dandan (李旦旦).
Mais il fait aussi
appel à des personnalités du théâtre et
du cinéma qui intègreront ensuite la Lianhua…
Les rôles
principaux de « La rose de Pushui » sont ainsi distribués :
Lin Chuchu (林楚楚)
dans le fôle de Cui Yingying (崔莺莺),
Li Dandan (李旦旦),
sa servante Hong Niang (红娘),
Ge Cijiang (葛次江)
dans le rôle de Zhang Gong (张珙)
He Minzhuang (何敏庄)
dans
celui du chef des banditsSun
Feihu, le Tigre volant (孙飞虎)
(les deux derniers
étant des acteurs d’opéra)
Hou Yao
Hou Yao
(侯曜)
est né en 1903 dans le Guangdong. En 1924, il est devenu le
principal scénariste, et réalisateur, du studio Changcheng (长城制造画片公司)
où il a réalisé six films, avant d’intégrer la Minxin, en
1926, et y réaliser encore sept films.
Avec l’avènement du
parlant, il partit à Hong Kong où il travailla sur les
premiers films réalisés en cantonais. Mais c’est pendant la
période du muet qu’il fut le plus créatif. Il fut le
scénariste, en 1925, de l’un des plus beaux films muets
chinois, « Un collier de perles » (《一串珍珠》),
de Li Zeyuan (李泽源),
inspiré de la nouvelle « La parure » de Maupassant. Mais il
fut aussi l’un des réalisateurs les plus inventifs du muet,
en particulier dans l’utilisation des effets spéciaux.
Ce sont ces deux
qualités que l’on retrouve dans « La rose de Pushui » :
excellent travail d’adaptation de la pièce de Wang Shifu et
mise en scène novatrice, car, si le scénario est une
adaptation théâtrale, les moyens mis en œuvre pour la
réaliser sont résolument novateurs sur le plan
cinématographique.
Les éléments
novateurs du film
« La rose
de Pushui » frappe d’emblée par quelques séquences
étonnantes pour l’époque. Ce sont d’abord les
séquences de combat qui saisissent, par la masse de
figurants qu’il a fallu rassembler ; en fait Li
Minwei a fait appel à l’armée ; en cela, il
préfigure l’utilisation de l’Armée de Libération
dans les superproductions de la République
populaire.
En outre,
pour les séquences de batailles, Hou Yao a superposé
des images de groupes au combat, procédé
relativement simple qui donne l’impression de
confusion voulue. De manière générale, l’utilisation
de plans fixes, mais montés de façon très rapide,
augmente le dynamisme de l’image. Malgré tout, les
scènes de combat, agrémentées d’acrobaties, relèvent
de l’esthétique du théâtre traditionnel. D’ailleurs,
le film est muet, et dépourvu de bande sonore. Tout
passe, comme à l’opéra, par le geste et
l’expression. Mais les
innovations sont d’autant plus frappantes dans ce contexte.
Yingying et sa servante
: Li Dandan à gauche, Lin Chuchu à droite
Une autre
innovation est la scène du rêve à l’auberge. En chemin vers
la capitale, Zhang Gong s’est arrêté pour la nuit dans une
auberge ; au cours de la nuit, il rêve que le chef des
brigands enlève Yingying à cheval, tandis que se lance à sa
poursuite en enfourchant son pinceau. A la suite d’un combat
pinceau contre épée - éternel combat entre le wen (文)
et le wu (武),
les lettres contre les armes, la civilisation contre la
barbarie - le brigand meurt, la tête enduite d’encre. La
métaphore est évidente...
Les deux amants et la
servante cherchant une issue
Il y a
enfin des innovations dans l’utilisation de la
couleur : teintée, l’image diffère des films en noir
et blanc habituels. La couleur dominante est un
blanc très clair, tendant vers le doré, ou le jaune.
La deuxième couleur utilisée est le bleu : l’image
est bleutée pour évoquer la nuit, ce qui résout en
partie les problèmes d’éclairage pour les scènes de
nuit – l’autre moyen de l’évoquer étant l’image de
la lune ! Une troisième couleur est également
utilisée, très brièvement : le rouge, pour illustrer
la sensation de chaleur, dans une pièce chauffée par
un poêle.
Un film précurseur
« La rose de
Pushui » est sorti à Hangzhou le 8 septembre 1927. A
Shanghai, le film est sorti quelque six mois après le très
populaire film de Douglas Fairbank « Le voleur de Bagdad » ;
il fut un succès et une source de fierté nationale.
Il fut ensuite l’un
des premiers films chinois à être découvert en France, puis
en Europe. Il aurait fait partie d’une série de trois films
chinois tournés en 1927 et vendus à l’époque à un
distributeur français. « La rose de Pushui » fut projeté en
1928, dans une version abrégée d’une quarantaine de minutes,
au Studio 28, àParis, qui inaugura sa programmation
avec ce film. C’est la raison pour laquelle l’une des
versions comporte des intertitres français. Il fit ensuite
le tour de l’Europe, et fut, en particulier, le premier film
chinois à être projeté à Genève.
C’est un miracle
qu’il n’ait pas disparu comme les autres.
Le film
Notes
(1)
Brève histoire du roman chinois, de Lu
Xun, traduit du chinois par Charles Bisotto, Gallimard,
Connaissance de l’Orient, 1993 (chapitre IX, Les contes
fantastiques (chuanqi) de la dynastie des Tang, p. 105).
(2) Au début du
neuvième siècle, Yuan Zhen fut reçu premier à l’examen
impérial et nommé premier conseiller auprès de l’empereur.
Il eut une carrière ponctuée de périodes de disgrâces, tomba
soudain malade en 831 et mourut le lendemain, à l’âge de
cinquante trois ans. Dans sa jeunesse, il composa des odes
avec le poète Bai Juyi ; on parlait à l’époque des poèmes de
Yuan et Bai.
(3) Le monastère de
Pujiu n’est pas une invention : il a été construit pendant
le règne de l’impératrice Wu Zetian (624-705) et se trouve
dans le village de Puzhou, district de la ville de Yongji,
dans le Shanxi (永济市蒲州镇).
(4)
« Tous les modes musicaux » ( 诸宫调
zhūgōngtiáo)
désigne un genre littéraire qui a atteint son pic de
popularité entre 1170 et 1280 et qui mêle prose et poèmes
mis en musique selon différents styles.
L’œuvre a été
traduite en anglais :
Master Tung’s
Western Chamber Romance, Cambridge Studies in Chinese
History, Literature and Institutions, Cambridge University
Press, 1976.
(5) Le premier
prologue précise les noms du personnage principal :
patronyme Zhang, nom personnel Gong (姓张,名珙), appellation Junrui (字君瑞).
Bibliographie
complémentaire
:
"The Romance of
the Western Chamber and the Classical Subject Film in 1920s
Shanghai", by Kristine Harris, in : Cinema and Urban Culture
in Shanghai, 1922-1943, edited by Zhang Yingjin, Stanford
University Press, 1999 (pp. 51-73)