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Ang Lee 李安
Présentation
par Brigitte
Duzan, 20 décembre 2012
Né à
Taiwan, Ang Lee est parti très tôt étudier, puis
vivre et travailler aux Etats-Unis, ne se sentant
finalement citoyen ni d’un pays ni de l’autre. La
figure de l’étranger est l’un des leitmotivs
récurrents dans ses interviews et son œuvre :
« Je n’ai
jamais été citoyen nulle part. Mes parents ont
quitté la Chine pour aller à Taiwan ; nous y étions
des étrangers. Puis nous sommes allés aux
Etats-Unis : étrangers encore. Et quand nous sommes
revenus en Chine, nous avons à nouveau été
étrangers, là aussi – étrangers venus d’Amérique. »
Imbu de
culture classique chinoise, mais aussi fin
connaisseur de la vie américaine et des
cinématographies étrangères, nul n’était mieux à
même que lui d’exprimer les conflits culturels, les
différences de modes de vie et de pensée entre le
monde occidental et le monde oriental, sur fond de
globalisation. |
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Ang Lee en 2012 |
Ses rapports avec
la figure paternelle constituent l’autre fil rouge qui
parcourt ses films et permet de relier entre elles des
œuvres abordant les genres cinématographiques les plus
différents. Le point commun le plus fondamental est
cependant, comme il l’a dit lui-même, qu’ils représentent
une facette d’une même vision, d’un même univers :
« Plus qu’en toute
autre chose, je crois dans le monde élusif créé par mes
films… Je vis de l’autre côté de l’écran. »
Si ces films nous
apparaissent tous différents, c’est parce que nous les
regardons de l’extérieur, tandis que lui les vit de
l’intérieur, voire vit à l’intérieur. C’est donc ainsi qu’il
faut tenter de les comprendre.
Formation de
cinéaste par défaut
Ang Lee (李安
Lǐ’Ān)
est né le 23 octobre 1954 à Chaochou (潮州),
dans le district de Pingtung (屏東),
à l’extrême sud de l’île de Taiwan. Ses parents, originaires
du Jiangxi, avaient quitté la Chine continentale en 1949,
après le repli dans l’île des forces nationalistes.
Etudes à Taiwan
Ang Lee a fait ses
études secondaires au lycée provincial n° 1 de Tainan (臺南), aujourd’hui lycée national n° 1, dont son père,
Li Sheng (李昇),
était le proviseur.
C’était un établissement à la discipline stricte, où les
élèves suivaient les cours en uniforme khaki dans des
classes bondées. Le jeune Ang Lee n’était pas très assidu,
et s’échappait dès qu’il le pouvait jusqu’au cinéma voisin,
pour regarder des films au grand dam de son père qui tentait
de l’élever dans l’amour de la culture traditionnelle
chinoise.
Il rata deux fois l’examen d’entrée à
l’université, à cause de l’épreuve de maths. Son père dut
accepter, mortifié, que son fils entre dans une école à ses
yeux de second rang, devenue aujourd’hui l’Université
nationale des arts de Taiwan, pour y suivre un cursus de
théâtre et cinéma qu’il termina en 1975.
Ang Lee était en
fait entré dans cette école pour échapper au service
militaire obligatoire
et avait prévu de
repasser le concours d’entrée à l’université. Mais il y
renonça quand il vit à quel point l’enseignement lui
convenait. Excellent acteur, il se sentait libéré des
contraintes familiales en jouant. L’un de ses rôles
mémorables fut celui de Tom Wingfield dans « La ménagerie de
verre », la pièce qui rendit célèbre Tennessee Williams :
une pièce sur le thème du conflit des générations, où le
personnage principal est un jeune garçon qui souffre d’avoir
à travailler, se sent incompris, aspire à être poète et
traîne dans les cinémas et les bars.
Son père avait
accepté que son fils entre dans cette école à condition
qu’il aille ensuite étudier à l’étranger. En troisième
année, il réalise un court métrage pour son projet de fin
d’étude : « Paresse un samedi après-midi » (《星期六下午的懒散》),
un film muet de 18’ en noir et blanc, sur un cerf-volant,
qui lui permettra plus tard d’être admis à l’école de cinéma
de l’université de New York.
Mais pour
l’instant, il doit d’abord faire son service militaire. Il
ne part aux Etats-Unis qu’en 1979, avec l’aide financière de
son père.
Etudes aux
Etats-Unis
Diplômé à New York |
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Il suit
d’abord un cours de théâtre à l’université de
l’Illinois avant d’intégrer un cursus de production
de film à la Tisch School of the Arts de
l’université de New York ; il y est camarade de
promotion de Spike Lee, qu’il assiste sur le
tournage de son film de fin d’étude. Il en sort avec
un MFA (master of fine arts), après avoir tourné
plusieurs courts métrages, dont, en 1982, « Shades
of the Lake » (《荫凉湖畔》),
un court métrage en 16mm qui est primé à
l’université de New York et à Taiwan.
Son film de fin d’études, en 1984, est un moyen
métrage de 43 minutes, intitulé « Fine Line »
(《分裂线》),
histoire tragique d’une jeune fille sino-américaine
et d’un jeune Américain d’origine italienne qui
obtient le prix Wasserman, récompense décernée au
sein de l’université aux meilleures mises en scène. |
Après l’université
« Fine Line » attira l’attention de l’agence
William Morris, qui
devint ensuite l’agent du jeune réalisateur. Ang Lee resta
cependant six ans sans contrat ni projet. C’est sa femme, la
biologiste moléculaire Jane Lin, qui fut pendant toutes ces
années le seul soutien de la famille, qui comptait déjà deux
enfants. Malgré les difficultés, Ang Lee mit ces années à
profit pour réfléchir et élaborer des scénarios.
En 1990, il put
ainsi en proposer deux à un concours sponsorisé par le
Bureau de l’information du gouvernement taiwanais : ils
obtinrent le premier et le second prix, et lui permirent de
débuter enfin sa carrière de réalisateur.
Des films entre
Orient et Occident
Les deux
scénarios lauréats attirèrent l’attention de Hsu
Li-Kong (徐立功),
qui venait d’être promu directeur général d’un grand
studio, la Central Motion Pictures company, et qui
recherchait des talents nouveaux. Ang Lee commença
ainsi à tourner son premier film, « Pushing Hands »
(《推手》),
en 1991.
Trilogie
taiwanaise
1.
« Pushing Hands » est l’histoire d’un maître de
tai qi, maître Chu, qui se retire dans un
faubourg de New York pour vivre avec son fils, sa
bru et son petit-fils (interprété par le fils d’Ang
Lee, Haan). Ce maître Chu est la première figure
d’étranger, ou d’outsider, dans l’œuvre d’Ang Lee.
Il est embauché, sans réussir à s’y intégrer, dans
un restaurant de Chinatown dont il détruit l’ordre
établi ; mais, à la fin, la
solution n’est pas
trouvée dans une adaptation à la société,
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Pushing Hands |
ni dans une
rébellion contre ses règles, mais dans un compromis : le
vieil homme prend un appartement où il enseigne le tai qi
à une clientèle mixte de Chinois et d’Américains, acceptant
son statut d’outsider tout en menant sa vie à son entière
satisfaction.
Outre le fait que
« Pushing Hands » annonce la plupart des thèmes des films
d’Ang Lee, il est important aussi parce qu’il marque le
début d’une longue collaboration avec James Schamus,
producteur partenaire, mais aussi co-scénariste de la
plupart de ses films ; son rôle sera particulièrement
important pour développer et affiner les aspects occidentaux
dans les scénarios des films suivants.
« Pushing Hands »
fut un succès à Taiwan, à la fois auprès des critiques et
auprès du public
2. Ce
succès encouragea Hsu Li-Kong à continuer avec le
second scénario primé en 1990 ; cela donna « Garçon
d’honneur » (《喜宴》),
en 1993, où l’on retrouve le thème de l’outsider,
qui apparaît ici pour la première fois sous les
traits d’un homosexuel, taiwanais mais installé aux
Etats-Unis, tandis que le thème de l’autorité
intransigeante du père est repris sous ceux d’un
général taiwanais à la retraite qui ne veut qu’une
chose : un petit-fils pour perpétuer la lignée
familiale. L’homosexualité est, dans ce film,
facteur d’autant plus marginalisant qu’il est
présenté comme lié à la vie occidentale, donc
d’autant plus incompréhensible, voire répréhensible,
pour des Taiwanais.
C’est une
comédie, dont les ressorts comiques sont fournis par
les efforts désespérés de la mère pour trouver une
épouse à son fils, et ceux de son fils pour donner
une apparence de normalité à sa vie, avec fausse
épouse à la |
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Garçon d'honneur/The
Wedding Banquet |
clef. La solution
finale est à nouveau sur la base d’un compromis qui permet à
chacun de vivre tranquillement, et librement, selon ses
propres normes.
Le film a obtenu
l’Ours d’or au 43ème festival de Berlin, et une
multitude de récompenses à Taiwan et à l’étranger. C’est le
premier grand succès international d’Ang Lee.
3.
Histoires sino-américaines, les deux premiers films
avaient été tournés aux Etats-Unis. Pour le
troisième, Hsu Li-Kong proposa à Ang Lee de tourner
à Taiwan, mais le film forme une trilogie avec les
deux précédents : le thème principal de « Salé
sucré » (《饮食男女》)
concerne les conflits de valeurs dans la Taiwan
moderne (du début des années 1990), conflits entre
générations et conflits entre tradition et
modernité ; il est illustré sous la forme d’une
histoire à la Ozu analysant les rapports entre un
père et ses trois filles au sein d’une famille de
Taipei.
Ang Lee
expérimente ici une structure nouvelle, non
directement linéaire, mais faite de « cubes »
narratifs emboîtés comme dans un tableau cubiste,
avec le même effet dérangeant, soulignant la
complexité du monde dépeint et sa difficulté
d’appréhension. |
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Salé Sucré/Eat Drink
Man Woman |
Sous le regard
autoritaire du père, les trois filles peinent à trouver
leurs marques et à s’épanouir : l’aînée parce qu’elle se
sent démodée dans le monde moderne, la seconde parce que ses
choix de carrière sont opposés à ceux de son père et la
dernière parce qu’elle est résolument en marge, ayant choisi
une vie indépendante, hors mariage. Le seul lien entre elles
et avec le père s’établit autour de la table, lors des repas
quasi rituels régulièrement offerts par le père à sa
progéniture, où ne s’expriment que des propos bénins, où
l’important est dans les sous-entendus.
Mais la conclusion
est ici totalement surprenante : c’est le père qui jette les
traditions aux orties, se montrant finalement bien plus
audacieux que ses filles en privilégiant ses sentiments et
prenant l’initiative d’une ouverture hors du système social
figé qui les étouffait.
Trilogie
anglo-américaine
Le succès de la
trilogie ouvre à Ang Lee les portes des grands studios
américains ; ses films suivants sont tournés en Angleterre
et aux Etats-Unis.
« Raison et
sentiments » (« Sense and Sensibility »), en 1995, est une
superbe adaptation du roman de Jane Austen, réalisée avec
Emma Thompson. Les deux films suivants, en 1997 et 1999,
sont situés l’un dans l’Amérique suburbaine des années 1970,
l’autre pendant la Guerre civile, côté sudistes. Ce sont
cependant deux autres variations sur les thèmes chers à Ang
Lee : la difficulté à s’intégrer dans la société de son
temps quand on n’en respecte pas les codes ni les normes.
Cependant, Ang Lee
ressentit ensuite le besoin de revenir vers ses racines. Il
a bien dit qu’il est essentiel pour un artiste de ne pas
perdre de vue ses racines culturelles, ajoutant qu’il peut
mettre en scène un film en anglais, il n’en continue pas
moins de penser en chinois. Les compagnies américaines lui
permettent de travailler avec des moyens qui donnent une
grande liberté, mais il lui faut régulièrement se ressourcer
avec un film chinois, en chinois.
Tigre et dragon
Cette
source de jouvence artistique fut
« Tigre
et Dragon » (《卧虎藏龙》),
en 2000, source de jouvence pour lui, mais aussi
pour le cinéma chinois, et tout particulièrement le
film de wuxia (武侠).
Le film fut soutenu et produit par le vieil ami Hsu
Li-Kong qui avait proposé l’idée à Ang Lee, ravi de
concrétiser ainsi un vieux rêve.
La
structure du scénario est construite autour de deux
lignes narratives croisées, mais le personnage
central, celui qui a suscité l’intérêt d’Ang Lee dès
sa première lecture du roman de Wang Dulu (王度庐)
dont le film est adapté, est évidemment celui de
‘Jen’, le "dragon caché", interprété par Zhang Ziyi
(章子怡) :
personnage ambigu, révolté, en quête de liberté,
dont le saut ultime, comme un saut dans l’absolu,
conclut le film sur une note indéchiffrable, ou tout
au moins ouverte à interprétations divergentes.
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Tigre et dragon
(affiche chinoise) |
On est loin du
wuxia traditionnel, tout en restant fidèle à ses codes ;
c’est aussi une œuvre clef de la filmographie d’Ang Lee, où
l’on retrouve ses principaux thèmes, reconfigurés. Ang Lee
en profite en particulier pour reconfigurer la figure du
père : autre axe du film, qui tente de faire contrepoids à
Jen, Mubai est ici une figure paternelle bienveillante et
humaine, comme si Ang Lee s’était réconcilié avec le sien.
Ce fut un succès
international inattendu. Cependant, il ne fut couronné que
de prix du meilleur film en langue étrangère aux Academy
awards (outre trois récompenses d’ordre technique). Ce fut
une déception pour Ang Lee, mais le film n’en fut pas moins
comme un choc culturel, renouvelant le genre du wuxia
et suscitant en Chine une vague d’imitations plus ou moins
réussies, avec un œil sur le public
occidental,
y compris par de grands réalisateurs qui n’avaient
jamais abordé le genre, comme
Zhang Yimou et
Chen Kaige.
Retour aux
Etats-Unis
Ang Lee
passa trois ans à préparer son film suivant : « Hulk »,
sorti en 2003. D’une facture à nouveau originale,
adapté d’un « comic book » et d’une histoire de
super héros, le film reste cependant dans la
thématique Ang Lee des rapports conflictuels
père-fils : l’existence du fils est conditionnée par
l’orgueil et la folie du père.
Ce fut un
succès commercial très modéré, vécu comme un échec
par Ang Lee. Profondément déprimé, il envisagea
d’arrêter là sa carrière de cinéaste, mais fut
convaincu par nul autre que son père de continuer.
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Hulk |
La suite
fut cependant inattendue : se repliant sur un film à
budget modeste, il décida d’adapter une courte
nouvelle d’Annie Proulx qui avait été couronnée du
prix Pulitzer, mais traitait d’une histoire
d’homosexualité entre deux cowboys du Wyoming : « Brokeback
Mountain ».
Le sujet
était tout à fait dans la lignée thématique de la
filmographie d’Ang Lee, mais nécessitait une bonne
dose de courage et de doigté pour le mettre en
scène. Le succès fut au rendez-vous, et déclencha,
bien plus encore que « Tigre et Dragon », un
véritable phénomène culturel, international.
Le film
fut, entre autres, couronné du Lion d’or au festival
de Venise en 2005, et, en janvier 2006, valut à Ang
Lee le prix du meilleur réalisateur aux Academy
Awards, faisant de lui le |
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Brokeback Mountain
(affiche taiwanaise) |
premier metteur en
scène d’origine asiatique à en être lauréat.
Le besoin d’un
retour aux sources se fit alors à nouveau sentir.
Lust. Caution
Le retour
aux sources chinoises prit la forme d’une adaptation
d’un autre court récit, de Zhang Ailing (张爱玲)
cette fois. Ce fut
« Lust.
Caution » (《色.戒》)
qui sortit en 2007.
Le film
défraya aussitôt la chronique, mais surtout pour les
scènes de sexe particulièrement osées qu’il
comporte, et qui furent coupées pour qu’il puisse
sortir en Chine. Il est cependant bien plus
intéressant pour la virtuosité de l’adaptation
cinématographique et la richesse de la
reconstitution historique, de l’atmosphère de
l’époque en particulier. Tout en restant fidèle à
l’esprit de la nouvelle, Ang Lee fait, en
l’adaptant, œuvre personnelle où s’expriment ses
propres idées.
Le
personnage de Wang Jiazhi est l’un des plus
complexes de son œuvre, ajoutant à ses thèmes
habituels celui du double et du faux, et des limites
floues entre celui-ci et le vrai, à
|
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Lust.Caution |
travers son jeu
dangereux de fausse épouse d’un faux marchand, vraie
espionne tombée amoureuse de
Avec Wong Kar-wai en
2010 |
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sa cible,
et condamnée par ses sentiments mêmes.
« Lust.
Caution » est
certainement le film le plus éblouissant et le plus
achevé d’Ang Lee, méritant bien le second Lion d’or
qui lui fut décerné au festival de Venise.
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Life of Pi
Après un
détour par les Etats-Unis, avec « Taking
Woodstock », Ang Lee est revenu en 2012 à un sujet
apparemment très hollywoodien avec « Life
of Pi », réalisé avec une masse d’effets
spéciaux extrêmement sophistiqués et sorti en 3D.
C’est
cependant un film beaucoup plus chinois qu’il n’y
paraît au premier abord, et le succès du film en
Chine tendrait à le prouver. Ang Lee reste un
metteur en scène ancré dans la culture chinoise.
Il a
cependant aujourd’hui dépassé les thèmes très
personnels qui ont structuré ses premiers films pour
atteindre une dimension plus universelle, mais c’est
au prix d’une importance primordiale accordée à
l’image et d’une légère banalisation du discours. Le
film est superbe mais surmontera peut-être mal
l’épreuve du temps, ou tout simplement d’une seconde
lecture. |
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Life of Pi (affiche
chinoise) |
Filmographie
Longs métrages
1992 Pushing
Hands (《推手》)
1993 Garçon
d'honneur /The Wedding Banquet (《喜宴》)
1994 Salé
sucré / Eat Drink Man Woman (《饮食男女》)
1995 Raison et
sentiments /Sense and Sensibility
1997 Ice Storm
1999
Chevauchée avec le diable /Ride with the Devil
2000
Tigre et
dragon / Crouching Tiger, Hiding Dragon (《卧虎藏龙》)
2003 Hulk
2005 Brokeback
Mountain
2007
Lust,
caution (《色,
戒》)
2009 Taking
Woodstock
2012 L'Odyssée
de Pi / Life of Pi
Court métrage
publicitaire
2001 The Hire :
Chosen (court-métrage de 11 minutes pour le constructeur
automobile BMW)
Bibliographie
suggérée
- “Ang Lee:
Freedom in Film”, in Speaking in Images: Interviews with
Contemporary Chinese Filmmakers, ed. by Michael Berry,
Columbia University Press, New York 2005, p. 325-361.
- The Cinema of
Ang Lee, the Other Side of the Screen, by Whitney Crothers
Dilley, Wallflower Press, London 2007.
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