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66ème
Festival de Locarno : quelques surprises
par Brigitte Duzan, 6 août 2013
Le festival del film Locarno se tiendra cette année
du 7 au 17 août.
1.Pour la première année de Carlo Chatrian en tant
que directeur artistique, les films asiatiques sont
particulièrement bien représentés dans la
compétition officielle pour le Léopard d’or :
deux films japonais, un film sud-coréen et un film
taïwanais. |
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66ème festival del
film Locarno |

A Time in Quchi |
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Ce dernier est le huitième long métrage de
Chang Tso-chi (张作骥)
: “A Time in Quchi” (《暑假作业》).
Dans la ligne des derniers films du réalisateur, il
raconte l’histoire d’un enfant envoyé chez son
grand-père parce que ses parents sont en instance de
divorce ; dans l’école élémentaire locale, il se lie
d’amitié avec une petite fille d’une famille pauvre
qui vit de la collecte de détritus recyclables, et
avec un élève issu d’une famille aborigène qui en
est secrètement amoureux. Ces deux amis |
permettent à l’enfant de surmonter sa tristesse, mais aussi
de revoir quelques idées reçues.
2. La surprise devrait cependant plutôt venir de la
compétition Cineasti del Presente, avec un
film chinois original, d’un jeune réalisateur
atypique dont c’est le premier long métrage :
Yang Zhengfan (楊正帆).
Intitulé
« Distant »
(《远方》),
son film est une curiosité à bien des égards,
surtout dans le paysage cinématographique chinois
actuel : résolument non narratif, il est très
soigneusement structuré, en treize plans-séquences
plus ou moins énigmatiques dont le premier,
introductif, est repris comme séquence conclusive, à
une variation près, mais significative …
Agissant par l’image et le son, le film dépeint
certains traits du monde moderne sans s’attacher à
leur donner une expression littérale, mais, ce
faisant, incite à la réflexion. |
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Distant |
3. Autre surprise : un film de
Zhang Lü (张律)
présenté hors compétition, d’autant plus étonnant
qu’il s’agit d’un documentaire, et d’un moyen métrage de
42’. Mais le film, en coréen, est une production

Over There |
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coréenne : « Over There » (《风景/풍경》).
Il s’agit d’un volet d’une commande du festival de
Jeonju. Intitulé « Paysage » en chinois comme en
coréen, c’est la peinture d’un paysage humain, un
paysage d’étrangers, comme ceux que nous sommes
tous, dit le réalisateur.
Le festival de Locarno se veut plus que jamais un
festival de frontière, en prise sur son temps. |
Tout le programme sur le site du festival :
www.pardolive.ch/fr/Pardo-Live/today-at-the-festival;jsessionid=D1B4ABDF248686C3DEA75E3F4B6FE4E0
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