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« San Mao le
petit vagabond » :un grand classique du cinéma chinois, daté
1949
par Brigitte Duzan, 18
Septembre 2014
Petit personnage de l’une des bandes dessinées les
plus célèbres en Chine avant de s’incarner au
cinéma, San Mao est devenu une figure légendaire à
laquelle le film de 1949, « San Mao le petit
vagabond » (《三毛流浪记》),
a donné durablement chair et vie. C’est la première
adaptation de la bande dessinée au cinéma, et elle a
rencontré un immense succès dès sa sortie.
Ce succès tient pour beaucoup au créateur de la
bande dessinée, mais pas seulement…
1935-1945 : un personnage symbolique
San Mao (三毛) est un gamin maigrichon, au nez rond et aux grands
yeux, et surtout aux trois mèches de cheveux
faméliques sur un crâne chauve. Il n’a que trois
poils sur le caillou, San Mao, c’est ce qu’évoque
son nom dès que l’on le prononce, un nom durablement
ancré dans la mémoire populaire depuis sa création,
en 1935. |
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Affiche pour la sortie
en France |
Une création de Zhang Leping
Son créateur est le dessinateur Zhang Leping (张乐平)
(1), qui en a longtemps mûri l’idée avant de la matérialiser
sur le papier. San Mao est en effet le reflet de sa propre
enfance, et de sa jeunesse dans une Chine en proie aux
conflits internes, entre Nationalistes, Communistes et
seigneurs de guerre, avant d’être envahie par le Japon.
Si l’image de San Mao est inspirée de l’un des camarades de
classe du dessinateur, sa vie et ses aventures sont des
évocations de sa vie d’enfant pauvre, éveillé à l’amour de
l’art par sa mère, spécialiste de la broderie et du papier
découpé, et formé au dessin par son maître d’école qui lui
enseignait en même temps la caricature politique. Un enfant
pauvre placé en apprentissage chez un menuisier à l’âge où
d’autres allaient au collège, et qui s’en échappa en entrant
dans l’armée de l’Expédition du Nord envoyée purger le nord
de la Chine des seigneurs de guerre qui y faisaient la loi.
D’un symbole à l’autre
Dans les années 1930, San Mao est devenu le symbole des
enfants sacrifiés par la guerre, avant de retrouver une
nouvelle vie, et un sort tout aussi triste, après 1945, dans
la Chine de la guerre civile.
La guerre contre le Japon était terminée, mais pour laisser
place à une lutte tout aussi tragique pour le pouvoir, entre
Nationalistes et Communistes. Shanghai tentait de renaître
de ses ruines, les intellectuels qui avaient quitté la ville
pour partir vers l’intérieur soutenir l’effort de
mobilisation contre l’envahisseur revenaient peu à peu, la
vie reprenait. Mais les rues offraient le spectacle de
hordes d’enfants orphelins qui étaient venus s’y réfugier et
tentaient de survivre vaille que vaille, organisés en bandes
et exploités par des malfrats qui leur apprenaient à voler
en les rançonnant.
Au sommet de sa popularité, à travers l’image symbolique des
jeunes laissés pour compte de Shanghai, San Mao est alors
apparu comme le reflet de l’importance des clivages sociaux
dans la Chine de l’après-guerre, sous le gouvernement de
plus en plus nominal du Guomingdang.
L’immense succès de la bande dessinée tient à son contenu
satirique et à son humour décapant. On s’arrachait les
journaux quand ils paraissaient avec un nouvel épisode des
aventures de San Mao.
De la bande dessinée à l’écran
C’est ce succès qui incite l’un des principaux studios de
Shanghai pendant les années 1946-1949, le studio Kunlun (昆仑影业公司),
à vouloir adapter la bande dessinée à l’écran (2). Ce projet
s’intègre parfaitement dans le contexte de l’époque.
Le contexte historique et cinématographique des années
1945-1949
Comme l’a montré
Paul G. Pickowicz dans son chapitre de l’ouvrage « Becoming
Chinese » (3) consacré aux « visualisations de la guerre de
résistance » dans les années suivant la défaite japonaise,
les meilleurs films de l’immédiat après-guerre montraient
sans compromis que les désastres sociaux causés par la
guerre étaient tels que « la victoire était ressentie comme
une défaite ».
Des films sortis dans le courant de l’année 1947 comme « Far
Away Love » (《遥远的爱)
de Chen Liting (陈鲤庭》),
« Eight
Thousand Miles of Clouds and Moon » (《八千里路雲和月》)
de
Shi Dongshan (史东山),
ou « A Spring River Flows East »
(《一江春水向东流》)
de Cai Chusheng (蔡楚生)
et Zheng Junli (郑君里)
ont pour caractéristique de traiter de la guerre sans en
montrer la violence : il sont principalement axés sur la
peinture des bouleversements sociaux provoqués par la
guerre, et en particulier la désunion dramatique des
familles.
Or ces films n’ont pas été interdits. Selon
Paul G. Pickowicz, ce serait parce que ce constat amer
touchait une corde sensible chez nombre de sympathisants du
gouvernement nationaliste, touchés par la même désillusion
que le peuple aux lendemains de la guerre. L’argument
fondamental de ces films réside dans l’idée que c’est
l’érosion des valeurs traditionnelles de cohésion familiale
pendant la guerre qui a entraîné un phénomène destructif
menant à l’affaiblissement des structures sociales.
Le propos n’était pas révolutionnaire, mais critique,
dénonçant les injustices et les causes de souffrance
populaire pour stimuler les réformes. Or, les deux derniers
films cités sont sortis du studio Kunlun. « San Mao »
s’inscrit dans cette même veine de critique sociale, avec un
humour corrosif. La situation, cependant, avait évolué quand
le film a été préparé puis tourné : le Guomingdang était en
position de repli face à l’offensive communiste, les esprits
n’étaient plus prêts à accepter la critique. Cela aura de
lourdes conséquences sur la réalisation…
Le scénario
C’est au début de 1948 en effet qu’est lancée l’idée
d’adapter à l’écran la bande dessinée de Zhang Leping. La
proposition en est faite au studio Kunlun par deux
personnalités du théâtre de gauche :
Yang Hansheng (阳翰笙), également figure de proue du cinéma chinois dès les
années 1930, et Chen Baichen (陈柏辰),
connu pour sa part pour ses pièces de satire politique.
Yang Hansheng conçoit une histoire fidèle à la bande
dessinée, d’un réalismesans sentimentalisme, mêlant
observation sur le vif et pointes d’humour. Mais son
scénario est jugé subversif par la censure du Guomingdang, à
deux reprises. La seconde fois, Yang Hansheng, qui est
membre clandestin du Parti communiste depuis 1927 et se sent
menacé, préfère quitter Shanghai et partir à Hong Kong.
C’est donc Chen Baichen qui termine le travail, sans grandes
modifications.

San Mao et sa natte de
paille |
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San Mao vit seul dans les rues et dort où il peut.
Il tente de survivre en gagnant un peu d’argent de
ci de là, en ramassant des mégots ou en aidant les
tireurs de pousse. Mais rien n’est simple car les
petits boulots sont monopolisés par des bandes
organisées de gamins, exploités par des adultes. San
Mao finit par en intégrer une.
Le jour de la Fête de l’enfance, cependant, alors
que défile un cortège d’enfants de riches, la police
matraque les petits mendiants qui veulent s’y
joindre. San Mao est ensuite recueilli par un couple
de voleurs qui veulent l’obliger à voler pour eux ;
mais San Mao parvient à leur échapper au cours d’un
épisode burlesque dans un grand magasin.
A bout de ressources, il décide de se vendre ; il
est alors « acheté » par une femme riche, mais sans
enfant, qui le traite et l’exhibe comme une
curiosité de salon. L’expérience |
se termine dans la confusion ; San Mao préfère aller
retrouver les petits vagabonds dans la rue…
Les réalisateurs et le travail de préparation
Le studio confie la réalisation à deux cinéastes,
Zhao Ming (赵明)
et Yan Gong (严恭),
qui, tous deux, commencent leur carrière avec ce
film. Chacun lui a apporté sa propre expérience,
mais surtout ils ont fait pour le préparer un
travail de terrain qui lui donne un caractère de
document vécu.
Né en 1915, après des études de peinture à Shanghai
et des activités d’acteur et de metteur en scène
dans une troupe de théâtre pendant la guerre de
résistance, Zhao Ming est entré au studio Kunlun en
1947. « San Mao le petit vagabond » est son premier
film.Il a été un temps directeur artistique du
studio Mingxing et a développé cette expérience au
théâtre pendant la guerre ; c’est sans doute l’un de
ses principaux apports.
Quant à
Yan Gong, né à Nankin en 1914, il a eu à peu près le
même parcours que Zhao Ming,
lui aussi d’abord metteur en scène de théâtre engagé
pendant la guerre et entré à la |
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Zhao Ming |
Kunlun en 1947.
Tout au long de sa carrière, il a surtout réalisé des films
pour enfants, avec toujours une note humoristique que l’on
retrouve dans
« San Mao le petit vagabond ». Il a surtout une approche
documentaire des sujets qu’il aborde.
C’est sans doute grâce à lui – et Zhang Leping - que le
personnage de San Mao et des petits mendiants du film ont
tant de présence et de vie. Il
a expliqué
qu’il y avait un point essentiel pour lui : il ne faisait
jamais un film sur quelque chose qu’il ne connaissait pas ;
s’il voulait tourner sur des vies qui lui étaient inconnues,
il commençait d’abord par enquêter.
C’est ce qu’il a fait pour « San Mao le petit vagabond ». Il
est allé arpenter les vieux quartiers de Shanghai avec son
coréalisateur et le scénariste Yang Hansheng pour connaître
la réalité de la vie des enfants des rues ; ils sont même
allés dans les commissariats et les centres éducatifs pour
jeunes délinquants (4). Et ils ont emmené avec eux dans
leurs pérégrinations le jeune acteur choisi pour interpréter
San Mao. Yan Gong l’a raconté dans un long article paru en
juin 1980 dans le journal DianyingYishu (《电影艺术》)
intitulé « Tourner avec des enfants » (《和孩子们在一起排戏》) :
« Pendant le tournage, Zhao Ming, le petit San Mao de six
ans et moi-même partagions une petite chambre dans le studio
… cela nous a permis de mieux le connaître…. Nous avons
amené notre jeune acteur observer la vie des petits
vagabonds : les vendeurs de journaux, les ramasseurs de
mégots du Bund, ceux qui poussent les rickshaws dans la
montée du pont pour quelques pièces, ceux qui, à peine vêtus
et affamés, se groupent autour des marchands de beignets et
que l’on retrouve parfois le lendemain morts de froid… »
(5)
Chacune des scènes décrites évoque aussitôt une scène
correspondante du film. C’est la vie prise sur le vif, aussi
vraie mais plus frappante que s’ils avaient tourné un
documentaire, car ils y ont ajouté une dose d’humour qui
semble cependant tout aussi véridique.
Le plus difficile a été de trouver le petit acteur qui
devait avoir la lourde tâche d’interpréter San Mao.
L’acteur
Dans le même article de Dianying Yishu, Yan
Gong explique les difficultés rencontrées, et leur
solution :
« Le personnage principal, San Mao, est sans
parents, sans logis, perdu dans le Shanghai d’avant
la Libération, victime de toutes les épreuves et
humiliations. La lutte pour la survie a forgé son
intelligence et son caractère. Où trouver un jeune
acteur qui ressemblerait au personnage dessiné par
Zhang Luoping et qui aurait ses traits de
caractère ? Au cas où on l’aurait trouvé un enfant
de six ans pourrait-il assumer le premier rôle d’un
film ? Tout cela nous tracassait. Pour trouver San
Mao, non seulement il nous fallait un jeune acteur
d’une sensibilité proche de celle du personnage,
mais celui-ci devait encore avoir le même âge et la
ressemblance...
Au bout de six mois, nous avions rencontré des
centaines de gamins en faisant le tour de nos
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Wang Longji dans le
rôle de San Mao |
relations. Un jour, par hasard, dans la ruelle à côté du
studio, je suis tombé sur deux gosses qui en venaient aux
mains après une partie de billes. Le perdant ne
reconnaissait pas sa défaite, le vainqueur n’admettait pas
la mauvaise foi. J’ai tenté de les séparer. Le vainqueur en
faisait une question de principe et voulait son dû. C’était
une forte tête. C’était décidé, il incarnerait notre San
Mao… »
(5)

Wang Longji
aujourd’hui et sa tête dans le film |
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Une légende était née. On a dit ensuite que le jeune
acteur avait été trouvé dans une ruelle de Shanghai,
qu’il était un de ces enfants misérables victimes de
la guerre illustrés parla bande dessinée, et qu’il
avait été recruté en faisant preuve du même
caractère combattif que le modèle qu’il devait
incarner.
Ce qui est vrai, mais partiellement. L’enfant
s’appelait Wang Longji |
(王龙基).
Il était en fait le fils du compositeur Wang Yunjie (王云阶),
celui-là même qui a composé la musique du film. Il composera
plus tard d’autres musiques de films, dont celle de
« La
véritable histoire d’AQ » (《阿Q正传》)
de Cen Fan (岑范)
qui lui vaudra une invitation au festival de Cannes en 1982
(6).
En 1949, il mène une existence misérable de petit
prof de musique mal payé, vivant dans une ruelle
proche du studio Kunlun. Né en juin 1940, le gamin
va très peu à l’école, passe une bonne partie de son
temps dehors, avec les garnements du quartier qui,
comme lui, dorment sur la paille et crèvent la faim.
Un vrai San Mao, sauf qu’il n’est pas orphelin et
qu’il a tout à apprendre des dures conditions de vie
du vagabond de la bande dessinée et de ses pairs. Il
va donc l’apprendre sur le tas, comme il l’a
expliqué lui-même à un journaliste qui a retrouvé sa
trace et est allé à Shanghai l’interviewer (7) :
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San Mao béat
d’admiration |
« Avant le tournage, Monsieur Zhang [Leping] et le
réalisateur m'ont emmené dans les endroits les plus pauvres
de la ville…. on se serait cru en Inde. Sur le Bund aussi, …
où la plupart des orphelins nichaient sous les ponts. Nous
avons sympathisé et ils nous ont raconté comment ils se
débrouillaient pour survivre. Le ramassage de mégots, les
braseros l'hiver et aussi ce qu'ils appelaient “le
dragon qui roule par terre”, des abris de fortune
bricolés avec des carcasses de vélos et du papier journal,
sous lesquels ils se glissaient et dormaient les uns contre
les autres ».
Nullement gêné par le bruit des caméras de l’époque, Wang
Longji a le naturel qui sied au rôle.
Le tournage
La production commence en octobre 1948. Le tournage
se passe en grande partie en extérieur, dans les
rues de Shanghai, avec la participation de Zhang
Leping. Wang Longji est hébergé avec lui, les
réalisateurs et le reste de l’équipe, dans une
petite maison près du studio. On lui explique tous
les jours les scènes prévues pour la journée, et
elle commence par une séance de maquillage : on lui
rase le crâne, on lui pose les trois mèches faites
de fil de fer et de poils d’animaux, on lui colle un
faux nez rond en papier mâché… Wang Longji en
gardera une profonde affection pour le dessinateur. |
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San Mao à la soirée de
gala |

Wang Longji et les
artistes de la soirée de gala |
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Dès le départ, la production rencontre de nombreux
obstacles, et des intimidations de la part du
Guomingdang. Pour manifester leur solidarité avec
les producteurs et réalisateurs, les stars du cinéma
shanghaïen offrent leur concours amical en faisant
office de figurants, en particulier pour la scène de
la soirée de gala, apportant leurs propres toilettes
pour décharger la production de ces frais ; on
reconnaît nombre de têtes connues, du grand Zhao Dan
(赵丹)
aux actrices Shanguan Yunzhu (上官云珠),
Huang Zongying (黄宗英),
et autres. |
D’autres interprètes du film, la plupart issus du
théâtre, auront une belle carrière par la suite,
dont :
- Guan Hongda (关宏达)
dans le rôle du pickpock et Ye Shu (爷叔)
– acteur connu pour sa corpulence, surnommé « double
panse » (二胖子) -
célèbre, entre autres, pour son rôle du gros Li dans
le film de 1962 « Grand Li, petit Li et vieux Li » (《大李、小李和老李》) ;
- l’actrice Huang Chen (黄晨)
dans le rôle de la femme du voleur, qui jouera en
1959 dans
« Le
chant de la jeunesse » (《青春之歌》) ; |
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Wang Longji avec Zhang
Leping sur le tournage du film |
- et Lin Zhen (林榛),
dans le rôle de la femme riche, actrice de théâtre qui avait
débuté au cinéma en 1946, et poursuivra sa carrière dès 1949
avec un rôle dans
« Ma vie » (《我这一辈子》)
de
Shi
Hui (石挥).

Wang Yunjie avec le
jeune Wang Longji (âgé de sept ans, à dr.) |
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Les membres de l’équipe ont apporté aussi leur
contribution : le directeur artistique Gong Bo’an (龚伯安)
interprète l’un des tireurs de pousse et le
compositeur Wang Yunjie (王云阶)
apparaît en professeur de musique (老乐师).
Mais le conflit se rapproche de Shanghai. Le
tournage doit s’arrêter. Les artistes cachent la
copie. Le tournage ne reprend qu’à la libération de
la ville, en mai 1949 ; il est terminé en
août. Cependant, la tonalité sombre de la fin du
film n’est pas en accord avec l’atmosphère de
réjouissances qui règne dans la ville ; impossible
de laisser San Mao déambuler comme une âme en peine,
seul dans les rues. Les communistes ont vu très vite
l’immense potentiel politique du film.
A l’instigation de celui qui était alors directeur
du bureau de la culture de Shanghai, Xia Yan (夏衍),
une scène finale |
supplémentaire est tournée : San Mao accueille les troupes
venant libérer la ville, c’est la promesse d’un avenir plein
d’espoirpour lui et les gamins des rues. Le film est projeté
en octobre pour fêter la Libération. Il sort officiellement
en décembre et remporte un immense succès.
Redécouverte au début des années 1980
Présenté hors compétition au festival de Cannes, en
mai 1981, premier film sortide Chine après la
Révolution culturelle, ilrefait régulièrement
surface. Il faisait partie de la rétrospective
consacrée au cinéma chinois par le Centre Georges
Pompidou et la Cinémathèque française en 1984-1985 ;
il est depuis lors régulièrement reprogramméà la
Cinémathèque française, ainsi en 2003 lors de
l’Année de la Chine en France, et récemment dans le
cadre du cycle Shanghai des années 1930 et 1940
(20-30 septembre 2007).
Il compte aujourd’hui parmi les grands classiques du
cinéma chinois, et occupe à ce titre une place de
choix dans l’ultramoderne Musée du cinéma de
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Wang Longji offrant le
manuscrit de la musique du film
à la bibliothèque de
Shanghai
(son père âgé sur le
mur derrière lui) |
Shanghai du quartier de Xuhui, berceau historique des
studios de Shanghai ; on y projette le film à la demande et
on y a même reconstitué une scène entière en grandeur
réelle.
Notes
(1) Ou Zhang Luoping selon une prononciation alternative.
Sur sa vie et son œuvre, voir :
www.chinese-shortstories.com/Auteurs_de_a_z_Zhang_Leping.htm
(2) Après la victoire sur le
Japon, Cai Chusheng (蔡楚生) fut du nombre des anciens
réalisateurs de la Lianhua qui revinrent des diverses villes
où ils avaient passé la guerre ; en 1946, il entreprit de
relancer des activités cinématographiques sous le nom de
l’ancien studio en créant la Lianhua Film Society. C’est
cette nouvelle société qui fut ensuite transformée en studio
Kunlun, d’où sont sortisbon nombre des films les plus
importants des années 1946-1949.
(3) Becoming Chinese, Passages
to Modernity and Beyond, ed. by Wen-hsinYeh, University of
California Press 2000, 11. Victory as Defeat, Postwar
Visualizations of China's War of Resistance, Paul G.
Pickowicz pp 365-96.
(4) Ce qui a fait dire à Jean de Baroncelli que les petits
acteurs du film, autour de San Mao, avaient été pris dans un
centre de redressement (critique parue dans Le Monde du 12
juin 1981).
(5) Traduit et cité dans Le cinéma chinois, sous la
direction de Marie-Claire Quiquemelle et Jean-Loup Passek,
Centre Georges Pompidou, 1985, page 199.
(6) Voir Le cinéma chinois 1949-1983, Régis Bergeron,
L’Harmattan 1983, p.58.
(7) Voir : Rencontre avec Wang Longji, Stéphane Jarno,
Télérama 18 avril 2014.
Article en ligne :
http://www.telerama.fr/livre/wang-long-ji-le-gamin-de-shanghai-qui-devint-san-mao,111329.php
Stéphane Jarno est journaliste, grand reporter et rédacteur
en chef adjoint de Télérama, où il écrit entre autres sur la
bande dessinée et les arts graphiques
Le film (en noir et blanc)
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