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Yang Fudong 杨福东

Présentation

par Brigitte Duzan, 16 avril 2015, actualisé 16 juillet 2015

 

Peintre, photographe, longtemps célèbre pour ses vidéos en noir et blanc, mais aujourd’hui revenu vers la vidéo couleur pour en étudier les effets narratifs, Yang Fudong a développé, depuis la fin des années 1990, un ensemble au style très personnel de vidéos, films, installations vidéo et photographies.

 

Yang Fudong revisite l’esthétique de la peinture chinoise traditionnelle aussi bien que celle du cinéma des années 1930 pour les fondre dans un style qui emprunte aussi bien au film noir ou aux films de gangsters. Ses installations multi-écrans créent des mondes sensoriels étranges où le spectateur cerné est amené à se perdre, tout en restant maître de la narration finale, volontairement laissée à son libre choix.

 

C’est un monde ésotérique, empreint de mystère et d’onirisme, où des personnages silencieux se meuvent dans une gestuelle parfaitement chorégraphiée et où le temps

 

Yang Fudong

semble suspendu. Yang Fudong utilise l’illogisme cher à nos maîtres de l’absurde pour peindre le conflit entre tradition et modernisme.

 

De la peinture au cinéma et à la vidéo

 

Un peintre « post-70 »

 

Yang Fudong est né en 1971 près de Pékin ; il fait donc partie de la génération de jeunes Chinois,dits « post-70 », nés au début de la seconde décennie de la Révolution culturelle. Mais il dit ne rien en avoir remarqué.

 

Il a d’abord fait des études de peinture à l’Institut des Beaux-Arts de Hangzhou, de 1991 à 1995. Son travail de fin d’étude fut une série de quatre immenses toiles, de quelque sept mètres au total, déjà dans style cinématographique, avec des images multiples, se chevauchant partiellement, sur une thématique de pollution urbaine et problèmes annexes. Il eut une note de trois sur cinq, résultat frustrant tout autant que sa peinture même.

 

Mais le plus intéressant de la période fut, en 1993, une performance effectuée sur une période de trois mois, pendant laquelle son unique mode de communication fut l’écriture, sur la main. Ce fut une période de réflexion, sur la dimension métaphysique de l’art et de la vie, qui nourrit ses débuts d’artiste.

 

A Hangzhou, il s’était intéressé à la photographie ; en 1996, il part à Pékin, à l’Institut du cinéma, pour compléter sa formation. Son œuvre reflètera ensuite autant son œil de peintre que son amour du cinéma, et sa culture cinématographique. Elle est surtout le reflet de ses questionnements intimes, en écho à ceux de sa génération.

 

Un cinéaste tout de suite atypique

 

Il commence un premierfilm dès 1997, grâce à un généreux mécène. Il filme en 35 mm, et en noir et blanc. C’est sa première marque de fabrique. Il mettra cinq ans à monter cette œuvre, qui sortira à l’exposition Documenta de Bâle en 2002.C’est « An Estranged Paradise » (陌生天堂76’).

 

Le film commence comme une méditation sur la structuration de l’espace dans la peinture chinoise, puis erre au hasard des rues, des voies de chemin de fer, des immeubles, dans la

 

An Estranged Paradise

banlieue de Hangzhou ; c’est une peinture intime du paysage de la modernité chinoise, avec des rappels de Godard, de Jarmusch, de Qi Baishi, où plane comme l’ombre du cinéma de l’âge d’or de Shanghai. Les années 1930 ne sont jamais très loin, chez Yang Fudong.

 

Backyard, Hey ! Sun is Rising

 

Pendant cette période, en 2001, il tourne un autre film en 35 mm et en noir et blanc, un peu dans le même style : « Backyard - Hey! Sun is rising» (《后房,嘿,天亮了!》13’). Yang Fudong montre quatre hommes dans un paysage urbain qui font les mille et un petits gestes rituels de la vie quotidienne, y compris des exercices dans un parc ; ils font tout cela très sérieusement et leurs attitudes n’en apparaissent que plus dérisoires, privées de sens dans leur environnement.

 

Mais il a aussi commencé à expérimenter sur la vidéo noir et blanc multi-écrans. En 1999, par exemple, il a réalisé une installation pour cinq canaux vidéos intitulée « I Love My Motherland » (我爱我的祖国13’) qui semble se moquer des gesticulations des jeunes patriotes de sa génération : l’image est floue, comme si elle reproduisait le flou des idées de ces jeunes, qui semblent danser des danses rituelles dans les rues.

 

Du noir à la couleur

 

Après cette première phase d’exploration, Yang Fudong se tourne ensuite vers la vidéo couleur. En 2003, il tourne « Honey » (9’)  qui mêle les réminiscences d’images emblématiques des films muets des années 30, « La Divine » (《神女》) en particulier, avec des symboles vestimentaires de la Chine maoïste, tout en recomposant le style des films shanghaïens par l’introduction de la couleur et des emprunts à une esthétique occidentale. Les personnages sont des ombres énigmatiques, comme sorties d’un film noir, peut-être d’espionnage, dans des éclairages et sur un fond musical qui renforcent le caractère

 

Honey

allusif de l’histoire. Yang Fudong pose les bases d’une exploration de l’image féminine qu’il reprendra par la suite.

 

Il est présent, avec la galerie ShanghArt, à la 50ème Biennale de Venise, sur le thème de l’utopie.

 

Lock Again, la fuite en bateau

 

L’année suivante, « Lock Again » poursuit cette recherche esthétique. C’est une très brève vidéo de 3 minutes qui reprend beaucoup des même thèmes, également en couleur, mais avec un scénario plus complexe qui semble tenter de retracer quelques éléments d’une histoire dont il ne reste que des bribes : des hommes menottés, couverts de sang, qui semblent réussir à s’évaderdans un bateau, avec une femme en rose, mais à la fin le bateau flotte à la surface d’une piscine intérieure, tout semble faux, même le sang ; serait-ce juste un rêve dont on n’arrive pas à

bien se souvenir ? Comme pour tout rêve, l’interprétation est ouverte.

 

Cette même année 2004, Yang Fudong se joint à Ou Ning (欧宁), Cao Fei (曹斐) et deux autres artistes pour participer à la Biennale de Shanghai, avec une œuvre collective sur le thème “Désirs flottants dans l’espace de la ville” (“漂浮在城市上空的欲望”), à laquelle chacun participe avec une vidéo de 8’. Yang Fudong apparaît déjà comme l’un des artistes les plus influents de la vidéo expérimentale, avec un style et une esthétique très personnelles.

 

Yang Fudong (à g.) avec Ou Ning, Cao Fei, Chen Xiaoyun et Jiang Zhi

en 2004, à la Biennale de Shanghai (source : le blog de Cao Fei)

 

Il fait un pas supplémentaire l’année suivante, avec une installation vidéo multi-écrans, cette fois, technique qu’il va utiliser et explorer systématiquement par la suite, enveloppant littéralement le spectateur, laissé ensuite libre d’interpréter les images fugitives et allusives dans lesquelles il est immergé.

 

The Half Hiching Post

 

Les deux œuvres représentatives de l’année 2005 sont « Revival of the Snake » (《蛇的复苏》8’) et « The Half Hitching Post » (半马索7’). Tournée dans un paysage désolé du Shanbei qui donne une coloration poétique et presque irréelle à l’ensemble, cette vidéo propose deux lignes narratives concurrentes et simultanées : deux jeunes qui semblent partir, à dos de mulet, avec leurs bagages, et un couple poussant une bicyclette, sur un autre chemin escarpé… La destination finale des uns et des autres

est inconnue ; l’intérêt réside surtout dans l’opposition entre l’agitation des personnages et la paix du paysage – symbole de ce qui va devenir un thème central récurrent dans l’œuvre de Yang Fudong : le passé et ses traditions confrontés au présent et à la modernité, confrontation se traduisant en crises latentes suggérées par l’image.

 

Pendant toutes ces années, cependant, à partir de 2003, Yang Fudong travaille sur son œuvre la plus célèbre, « Seven Intellectuals in a Bamboo Forest », qui marque un retour au noir et blanc, mais aussi au film tourné en 35mm. C’est une nouvelle phase créative d’une dizaine d’années, avant un retour vers l’exploration des possibilités de la couleur en 2015.

 

Retour au noir et blanc

 

Les sept sages de la forêt de bambou

 

« Seven Intellectuals in a Bamboo Forest » (竹林七贤) est certainement l’œuvre la plus célèbre et la plus commentée de Yang Fudong. Contrairement à la brièveté habituelle des vidéos de l’artiste,c’est une œuvre fleuve de quatre heures au total, en cinq parties de longueurs croissantes, une partie par an de 2003 à 2007.Comme toujours chez Yang Fudong,elles n’ont pas de ligne narrative claire, mais chaque partie est située dans un contexte géographique différent qui implique une thématique différente.

 

Seven Intellectuals, 1ère partie

 

Seven Intellectuals, 2ème partie

 

Le titre renvoie à la célèbre histoire des sept sages de la forêt de bambou, sept poètes et penseurs qui auraient vécu pendant la période troublée des Trois Royaumes, au troisième siècle, et auraient fui les désordres de la cour et les compromissions du gouvernement en se réfugiant dans un bosquet isolé pour s’y livrer à des « causeries pures » en buvant et fumant à loisir. L’œuvre de Yang Fudong reprend les personnages dans un contexte moderne, mais dans des lieux et un temps imprécis : hors du monde, comme leurs modèles. Le film peut aussi se lire comme une réécriture d’une autre célèbre

histoire, le conte de Tao Yuanming (陶渊明) qui est aussi une utopie de vie hors du temps : « La source des fleurs de pêchers » (桃花源). Ce sont ces références culturelles implicites qui font la richesse et la profondeur de l’œuvre de Yang Fudong.

 

1ère partie (29’) : les sept jeunes citadins partent en montagne, valise en main, admirer les beautés de la nature ;

2ème partie (46’) : on les retrouve dans une ville, formant une sorte de commune, sans guère de contact avec le monde extérieur, menant une vie hédoniste, apparemment insouciante, mais en quête de sens ;

3ème partie (53’) : sans doute à la recherche de valeurs profondes, ils partent à la campagne pour cultiver la

 

Seven Intellectual, 7ème partie

terre, mais on lit aussi implicitement ici une critique de la Révolution culturelle ;

4ème partie (70’) : ils sont sur une île minuscule, menant une vie isolée, loin de tout – une sorte d’utopie à la Tao Yuanming ;

5ème partie (91’) : retour en ville, et, comme le paysan du conte de la source des pêchers, la réadaptation au monde est difficile ; ils ont perdu leur identité, vaquent sans but, l’avenir est des plus incertain. Toutes les issues possibles et tentées semblent bouchées.

 

« Seven Intellectuals in a Bamboo Forest » reste une œuvre énigmatique, d’une grande beauté formelle, qui est évidemment une métaphore de la résistance de la jeunesse à l’emprise du réel qui les prive de leur identité profonde, de leur originalité de pensée, en les coulant dans un moule de progrès uniformisateur et aliénant.

 

Les œuvres suivantes de Yang Fudong ne sont guère plus optimistes.

 

Un regard sombre sur la vie moderne

 

No Snow on the Broken Bridge

 

« No Snow on the Broken Bridge » (《断桥无雪》7’) poursuit la recherche thématique et stylistique de Yang Fudong, sur fond de tradition. Projeté sur huit écrans, le film reprend le thème de la difficulté de s’adapter au monde moderne, avec une première référence liminale dans le titre, qui évoque l’une des « dix vues du lac de l’Ouest » à Hangzhou (西湖十景). On part donc d’une vieille tradition, historique et littéraire. Un groupe de jeunes, garçons et filles, semble rassemblé pour observer les dernières

neiges sur le pont brisé ; la beauté paisible du paysage paraît répondre à un désir de paix intérieure, mais la narration est aussi brisée que le pont, et le sens ultime incertain, derrière la séduction des images.

 

Yang Fudong crée une atmosphère, suggère des sentiments, un monde intérieur, sans s’arrêter à conter une histoire ; ce n’est pas son objet. Il ne prend du cinéma que l’image, avec sa force évocatrice liminale, en en rejetant la fonction narrative dans sa forme traditionnelle. Cette approche est développée l’année suivante avec « East of Que Village » (《雀村往东》).

 

Beaucoup plus long que ses œuvres précédentes (20’), projeté simultanément sur six écrans, « East of Que Village»  a un aspect documentaire. Tourné dans un village à moitié abandonné, à la périphérie de Pékin, le film montre des chiens errants en quête désespérée de nourriture, qui finissent par se battre entre eux ; mais il y a aussi, à côté des chiens, quelques hommes comme égarés là, livrés à la même lutte primordiale pour survivre. C’est une image très sombre de la vie en Chine aujourd’hui. Il n’y a ici de référence ni à l’histoire ni à la culture. Les difficultés du présent semblent avoir investi tout le terrain social.

 

East of Que Village (extrait)

 

C’est l’un des films les plus personnels de Yang Fudong, lié à son histoire personnelle. Sa famille est originaire du village de Xianghe (香河), dans le Hebei, à deux heures de route du nord-est de Pékin où le film a été tourné, mais en fait très semblable quant à l’atmosphère. La désolation des images renvoie ainsi aux sentiments d’amertume et d’isolation liés à son enfance, dans la Chine rurale de la seconde moitié de la Révolution culturelle. Mais le présent qu’il suggère n’est finalement pas plus brillant, et cette peinture en demi-teinte d’une société au bord de l’effondrement est ce qui glace le plus dans ce film.

 

La tentation du repli

 

La tentation, face à une réalité aussi sombre, c’est la fuite, le repli dans le rêve, et c’est ce que semblent amorcer les films suivants : « The General’s Smile» (《将军的微笑》) en 2009, ou « The Fifth Night » (第五夜) en 2010. Mais ce dernier film, tourné dans la vieille ville de Shanghai, donc en revenant aux symboles du passé, est aussi une nouvelle étape dans la recherche

 

The Fifth Night

stylistique de Yang Fudong : la même scène est prise sous sept angles de vue différents, rapprochés et projetés sur sept écrans différents simultanément, sur une vingtaine de mètres de long, ce qui donne un effet de réel éclaté. La réalité d’aujourd’hui.

 

The Fifth Night

 

C’est une extension de cet univers en noir et blanc que représente son film publicitaire pour Prada – « First Spring » (《一年之际》) -  réalisé la même année, avec un savant mélange de personnages modernes et d’autres commesortis d’un vieux film historique, dans une Shanghai hors du temps. Le titre chinois évoque un vieil adage, tiré d’un poème du sixième siècle, autre référence historique : Les plans d’une année se font au printemps, les plans d’une journée se font à l’aube 《一年之计在于春, 一日之计在于晨》 [1].

 

First Spring

 

The Nightman Cometh

 

L’œuvre suivante, en 2011, toujours en 35 mm et en noir et blanc, est dans la même veine : « The Nightman Cometh » (《夜将》) reflète un autre repli vers un monde imaginaire, qui est cette fois celui des romans historiques, mais dans un contexte dynastique imprécis. Ici cependant, fini l’allégorique, la nouveauté est dans le néo-réalisme de la fable : un guerrier

a été blessé au combat, et se demande s’il doit continuer ; la nuit tombe, le choix est difficile, la mort est au bout du compte de toute façon… mais son esprit reste combattif, c’est là, finalement, qu’est son dernier espoir. Car l’avenir, encore une fois, est ouvert.

 

Transition

 

Il y a toujours un fort élément de théâtralité, dans l’œuvre de Yang Fudong. La réalité apparaît à travers une mise en scène étudiée, et une dramaturgie épurée où la parole n’a pas sa place, mais qui est finalement proche de la vie, si l’on considère que chacun joue un rôle.

 

En août 2014, il a innové encore dans la théâtralité et la mise en scène en choisissant un décor naturel : « The Light That I Feel » est une installation vidéo pour huit écrans, réalisée avec des acteurs et danseurs locaux, et projetée en extérieur sur huit écrans à Sandhornøya, en Norvège, dans une structure spécialement construite sur une plage de l’île.

 

Comme souvent chez Yang Fudong, le style est inspiré d’une réminiscence culturelle, en l’occurrence les films de Bergmann dont il emprunte l’esthétique, qui rejoint étrangement celle de la Shanghai des années 30, comme filtrée par le décalage culturel. Comme souvent aussi, les paysages jouent un rôle essentiel : l’artiste a expliqué avoir recherché une manière de dérouler une ligne narrative en mettant en scène le vent et les arbres : on retrouve en ce sens l’esthétique de la peinture traditionnelle chinoise. Même dans un contexte a priori étranger, Yang Fudong reste d’une grande cohérence.

 

 

The Light That I Feel, genèse et explications

 

New Women

 

New Women en noir et blanc

 

En 2013, avec « New Women » (《新女性》), Yang Fudong est revenu vers le thème qui parcourt son œuvre : l’image de la « femme nouvelle » dans la société moderne, à partir de celle immortalisée par les grandes actrices du cinéma de Shanghai, dans les années 1930, période de promesse d’émancipation féminine : cinéma muet et cinéma en noir et blanc, comme le sien.

 

Le titre lui-même reprend celui d’un film de Cai Chusheng (蔡楚生) sorti en 1934, avec

 

New Women

Ruan Lingyu (阮玲玉) dans le rôle-titre. Mais ce film a pour sujet une histoire basée sur des faits réels, tandis que Yang Fudong a voulu faire quelque chose d’abstrait, en rupture avec le réalisme. Son film dépeint une superbe image féminine, mais une femme idéale. On a  l’impression d’une mise en scène de femmes sorties de grands tableaux de nus classiques, Ingres, Goya, Manet … comme si la femme n’était nouvelle que dans son rapport à l’antique.

 

New Women en couleur

 

New Women II

 

L’artiste revient ensuite vers la couleur de « Honey » pour réaliser une nouvelle installation qui est un second volet sur le thème de la femme moderne : « The Coloured Sky : New Women II » (《天色·新女性II》).

 

Cette fois, ce sont des souvenirs d’enfance qui nourrissent son œuvre, des souvenirs colorés comme il l’a expliqué dans une interview [2] :

 

 

对我来说《新女性2》的感觉更接近童年,记得你吃完糖以后,把彩色的糖纸,对着太阳照耀,随即散发出各种斑斓的色彩,像雨后奇异的彩虹么?

Pour moi, « New Women 2 » relève d’un sentiment coloré lié à un souvenir d’enfance : je ne sais pas si vous vous souvenez, quand on avait fini de manger un bonbon, il nous restait un papier bigarré qui, illuminé à contre-jour par le soleil, s’irisait de mille couleurs étranges comme celles d’un arc-en-ciel après la pluie…

 

Le résultat est une série d’images qui semblent sorties d’un album ancien, des images de femmes rêvées, idéalisées, à travers le prisme des papiers de couleur. Des femmes dont il cherche à traquer les désirs et les rêves.

 

Et maintenant, Yang Fudong songe à dépasser la vidéo multi-écrans en fusionnant divers modes d’expression artistiques, dont, bien sûr, la peinture…

 

 

New Women II, le spectateur “enveloppé” par l’image

 

 

 


 

[1] Poème de Xiao Yi (萧绎), septième fils du fondateur de la dynastie des Liang, et lui-même brièvemen tempereur, de 552 à 555.

[2] Interview de Zara Stanhope, conservateur en chef de la Auckland Art Gallery Toi o Tamaki.

 


 

A lire en complément

La transcription de la conférence de Dominique Païni donnée le 28 avril 2015 à la galerie Marian Goodman, à Paris, à l’occasion de l’exposition de la nouvelle installation vidéo de Yang Fudong : The Coloured Sky : New Women II.

 

 

 

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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