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Pema Tseden 万玛才旦 པད་མ་ཚེ་བརྟན།   

1969-2023

Présentation

I. Réalisateur et scénariste [1]

par Brigitte Duzan, 7 octobre 2011, actualisé 8 mai 2023

 

Pema Tseden a d’abord signé ses films Wanma Caidan (万玛才旦), transcription phonétique de son nom en chinois. Le changement de nom n’a rien d’anecdotique, c’est une affirmation identitaire. Il a été le premier réalisateur tibétain en Chine, formé à l’Institut du cinéma de Pékin, et précurseur de ce qui est maintenant un cinéma tibétain en plein essor dont il est le chef de file.

 

Un parcours d’abord littéraire

 

Né en 1969, Pema Tseden est originaire du village de Thrika, dans la préfecture tibétaine autonome de Hainan (海南藏族自治州), à l’est de la province chinoise du Qinghai (青海), c’est-à-dire ce qui était, dans le Tibet traditionnel, la province de l’Amdo. Les Tibétains de cette région ont une forte identité culturelle, et parlent un dialecte qui est l’un des principaux de la langue tibétaine.  

 

Pema Tseden recevant le prix du meilleur scénario à Venise (septembre 2018)

 

L’université du Nord-Ouest

 

Pema Tseden est imprégné de cette culture. Fils de nomades, il est le seul de trois enfants à avoir poursuivi ses études, en mandarin. Il est diplômé de l’Institut des Nationalités du nord-ouest, à Lanzhou (Gansu), et a fait des études bilingues tibétain-chinois. A partir de 1991, il a été interprète, et a publié des articles sur la littérature et l’art tibétains dans diverses revues. Il a en même temps commencé à écrire des nouvelles.

 

Mais, se sentant limité dans son expression et son public par la seule écriture, il a voulu passer au cinéma pour mieux témoigner de l’art et de la culture de son peuple. Il a cependant gardé de ses débuts littéraires l’art d’écrire de bons scénarios.

 

Un réalisateur attaché à ses racines tibétaines

 

En 2003, il a décroché une bourse de la Trace Foundation [2] pour entrer à l’Institut du cinéma de Pékin et y suivre un programme de doctorat d’un an en réalisation et littérature. A la fin de l’année, il a reçu une bourse supplémentaire pour tourner son film de fin d’études : ce fut « Grassland » qui marque le début de sa carrière de réalisateur, et a été couronné par de nombreux prix, tant en Chine qu’à l’étranger.

 

Authenticité dès son premier court métrage

 

« Grassland » (《草原》) est un court métrage de 22 minutes, mais il annonce un style très personnel, en prise directe sur la vie dans ces immensités glacées. L’histoire en est relativement simple : Ama Tsomo (阿妈措姆) est une vieille femme sans enfant ; le village va donc la prendre en charge. On apprend alors que ses yaks ont été volés, mais elle se préoccupe moins des bêtes que des voleurs, préférant un règlement négocié selon la coutume au recours à la justice, qui leur vaudrait d’être emprisonnés. Il n’y a pas vraiment d’acteur, Ama Tsomo comme les autres vivent sous le regard de la caméra leur vie de tous les jours. On ne peut faire plus authentique.

 

En même temps, « Grassland » reflète l’empreinte profonde de la foi bouddhiste dans la vie quotidienne et les croyances populaires. Il annonce une thématique qui va se retrouver dans les films ultérieurs du réalisateur.

 

Ce premier film était en effet une introduction, définissant un style personnel. Le même sentiment d’authenticité se dégage de son film suivant, qui montre avec finesse et humour l’impact d’une modernité venue de l’extérieur sur le mode de vie traditionnel de villageois tibétains : « Le Silence des pierres sacrées » (jìngjìngde maníshí《静静的嘛呢石》ལྷིང་འཇགས་ཀྱི་མ་ནི་རྡོ་འབུམ་).

 

Réflexion sur une culture menacée

 

« Le Silence des pierres sacrées » a fait le tour des festivals, en commençant par le festival de Busan, en novembre 2005. Il a ensuite été primé en Chine, au 6ème festival de Shanghai en juin 2006, puis au 8ème festival de Changchun où le président du jury qui a décerné son prix à Pema Tseden n’était autre que Wu Tianming (吴天明) : l’accolade de l’aîné valait le prix. En France, on a vu le film au festival des Trois

 

Affiche du film

« Le silence des pierres sacrées »

Continents, à Nantes, en novembre 2005, et au festival du cinéma chinois à Paris en 2006. Il a fait l’unanimité partout.

 

C’était la première fois qu’un film sur le Tibet était réalisé par un Tibétain, et joué par des Tibétains dans leur langue. Le budget était des plus serrés, juste trois millions de yuan, quelque 375 000 dollars. Le tournage a été bouclé en six semaines, dans des conditions climatiques éprouvantes. Mais ce sont peut-être ces conditions, justement, qui en font un document humain d’une extraordinaire vérité.

 

Photo du film « Le silence des pierres sacrées »

 

Dans son scénario, Pema Tseden décrit la vie d’un jeune garçon que ses parents ont confié à un temple bouddhiste, non loin de leur village, et que tout le monde appelle « le petit lama » avec un mélange d’affection et d’un certain respect. Sa mission est de s’occuper quotidiennement d’un enfant de sept ans qui a été déclaré « Bouddha vivant » [3]. Le gamin reçoit très sérieusement les moines venus lui rendre visite, mais, comme tous les gamins de son âge, raffole des séries télévisées, comme le « petit lama » qui en raffole.

 

Pour le Nouvel An, celui le jeune moine rentre chez lui au village pour passer les fêtes en famille, et a la surprise de découvrir que ses parents, justement, ont acheté un poste de télévision qui trône maintenant à côté de l’autel familial, avec l’enregistrement en VCD de la dernière saga télévisée sur les aventures du Roi singe. Dans ce village paisible où la vie s’écoule toujours au rythme des saisons et en accord avec les traditions et les préceptes bouddhistes, la lucarne magique apporte les images d’un monde lointain qui est à la fois attrayant et menaçant, et d’autant plus menaçant qu’il est attrayant.

 

Si le gouvernement central est loin, la Chine, elle, est omniprésente. La modernité qu’elle représente est en marche, le petit frère du petit lama en est la preuve. Lui, au lieu de sutras, apprend les mathématiques et la géographie à l’école, l’histoire aussi, dans des manuels chinois qui disent que le Tibet fait partie de la Chine et qu’il en a toujours été ainsi. Des manuels écrits en chinois qui est la langue de l’école, où le petit frère a déjà appris l’une des leçons essentielles pour réussir dans la vie moderne : « « Si tu apprends l’arithmétique, explique-t-il au petit lama, tu pourras devenir comptable dans le

 

Photo du film « Le silence des pierres sacrées »

village. Si tu apprends le chinois, tu pourras partir travailler dans une grande ville en Chine. Le tibétain ? A quoi ça sert d’apprendre le tibétain ? ». 

 

Tout est dit. C’est un constat lucide qui fait planer l’ombre d’une menace : la perte d’identité. Sur le bord de la route, un vieil homme continue à graver des pierres sacrées, mais il n’a pas de successeur prêt à prendre la relève à sa mort. C’est tout un monde qui disparaît peu à peu.

 

C’est pour cela que Pema Tseden filme, et qu’il filme comme il le fait : pour tenter de conjurer le sort, et la crise identitaire. Son film a été tourné dans un village de l’Amdo, dans la langue locale, et tous les acteurs sont non professionnels. Lorsque le film est sorti, il a pris quelques bobines et est allé le projeter là-bas, chez lui. Les villageois émerveillés n’avaient jamais vu un film où les gens parlaient leur langue…

 

Approfondissement de la réflexion avec « The Search »

 

La conclusion du « Silence des pierres sacrées » semble assez pessimiste dans son réalisme sans illusions, Pema Tseden a depuis lors repris sa réflexion sur une crise identitaire qui est aussi la sienne. Son second film, sorti à l’étranger sous le titre « The Search » ( བཙལ་བ་), est effectivement une quête, quête d’une culture qui disparaît avec les vieux Tibétains qui en étaient les représentants et dépositaires.

 

Affiche du film « The Search »

  

Il a dit que c’était un film sur l’amour. Il raconte effectivement des histoires d’amour, mais c’est surtout un film sur l’amour de sa terre natale et de sa culture, et un témoignage de la profondeur de ses traditions.

 

Nostalgie d’un monde qui passe avec « Old Dog »

 

Affiche du film « Old Dog »

 

Le troisième film de Pema Tseden, « Old Dog » (《老狗》 ཁྱི་རྒན་), sorti début 2011, offre une vision plus méditative, plus nostalgique aussi, d’un monde qui disparaît. Evidemment le contexte culturel est toujours là, et la modernité venue d’ailleurs toujours aussi agressive. Mais le film a une portée plus universelle que les films précédents.

 

Pema Tseden montre un monde ancien qui disparaît presque naturellement, par la nature des choses, parce que toute chose est promise à la mort, au Tibet comme ailleurs. Ce qui n’empêche

pas d’en ressentir une certaine tristesse, avec la nostalgie de ce qui bientôt ne sera plus. 

 

Naissance d’un cinéma tibétain 

 

Pema Tseden est le premier réalisateur tibétain à avoir tourné, dans sa propre langue, des films qui dépeignent la vie et la culture tibétaines de l’intérieur. Ce sont des films authentiques. Et si cette authenticité a sauté aux yeux quand ces films sont sortis, c’est qu’on était habitué à un cinéma chinois filmant des films sur le Tibet en mandarin, sur des scénarios passant la réalité au prisme de la culture chinoise.

 

L’exemple classique et modèle du genre est « Serfs » (农奴》), film de Li Jun (李俊) sorti en 1963. Il offrait pourtant une timide avancée : le titre et le générique étaient en chinois et tibétain, et les personnages tibétains parlaient tibétain. Le scénario était basé sur une histoire vraie que le scénariste, Huang Zongjiang, avait entendu raconter, d’un serf qui avait feint d’être muet pour échapper à son maître.

 

Affiche du film « Serfs »

 

Photo du film « Serfs »

 

Mais on était en 1963 et le film a été produit par le très officiel Studio du 1er août, le studio de l’Armée. Dès la voix off de la séquence introductive, en mandarin, on se retrouve en terrain idéologique, et les séquences suivantes tiennent de la représentation traditionnelle du Tibet folklorique. Le film est une image qui se veut réaliste de la misère du peuple tibétain avant sa libération par le grand frère chinois.

 

C’est un exemple parmi d’autres. Il ne faut pas oublier que, lorsque « Le voleur de chevaux » (盗马贼), le superbe film de Tian Zhuangzhuang (田壮壮) filmé au Tibet, est sorti en Chine à la fin des années 1980, il a été doublé en mandarin et classé dans la catégorie des « films ethniques ».

 

Les temps ont changé, la mode est aujourd’hui aux films semi documentaires sur les ‘minorités’ tournés dans leur langue. Mais on a vu récemment, avec le dernier film de Liu Jie (刘杰) filmé chez les Lisu (« Deep in the Clouds »), que les habitudes ont du mal à mourir et les mentalités à évoluer.

 

C’est pourquoi l’émergence d’un réalisateur comme Pema Tseden marque un tournant. En 2011, son directeur de la photographie, Sonthar Gyal, passé à son tour derrière la caméra, a livré un film qui s’inscrit dans la même démarche que celle de Pema Tseden,

 

De gauche à droite : Pema Tseden, Sonthar Gyal

et Dukar Tserang sur le tournage de « Old Dog »

mais dans un registre très personnel bien que proche de l’esthétique de « Old Dog » : « The Sun Beaten Path » (《太阳总在左边》). 

 

Ils sont tous deux épaulés par un directeur du son, Dukar Tserang (德格才让), avec lequel ils forment un trio inséparable. C’est dans ce trio que l’on peut voir l’ébauche d’un cinéma tibétain en Chine.

 

Après « Old Dog » : transition

 

Après « Old Dog », Pema Tseden avait trois scénarios prêts, dont deux étaient déjà à l’état de projets bien avancés.

 

Amerika

 

Ce scénario était celui qui devait être tourné en premier, et ce, pour la première fois, dans le centre du Tibet, et non plus au Qinghai, dans la région natale de Pema Tseden.

 

L’histoire se passe dans un village de montagne au Tibet.

 

Le villageois Gompo a utilisé la totalité des économies de la famille et s’est même endetté pour acheter à Lhassa un taureau importé d’Amérique dont il espère un pactole ; les villageois l’ont aussitôt appelé « Amerika ».

Craignant que l’animal ait besoin d’un certain temps pour s’accoutumer au climat et à l’altitude, Gompo refuse les premières demandes d’insémination si bien que le village en perd son harmonie et sa convivialité habituelles ; les villageois se mettent à se soupçonner, se jalouser, et même se détester.

 

Quand Amerika meurt soudainement, Gompo soupçonne Karma Dorjé, un bon à rien du village, de l’avoir empoisonné ; il était de ceux qui détestaient Gompo parce qu’il voulait accoupler sa vache avec le taureau. La police est dépêchée sur les lieux pour mener une enquête ; celle-ci conclut qu’Amerika est mort pour avoir ingurgité des herbes vénéneuses. Gompo est au bord du désespoir.

 

Un villageois propose que chacun d’entre eux achète un morceau de viande du taureau, pour compenser partiellement la perte subie par Gompo. Tout le monde accepte avec enthousiasme, et Gompo en est vivement touché. Le village retrouve bonne humeur et harmonie de bon aloi.

 

Le projet a été abandonné, au moins pour l’instant, et c’est le second qui a été poursuivi.

 

Ba1loon

 

Pema Tseden a obtenu en mars 2012 un prix de 150 000 HK$ (soit 19 300 $) pour son scénario de « Balloon » au Hong Kong Asia Film Financing Forum (HAF).

 

Mais le film ne verra pas tout de suite le jour. Il viendra après deux autres films qui constituent une nouveauté dans la filmographie de Pema Tseden : l’adaptation de ses nouvelles, comme c’est le cas de « Balloon ». Le tournant est amorcé avec « Tharlo ».

 

 

Adaptations de nouvelles

 

2015 : Tharlo

 

Sorti en première mondiale à la 72ème Biennale de Venise (section Orizzonti) en août 2015, et bien que poursuivant la réflexion entamée avec « Le silence des pierres sacrées », « Tharlo » (《塔洛》 ཐར་ལོ།) marque un tournant dans la cinématographie de Pema Tseden : c’est le premier film qu’il réalise en adaptant l’une de ses nouvelles alors qu’il avait jusque-là conservé, en tant qu’écrivain, sa distance avec le cinéma.

 

C’est aussi un tournant dans son style : un film austère, en noir et blanc, interprété par des acteurs connus localement au Qinghai.

 

2018 : Jinpa

 

Jinpa, affiche de la Biennale

 

C’est également, trois ans plus tard, à la Biennale de Venise 2018, dans la section Orizzonti, qu’est sorti en première mondiale le film suivant, dans un style tout aussi novateur :

« Jinpa » (撞死了一只羊 ༼ལག་དམར།༽).

 

Cette fois, le scénario est adapté de deux nouvelles : l’une de Pema Tseden lui-même, intitulée « J’ai écrasé un mouton » (撞死了一只羊), dont il a gardé le titre chinois pour le film (Jinpa étant le nom de l’acteur principal) ; l’autre d’un autre écrivain tibétain, Tsering Norbu (次仁罗布), intitulée « L’Assassin » (《杀手》) [4].

 

Il a commencé à travailler sur le scénario immédiatement après avoir terminé celui de « Tharlo ».

 

« J’ai tué un mouton » est l’histoire d’un conducteur de camion qui heurte un jour, sur une route déserte, un

mouton surgi on ne sait d’où et le tue. Accablé de remords, il passe le reste du récit à tenter d’assurer la rédemption de son âme en facilitant la réincarnation du mouton.  

 

Quant au récit de Tsering Norbu, il conte l’histoire d’un homme à la recherche de l’assassin de son père afin de le venger. La jonction improbable des deux récits se fait sur la route, dans l’imagination de Pema Tseden : le conducteur de camion, trimballant son mouton mort à l’arrière de son véhicule, prend en stop le pèlerin en quête de vengeance. Les deux quêtes, de rédemption et de vengeance, finissent ainsi par se rejoindre. Le scénario est magistral et a été primé à la Biennale.

 

La réalisation ajoute un élément onirique à l’atmosphère des deux nouvelles, l’interprétation assurant par ailleurs une dimension grand public. Pema Tseden poursuit dans la ligne de « Tharlo » son entreprise d’adaptation littéraire, ici particulièrement complexe.

 

2019 : Balloon 《气球》

 

En août 2018, le réalisateur était « chez lui » pour tourner le film adapté d’un autre de ses récits, « Balloon » (《气球》), dont le scénario attendait un producteur depuis mars 2012.

 

Le film est sorti l’année suivante, et a été présenté en première mondiale à la 76ème Biennale de Venise, dans la section Orizzonti.

 

Le 4 octobre 2019, au 24ème festival de Busan où il présentait le film, Pema Tseden s’est vu décerner le Visionary Director Award, prix qui lui a été remis par le réalisateur philippin Brillante Mendoza.

 

2022 : Le Léopard des neiges 《雪豹》

 

En 2022, il a tourné un film inattendu, « Le Léopard des neiges » (《雪豹》), sur le thème de la protection des animaux en danger de disparition, et les conflits que cela entraîne pour les bergers pour lesquels ces animaux représentent une menace.

 

2023 : Un inconnu 《陌生人》

 

En mars 2023, il a encore réussi à tourner un film intitulé « Un inconnu » (《陌生人》), adapté de sa nouvelle éponyme [5], avec dans le rôle principal l’acteur Huang Xuan ().

 

Et soudain, le 8 mai 2023, on a appris au petit matin qu’il venait soudain de mourir.

 

  

Filmographie

 

1983 Flares Wafting  喇叭裤 (court métrage) *

* d’après une nouvelle de Wang Shiyue (王十月), projeté pour la première fois en 2008.

2003 Grassland 《草原》 (court métrage)
2005 Le silence des pierres sacrées
《静静的嘛呢石》ལྷིང་འཇགས་ཀྱི་མ་ནི་རྡོ་འབུམ་
2009 The Search
《寻找援智美更登》 བཙལ་བ་
2011 
Old Dog 《老狗》 ཁྱི་རྒན་
2014 The Sacred Arrow
《五彩神箭》

2015 Tharlo 《塔洛》 ཐར་ལོ།

2018 Jinpa撞死了一只羊 ༼ལག་དམར།༽

2019 Balloon《气球》                                 
2022 Le Léopard des neiges《雪豹》(en postproduction)
2023 Un inconnu 《陌生人》(à terminer)

 


 

A lire en complément :

 

Des articles (en anglais) publiés dans un numéro spécial du Journal of Chinese Cinemas (vol. 10, n° 2, 2016) consacré à Pema Tseden, et édité par Jessica Yeung et Lo Kwai-cheung. La plupart des articles ont été rédigés pour un colloque qui s’est tenu à l’Université baptiste de Hong Kong en octobre 2014, avec la participation de et en interaction avec Pema Tseden.

- Contested Tibetan landscapes in the films of Pema Tseden, by Anup Grewal

(sur les paysages des films “Le silence des pierres sacrées” et “Old Dog”)

http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/17508061.2016.1167336

- L’article de Lo Kwai-cheung du Soochow Academic en anglais: "Buddha found and lost in the Chinese nation of ‘Diversity in Unity’: Pema Tseden's films as a Buddhist mode of reflexivity"

http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17508061.2016.1167340?journalCode=rjcc20

- "Reading Pema Tseden's films as palimpsests", by Yau Wai-ping

http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17508061.2016.1167339?journalCode=rjcc20

- "Pema Tseden's The Search: the making of a minor cinema" par Vanessa Frangville

https://www.facebook.com/PemaTsedenTibet/?pnref=story

- "Pema Tseden and the Tibetan road movie: space and identity beyond the ‘minority nationality film" by Chris Berry

http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17508061.2016.1167334?journalCode=rjcc20

 

Une série d’articles (en chinois) ont également été publiés dans le numéro d’avril 2015 de Soochow Academic, le principal journal publié par l’Académie des sciences sociales de Chine – c’est la première fois qu’un écrivain tibétain a reçu une telle attention de la part de l’Académie :

- Les récits allégoriques de Pema Tseden (萬瑪才旦的寓言式小說), par Jessica Yeung (杨慧仪)

http://soochow.academic.cslg.edu.cn/article.aspx?id=581

- A la recherche de Bouddha dans la société séculière chinoise multi-ethnique : sur les films de Pema Tseden (在多種族中國在俗社會裏尋找佛祖:論萬瑪才旦的電影) par Lo Kwai-cheung (罗贵祥)

http://soochow.academic.cslg.edu.cn/article.aspx?id=582

(voir version en anglais ci-dessus)

- Créativité littéraire inspirée de récits populaires (民間敍事背景下的文學藝術訴求) par Long Rinchen (龍仁青)

http://soochow.academic.cslg.edu.cn/article.aspx?id=584

 


 

A regarder en complément

 

La vidéo de l’intervention de Pema Tseden lors d’une « conversation à cinq » qui a eu lieu dans le cadre du colloque sur son œuvre organisé en octobre 2014 par l’Université baptiste de Hong Kong : « Littérature et environnement local » (地域与文学)

 

 

 

II. Pema Tseden, producteur et directeur artistique

 

  

 

[1] Il est également écrivain. Pour son œuvre littéraire, voir :

 http://www.chinese-shortstories.com/Auteurs_de_a_z_Pema_Tseden.htm

[2] La Trace Foundation est une ONG qui travaille avec des communautés tibétaines en Chine depuis 1993.

Voir l’interview du réalisateur sur sa formation et l’importance qu’y a jouée la Fondation :

 

Foundation

 

[3] Le terme « Bouddha vivant » (Huofo 活佛) est le terme utilisé en chinois. D’après la tibétologue Françoise Robin, on parle dans ce cas en tibétain de "tülku" : "corps d’émanation" ou plus simplement "lama réincarné". De la même manière, le terme de "petit lama" est une traduction du chinois ; en tibétain, explique-t-elle, « le terme "lama" est réservé exclusivement aux réincarnations, pas aux moines ordinaires. Donc … le terme de "petit lama" utilisé pour le jeune moine est ambigu, en fait, dans le film, il est appelé "moinillon" (tibétain de l’Amdo : wäntruk, ban phrug). » 

[5] Nouvelle traduite en français qui fait partie du deuxième recueil de nouvelles paru en France :
J’ai écrasé un mouton, recueil de huit nouvelles traduites du chinois par Brigitte Duzan, éd. Picquier, août 2022.

 

 

     

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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