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Wang Xiaoshuai 王小帅

Né en 1966

Présentation

par Brigitte Duzan, 19 septembre 2011, actualisé 7 avril 2024

 

Wang Xiaoshuai (王小帅) est souvent présenté comme l’une des figures de proue de la ‘6ème génération’, c’est-à-dire la génération post-Tian’anmen ; il est également figure de proue du cinéma chinois indépendant, ou plutôt de ce qu’il vaut mieux appeler le cinéma d’auteur chinois. Il en est même l’un des ultimes défenseurs.

 

1966-1990 : Enfance et années de formation

 

Wang Xiaoshuai (王小帅) est né en 1966 à Shanghai.

 

Il n’y est cependant pas resté longtemps. Quand il n’a encore que quelques mois, Révolution culturelle oblige, ses parents sont envoyés à Guiyang, capitale de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine : l’usine de sa mère a déménagé là, dans le cadre de la politique d’accélération du développement économique des zones reculées, à l’intérieur

 

Wang Xiaoshuai (photo Berlinale)

du pays, ce qu’on a appelé la "troisième ligne de défense" ; quant à son père, il faisait partie d’une troupe de théâtre qui s’est aussi portée volontaire pour aller travailler au Guizhou.

 

Wang Xiaoshuai grandit là, jusqu’à l’âge de treize ans. Il y développe une passion pour la peinture, et commence à l’étudier. Puis, à la fin de la Révolution culturelle, en 1979, la famille part à Wuhan où elle reste deux ans.

 

Ce n’est donc qu’en 1981, à l’âge de quinze ans, que Wang Xiaoshuai débarque à Pékin, et, peintre doué, entre dans la moyenne section de l’Académie centrale des Beaux-Arts. En 1985, cependant, il abandonne ses études de peinture pour entrer à l’Institut du cinéma, dans la section mise en scène.

 

C’est l'époque de la renaissance du cinéma chinois, une série de chefs d'œuvre cinématographiques sortent les uns après les autres, « La terre jaune » en particulier. A l'Institut, Wang Xiaoshuai consacre presque tout son temps au visionnage de grands films du répertoire, chinois et étranger.

 

Quand il en sort, en 1988, il travaille deux ans comme assistant au studio du Fujian. Les événements de Tian’anmen marquent alors une fracture dans la vie culturelle autant que politique du pays. Zhang Yuan (张元) est l’un des premiers à voir que le cinéma pouvait s’affranchir du système des studios d’Etat : « Mama » (《妈妈》), en 1990, marque la rupture. C’est la naissance du cinéma indépendant, qui va se développer les années suivantes, en particulier grâce au numérique.
 
Wang Xiaoshuai emboîte le pas à son ami et aîné, avec des films à forte teneur autobiographique, dont il est également le plus souvent le scénariste.
 

1993-2000 : Premiers films

 

1. Il écrit et réalise son premier film en 1993 : « The Days » (《冬春的日子》 Dōngchūnde rìzi, soit les jours de Dong et Chun, noms des deux personnages, mais aussi signifiant hiver et printemps ; on pourrait dire : deux saisons…). Le film est tourné en noir et blanc, avec un budget de moins de 10 000 $, le tournage étant réalisé le week-end avec des amis du réalisateur dans les rôles principaux.

 

L’acteur principal est le peintre Liu Xiaodong (刘小东), que Jia Zhangke (贾樟柯) filmera ensuite en action dans son documentaire intitulé « Dong » (《东》), justement, tourné parallèlement à « Still Life » (贾樟柯). C’est, dans le film de Wang Xiaoshuai, un artiste qui vit chichement avec Chun (春), artiste elle aussi, juste diplômée des Beaux-Arts, à Pékin. Leur rêve est d’arriver à vivre de leur art, mais peu à peu, leur passion s’éteint. La jeune fille finit par partir à l'étranger

 

Affiche du film « The days »

pour se marier ; quant à Dong, la solitude le mène à la folie. On y a vu un hommage aux artistes, et en particulier aux cinéastes chinois, luttant pour se faire connaître mais écrasés par l’indifférence, voire l’hostilité générale.

 

Très bien reçu par la critique occidentale, « The Days » reçoit l’Alexandre d'or au festival de Thessalonique en 1994 ; il est désigné par la BBC comme l'un des cent meilleurs films depuis la naissance du cinéma. C’était un peu exagéré, mais le film apparaissait cependant clairement comme la marque d’un nouveau mouvement.

 

En Chine, cependant, il est inscrit à sa sortie sur la liste noire et interdit de distribution. C’est le type même du film ‘négatif’ que le Bureau du cinéma n’apprécie pas.

 

2. C’est pourquoi, en 1996, Wang Xiaoshuai réalise son second film, « Frozen » (《极度寒冷》), sous un nom d’emprunt : Wu Ming (无名), c’est-à-dire ‘sans nom’.
 

Le scénario est fondé sur une histoire vraie : celle d’un artiste de performances qui a l’ambition de créer un chef d’œuvre sur le thème de la mort. Après deux ‘actes’ où il simule la mort, il veut que l’acte final soit un véritable suicide par hypothermie. Le film était initialement intitulé « Le grand jeu » (《大游戏》).

 

Le film est interprété par des acteurs professionnels. L’acteur principal, Jia Hongsheng (贾宏声), allait devenir une figure centrale de la 6ème génération ; il a ensuite joué en particulier dans deux films de Lou Ye (娄烨), « Weekend Lover » (《周末情人》) en 1995 et « Suzhou River » (苏州河) en 2000. Mais c’était un ami de Wang Xiaoshuai, il n’a pas demandé de cachet, ce qui a permis de boucler le budget.

 

Affiche du film « Frozen »

 

Pourtant, son rôle n’était pas de tout repos, il était même dangereux. Les scènes principales lui demandaient de recréer des performances artistiques, la pire étant la scène finale, celle de la mort par hypothermie : il lui fallait rester allongé dans des blocs de glace. Il fut envoyé immédiatement à l’hôpital à la fin, pour contrôle, mais l’artiste qui a inspiré le scénario est mort pendant la performance.

 

3. A la fin de 1996, il réalise « A Vietnamese Girl » avec le soutien de la société de production de Tian Zhuanzhuang (田壮壮), mais le film est refusé par le comité de censure. Il faudra trois ans de ré-vision et re-montage et un changement de titre pour que le film soit autorisé à la diffusion : il est devenu « So Close to Paradise » (《扁担·姑娘》soit ‘la jeune fille et le porteur’), et produit par Han Sanping (韩三平) et le studio de Pékin.

 

C’est donc le premier film de Wang Xiaoshuai à être produit dans le système des studios officiels, succès en demi-teinte car résultante de dilutions et compromis divers. Si le titre original était un rappel liminal de « La femme de Shanghai » d’Orson Welles, le film a gardé du scénario original des relents de film noir et une certaine affinité avec le « Suzhou River » (苏州河) de Lou Ye (娄烨), mais neutralisés par les refontes successives dont on devine qu’elles ont fini par privilégier l’émotion au détriment du style ; il reste une superbe

 

Affiche du film « So close to paradise »

palette de couleurs : des bleus dilués ponctués de traces fulgurantes de lumière et d’éclairs de rouge.

 

L’histoire est celle de deux jeunes fraîchement débarqués de leur campagne dans le monde opaque de l’undergound shanghaien. L’un est porteur, transportant de lourdes charges à la palanche (d’où la première partie du titre : 扁担 biǎndàn), encore honnête et travailleur ; l’autre a adopté un mode de vie aux limites de la petite criminalité et entraîne son copain dans une aventure qui se termine mal : voulant se venger d’un truand qui a volé son argent au premier, ils kidnappent une chanteuse de cabaret pour qu’elle les mette en contact avec les gens du milieu. Le scénario est truffé d’incohérences et de non-dits qui le rendent difficile à suivre, mais on sait pourquoi.

 

Les révisions acceptées pour obtenir le visa de censure n’ont même pas facilité la sortie du film qui continuait à être mal vu des autorités, hostiles à son atmosphère sombre et à sa vision pessimiste de la réalité urbaine. La production avait commencé en 1994, le film n’est sorti en Chine qu’à l’automne 1998, et encore en diffusion très restreinte. Il faudra attendre encore mai 1999 pour qu’il ait une première internationale, au festival de Cannes, dans la section ‘Un certain regard’. Il a obtenu l’année suivante le Tiger award du meilleur film au festival de Rotterdam. Il reste cependant un film de compromis.

 

4. Wang Xiaoshuai a ensuite réalisé une comédie qui doit être citée pour la petite histoire et pour mémoire dans sa filmographie : « The House » (ou Dreamhouse : 《梦幻田园》), également produit par le studio de Pékin, sur un scénario de Guo Xiaolu (郭小橹) et Wang Bin (王滨).

 

Il s’agit d’une histoire assez banale. Un jeune couple qui attend un bébé vient juste d’acheter la maison de ses rêves. Le mari reçoit un jour chez lui une ancienne petite amie venue lui vendre une police d’assurance ; comme elle est arrivée sous une pluie battante, il lui offre de prendre une douche et de se sécher, sur quoi arrive sa belle-famille ; il doit trouver le moyen de se tirer d’affaire…

 

En fait, Wang Xiaoshuai a voulu réaliser cette comédie parce qu’il était gêné d’avoir fait perdre autant d’argent aux amis du studio de Pékin qui l’avaient soutenu pour « So Close to Paradise ». Il espérait pouvoir ainsi leur faire gagner de l’argent et compenser leurs pertes. Il n’en fut rien. Le film fut tourné dans des conditions techniques frisant la catastrophe. Les problèmes de caméra entraînèrent un retard dans le tournage, qui eut lieu pour cette raison pendant l’été 1999 à Pékin, dans la touffeur d’une vague de chaleur, avec des températures avoisinant les 40° dehors et près de 45° à l’intérieur.

  

Cette dernière aventure fut la dernière tentative de Wang Xiaoshuai de travailler dans le système officiel. Il a ensuite réalisé une série de films où il retrace les conditions de vie de gens ordinaires confrontés à un monde en total bouleversement dans les années 1980-90, après les débuts d’application de la politique de réforme et d'ouverture : des films personnels dont deux sont parmi les meilleurs qu’il ait réalisés.

 

2000-2005 : période d’or

 

Les trois films de cette période s’inscrivent dans une réflexion sur les conséquences du développement accéléré sur les classes les plus pauvres de la société, vues chaque fois sous un angle original, le troisième étant le plus personnel, issu de ses souvenirs d’enfance.

 

5. En 2001, « Beijing Bicycle »  (《十七岁的单车》) remporte l'Ours d'argent au festival de Berlin. C’est un film qui fait désormais date dans l’histoire du cinéma chinois. On l’a comparé au « Voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica (1948) en en faisant un hommage au néo-réalisme italien. Il est vrai que le sujet est très semblable, et est à replacer dans un contexte socio-économique et artistique similaire.

 

Mais il est indissociable de la réalité chinoise, et, en ce sens, Wang Xiaoshuai a fait œuvre originale : « Beijing Bicycle » reste l’une des meilleures évocations des difficultés d’insertion des travailleurs migrants d’origine campagnarde dans le tissu urbain de la Chine moderne, et continue donc encore aujourd’hui d’être d’une actualité brûlante.

 

6. Wang Xiaoshuai revient à Cannes en 2003 présenter « Drifters » (ou « Erdi »《二弟》) dans la section « Un Certain Regard ».  Ce ‘certain regard’ se porte ici sur le sort des jeunes qui voient dans l’émigration la solution à leurs problèmes, financiers mais aussi existentiels. Le film est stylistiquement un peu en retrait sur le précédent, mais reste intéressant par la problématique traitée.

 

7. « Shanghai Dreams » (《青红》), prix du jury à l’unanimité au festival de Cannes en 2005, dépeint les conséquences dramatiques de la politique de la « troisième ligne de défense » mise en œuvre dans les années 1960 pour tenter d’accélérer le développement économique des régions reculées de l’intérieur de la Chine : les volontaires partis avec enthousiasme pour répondre à l’appel du président Mao se sont retrouvés bloqués là pendant deux décennies, oubliés par le pouvoir, sacrifiés sur l’autel du développement.

 

Affiche du film « Beijing bicycle »

 

Affiche du film « Drifters »

 

Affiche du film « Shanghai dreams »

 

C’est sans doute le film le plus réussi de Wang Xiaoshuai, celui où la part autobiographique est la plus prononcée, et qui en tire toute sa force.

 

2006-2010 : Transition

 

Dans les trois films précédents, Wang Xiaoshuai s’était intéressé aux enfants, adolescents et jeunes en général. Dans les deux films suivants, il porte son attention sur les problèmes des adultes, surtout d’ailleurs en leur qualité de parents.

 

8. « Une famille chinoise » (左右) est un film dont le scénario, basé sur une histoire vécue, est attachant, et qui a d’ailleurs été couronné de l’Ours d’argent au festival de Berlin en février 2008. La problématique, ici aussi, est intéressante, traitant des conséquences de la politique de l’enfant unique sur des familles recomposées quand un enfant atteint de leucémie a besoin d’une greffe que ne peut lui donner qu’un frère ou une sœur. Le film garde cependant une telle distanciation de son sujet qu’il tombe dans la froideur et qu’on a de la peine à y adhérer.

 

9. « Chongqing Blues » (《日照重庆》), sorti en 2010, a également été présenté au festival de Cannes. Basé sur un fait divers qui a fait sensation en Chine en 2009, Le film est sorti en France le 5 août 2020, et on l’a redécouvert à cette occasion ; avec le recul, il est apparu comme un maillon important dans l’œuvre du réalisateur.

 

2011 : “11 Flowers”, retour à la veine de “Shanghai Dreams”

 

10. Avec « 11 Flowers » (11), sorti en première mondiale au festival de Toronto début septembre 2011 et présenté la semaine suivante au festival de San Sebastian, Wang Xiaoshuai renoue avec la veine autobiographique de « Shanghai dreams » dont « 11 Flowers » semble être le pendant, comme l’autre partie d’un diptyque. C’est une œuvre de maturité, qui a bénéficié en outre d’une production internationale exceptionnelle : un chef d’œuvre.

 

Wang Xiaoshuai s’affirme aujourd’hui comme l’un des meilleurs réalisateurs chinois, non tellement du cinéma indépendant, mais plutôt d’un cinéma d’auteur qui peine à survivre dans les conditions actuelles, mais dont chaque œuvre fait plus pour le cinéma chinois que la multitude des films produits annuellement par les studios officiels.

 

Affiche du film « 11 Flowers »

 

Il est de cette race de solitaires tournant « en y mettant leur dernier sou et sans se laisser avoir par les routines du métier » (ni par les chants de sirènes) dans lesquels Bresson voyait l’avenir du ‘cinématographe’.

 

11. Présenté en première mondiale à la Biennale de Venise en 2014, « Red Amnesia » (《闯入者》) élargit la réflexion autobiographique du réalisateur sur la Révolution culturelle et ses séquelles. 

 

« Red Amnesia » se présente comme le troisième volet d’une trilogie informelle commencée avec « Shanghai Dreams » et poursuivie avec « 11 Flowers ».

 

12. En complément de la trilogie : le documentaire « Chinese Portrait » (《我的镜头》), initialement intitulé « My China », a été présenté au festival de Busan en octobre 2018. Mais une première version du film avait déjà fait l’objet d’une présentation au forum IDFA en décembre 2016 [1], sous le titre initial « My China ».  Wang Xiaoshuai a ensuite changé le titre en ajoutant un titre chinois qui signifie « mon objectif », en précisant par là le sens du documentaire : offrir un « portrait de la Chine » au fil du temps « à travers son objectif ».

 

Vision personnelle, donc, d’une Chine en devenir, dont les premières images datent de 2009 et sont inspirées du travail de son ami le peintre Liu Xiaodong (刘小东) [2]. Le film se présente donc comme une série de tableaux couvrant l’évolution contrastée de la Chine, rurale et urbaine, sur la dizaine d’années qui couvre aussi la période qui sépare « Shanghai Dreams » de « Red Amnesia ».

 

Wang Xiaoshuai y rappelle sa propre histoire deux ou trois fois (sur la place Tian’anmen, ou en queue d’un train qui semble l’emmener dans le Guizhou de l’exil familial). Mais il laisse ses images témoigner aussi de l’évolution du cinéma, en filmant d’abord en pellicule puis en passant au numérique.

  

Après « Red Amnesia »

 

« Red Amnesia » marque un tournant dans l’œuvre et la carrière de Wang Xiaoshuai. Après ce film, à partir de 2015, il se lance dans la production de films de jeunes réalisateurs et dans une nouvelle trilogie.

 

Producteur

 

Comme certains autres réalisateurs arrivés à une maturité artistique qui leur permet d’aider la génération montante, Wang Xiaoshuai a commencé ses nouvelles activités de producteur en participant à la production du premier film du réalisateur Zhou Ziyang (周子阳) : « Old Beast » (兽》). Sorti en 2017, le film a été trois fois primé au festival du Golden Horse à Taipei : prix d’interprétation à l’acteur Tu Men (涂们), prix du meilleur scénario et prix des critiques Fipresci.

 

Nouvelle trilogie

 

1. En février 2019, un nouveau film de Wang Xiaoshuai figurait parmi les seize films en compétition à la Berlinale : « So Long, My Son » (《地久天长》), dont il a coécrit le scénario avec la romancière A Mei (阿美), celle dont le roman « L’amour sous l’aubépine » (《山楂树之恋》) a été adapté par Zhang Yimou dans son film éponyme. Wang Xiaoshuai l’a annoncé comme le premier volet d’une nouvelle trilogie : la « trilogie du pays natal » (家园三部曲).

 

Le film couvre la période des quarante dernières années, en suivant deux anciens amis d’enfance et leurs familles qui vivent les énormes changements intervenus dans la société et l’économie chinoises depuis les réformes du début des années 1980, avec toujours cette teinte de nostalgie dans les souvenirs du passé caractéristique des films de Wang Xiaoshuai.

 

Affiche du film « So Long, My Son »

 

A l’issue de la Berlinale, le film a raté l’ours d’or, mais les interprètes – l’acteur Wang Jingchun (王景春) et l’actrice Yong Mei (咏梅) - ont été récompensés par deux ours d’argent.

 

Trailer

 

2. Fin octobre 2020 est annoncée, avec une première affiche, la deuxième partie de la « trilogie du pays natal » (家园三部曲) commencée avec « So Long, My Son » ( 地久天长》) : « Above the Dust » ( wòtǔ 《沃土》) – littéralement « terre fertile ».

 

Le film est adapté d’une nouvelle de Li Shijiang (李师江) « L’astuce du fantôme de grand-père » (《爷爷的鬼把戏》) [3]. La nouvelle dépeint la vie d’une famille et de leur fils de dix ans, dans le contexte des bouleversements de l’agriculture locale. L’enfant rêve souvent de son grand-père qui l’emmène dans son champ et lui promet de réaliser ses vœux. Pensant que le grand-père avait enterré de l’argent, la famille creuse un peu partout, mais leurs recherches ne donnent rien. Qu’a bien pu vouloir dire le grand-père ? La réponse est bien dans la terre, mais pas au sens où l’entendait la famille.

 

 

Affiche du film « Above the Dust »

Tourné en septembre 2021 dans le nord-est du Gansu, « Above the Dust » est sorti en février 2024 à la Berlinale, sans visa de censure et sans autorisation, ce qui a valu à Wang Xiaoshuai d’être menacé de sanctions à son retour en Chine.

 


 

Filmographie

 

1993 The Days 《冬春的日子》

1996 Frozen 《极度寒冷》

1998 So Close to Paradise 《扁担·姑娘》

1999 The House (ou Dreamhouse) 《梦幻田园》

2001 Beijing bicycle 《十七岁的单车》

2003 Drifters 《二弟》

2005 Shanghai dreams 《青红》

2008 Une famille chinoise 左右

2010 Chongqing Blues 《日照重庆》

2011 Eleven Flowers 《我11》

2014 Red Amnesia 《闯入者》

2017 Chinese Portrait (My China) 《我的镜头》(documentaire)  

2019 So Long, My Son 《地久天长》  

2024 Above the Dust 《沃土》

 

 


 

[1] IDFA : International documentary co-financing and co-production market, un forum sponsorisé par le ministre néerlandais de la Culture, de l’Education et des Sciences.

[2] Sujet du documentaire Dong () de Jia Zhangke réalisé parallèlement à « Still Life » (《三峡好人》) en 2006.

 

 

     

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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